Vous avez besoin de faire décontaminer un terrain? Il est possible que vous ayez certaines questions par rapport à ce type de projet, lequel se déroule en suivant une procédure rigoureuse.

Afin de mieux comprendre les différentes étapes d’un projet de décontamination, les voici donc en détail.

Le projet de décontamination- étape par étape

La phase 1- l’évaluation environnementale du site

La première étape d’un projet de décontamination consiste à identifier les risques que le terrain soit contaminé. Pour ce faire, les experts feront une visite du site, en plus de consulter des photographies aériennes ainsi que des cartes géologiques et hydrogéologiques de celui-ci. Dans le but de rassembler encore plus d’informations concernant le site en question, une demande de renseignements sera faite auprès des autorités concernées.

Cette mesure vise à connaître les antécédents du terrain et donc, la nature des commerces ou des bâtiments (usine, garage ou autre) qui se sont trouvés sur celui-ci au cours des années antérieures.

Par le fait même, une consultation des titres au Bureau de la publicité des droits offrira une source complémentaire de renseignements sur le terrain et sur les activités diverses qui se sont déroulées sur celui-ci.

Rappelons que dans le cadre de cette démarche visant à obtenir un maximum d’informations concernant un terrain, les experts chercheront également à consulter les plans d’assurance-incendie. En plus de l’emplacement des bouches d’incendie, ces documents anciennement destinés aux compagnies d’assurance visaient à leur fournir des informations sur les bâtiments à assurer de même que sur les installations à haut risque se trouvant à proximité de ceux-ci. Bien que leur confection ait cessé en 1975, ils sont en mesure de donner de précieuses informations sur les activités commerciales qui se sont déroulées antérieurement à cette date sur le terrain concerné.

Bien évidemment, les activités commerciales se déroulant actuellement sur le site seront aussi prises en compte. N’oublions pas de mentionner que des entrevues seront effectuées auprès des propriétaires ou locataires du site afin d’obtenir de leur part toute information susceptible d’évaluer la probabilité que des contaminants soient présents dans le sol.

La phase 2- la caractérisation environnementale

Lors de cette seconde phase du projet, la présence de contaminants dans le sol sera confirmée ou infirmée. Pour ce faire, les experts vont d’abord repérer les infrastructures souterraines et recueillir des échantillons du sol et des eaux de surface ou souterraines.

Ces échantillons seront par la suite analysés en laboratoire et les données qui en résulteront seront mises à profit afin de déterminer la nature des polluants qui se trouvent dans le sol. Par la suite, des recommandations seront effectuées sur la base des contaminants identifiés et des spécificités du site en question.

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La phase 3- la caractérisation environnementale

Maintenant que les contaminants se trouvant dans le sol ou l’eau ont été identifiés, il sera nécessaire d’évaluer l’ampleur du problème et d’effectuer ce que l’on désigne comme étant un ''patron d’échantillonnage''.

La superficie du terrain contaminée sera déterminée, de même que sa profondeur et son volume. Lors de cette phase, des forages seront effectués à des endroits stratégiques.

La phase 4- la réhabilitation du site

Dans le cas où une concentration élevée de contaminants serait détectée (dépassant les normes établies par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques), il sera nécessaire de réhabiliter le site. Pour ce faire, deux options sont disponibles : la réhabilitation ex-situ et la réhabilitation in-situ.

Dans le premier cas, la mesure de réhabilitation consistera à retirer les sols ou les eaux contaminés. Pour ce qui est la réhabilitation in-situ, celle-ci viser à traiter le sol sans procéder au démantèlement des infrastructures ni à l’excavation du sol. La décontamination s’effectue plutôt en injectant des produits biologiques ou chimiques dans le sol. En raison de la réaction de ces produits avec le contaminant, ce dernier sera détruit pour ensuite se transformer en sel, en eau ou bien en gaz carbonique.

Afin de déterminer la méthode qui sera utilisée, certains paramètres devront être pris en considération :

• La nature de la contamination : organique ou inorganique/soluble ou insoluble ;

• L’emplacement de la contamination : proche de la surface ou situé plus profondément ;

• Le temps estimé pour l’assainissement des lieux ;

• La composition du sol (argileux, sablonneux ou limoneux) ;

• L’utilisation actuelle du terrain (vacant, exploité ou bâti) ;

Vous souhaitez avoir davantage d’informations à ce sujet? Consultez notre article Sols contaminés : 3 raisons de faire réaliser un test de sol.