Le métier de charpentier-menuisier : formation et perspectives d'emploi

Le métier de charpentier-menuisier ne perd rien de son importance sur nos chantiers de construction, l’érection de structures en bois ne cessant d’être indissociable de tout projet de construction d’édifices ou de maisons. Si ce métier suscite votre intérêt, vous avez sans doute besoin d’en savoir davantage à son sujet. Voilà donc toutes les informations susceptibles de vous intéresser à propos du métier de charpentier-menuisier. 

Tout savoir sur le métier de charpentier-menuisier 

Que fait-il exactement?

D’entrée de jeu, il faut préciser que le métier de charpentier-menuisier est un terme généraliste englobant 3 spécialités : celle de coffreur de béton, de poseur de fondations profondes ou de parqueteur-sableur. Parmi les tâches que tout bon charpentier-menuisier doit accomplir au quotidien, notons :

• Faire la pose de portes, de moulures, de fenêtres, d’escaliers ou de parquets en bois ;

• Réaliser des coffrages ;

• Installer des armoires, des comptoirs ou des espaces de rangement ;

• Installer des revêtements extérieurs et de l’isolant ;

• Rénover des structures en bois et/ou les réparer ;

• Assembler des éléments en aggloméré ou en bois ;

• Préparer des devis ;

• Interpréter les plans qui lui sont fournis ;

• Construire des charpentes en bois (toit, mur, plancher) ;

• Poser des fondations profondes.

Les habiletés requises pour être charpentier-menuisier

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Comme dans tout processus visant à déterminer la profession que l’on souhaite exercer, il est indispensable de bien cerner les qualités ou les aptitudes qui sont requises dans l’exercice de ce métier. Hormis le fait d’avoir un intérêt pour le travail manuel ainsi que pour le travail du bois, disons qu’il est indispensable également d'être doué pour les mathématiques, étant donné la nécessité de prendre des mesures (impériales ou métriques), de comprendre des devis et des plans et de faire divers calculs.

Également, comme ce travail s’exerce en collaboration avec d’autres corps de métier, il est indispensable de pouvoir travailler en équipe. Évidemment, il faut être à l’aise à l’idée de travailler physiquement et de monter sur des échafaudages. Étant donné que la précision des mesures et des coupes des éléments en bois utilisés dans la construction des structures est garantie de la solidité de ces dernières, il faut absolument être capable de faire preuve d’une très grande rigueur tout au long du projet.

La formation et la certification hors Québec

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Nous devons commencer cette section en précisant que les formations exigées pour obtenir officiellement le titre de charpentier-menuisier varient selon la province où vous résidez. En règle générale, l’accès à la profession passe par un programme de formation spécialisée en charpenterie.

Ce programme dure généralement 4 ans et inclut une formation sur le terrain d’un minimum de 5440 heures et 32 semaines de formation technique réparties en quatre périodes distinctes. Après avoir complété ces deux étapes, il est alors possible de se présenter à l’examen nécessaire à l’obtention d’un certificat de qualification. Une fois toutes ces étapes réalisées, vous serez alors en mesure d’obtenir votre certificat de compagnon.

Notez que si vous avez déjà une expérience de travail dans ce domaine ou que vous avez suivi des cours dans celui-ci, vous pourriez demander que ces exigences soient revues à la baisse. D’ailleurs, si vous avez cumulé plus de 4 ans d’expérience pratique dans une ou plusieurs entreprises, il est possible que vous soyez déjà qualifié pour recevoir le certificat de qualification. Voilà pourquoi il est particulièrement important de vous renseigner à ce propos.

La formation et la certification au Québec pour être charpentier-menuiser

Au Québec, le processus d’obtention du titre de charpentier-menuisier comporte certaines particularités. En effet, il faut d’abord réaliser un DEP en charpenterie-menuiserie (d’une durée de 1350 heures) et obtenir une garantie d’emploi chez un employeur d’une durée minimale de 150 heures répartie en 12 semaines. Cette garantie doit être présentée à la CCQ en bonne et due forme. Après cette étape, il est possible d’obtenir le statut d’apprenti.

Par la suite, il faut réaliser trois périodes distinctes de travail d’une durée respective de 2000 heures pour pouvoir enfin passer l’examen de qualification provinciale. Sa réussite permet d’avoir le titre de compagnon. Précisons que les deux tiers des 6000 heures de travail exigées doivent être concentrées sur l’une des trois spécialités (poseur de fondations profondes, parqueteur-sableur ou coffreur de béton). Après cette période de 4000 heures, il est possible de poursuivre dans la même voie ou d’opter pour une formation plus générale du métier.

Différence notable qu’il importe de souligner :  l’obtention d’un certificat de qualification est requise uniquement au Québec. Bien que celui-ci soit recommandé dans le reste du Canada, il ne représente toutefois pas une exigence. Mentionnons toutefois qu’il augmente les chances de trouver plus rapidement un emploi. De surcroît, l’obtention du certificat permet d’accéder à l’examen interprovincial normalisé. La réussite de ce dernier permet d’obtenir le Sceau Rouge, lequel permet de travailler en tant que charpentier-menuisier partout au Canada.  

Perspectives d’emploi et salaire au Québec 

Si ce métier suscite votre intérêt, encore faut-il être certain que celui-ci offre un bon taux de placement avant de faire le grand saut. Pour ceux qui seraient inquiets à ce propos, rassurez-vous ; le taux de placement dans ce domaine avoisine les 92%. L’essentiel de la main-d’œuvre se trouve dans les secteurs commercial/institutionnel ainsi que résidentiel. Qui plus est, disons que ce métier du monde de la construction est celui qui accueille actuellement le plus de femmes.

Au niveau du salaire, les données disponibles indiquent qu’un apprenti gagne en moyenne 19 000$ par année. Dès qu’il obtient le titre de compagnon, le charpentier-menuisier voit son salaire atteindre 41 000$ par an. Après 500 heures de travail, ce dernier augmente à 57 000$ par année. Notons qu’une différence de salaire existe entre les différents domaines dans lesquels le travailleur peut concentrer son activité, ceux-ci incluant le milieu industriel, institutionnel/commercial et génie civil/voirie. En effet, les deux premiers secteurs offrent à leurs travailleurs un salaire supérieur à ceux œuvrant dans le secteur génie civil/voirie.

Le métier de charpentier-menuisier

Afin de pouvoir exercer le métier de charpentier-menuisier au Québec, il est indispensable d'obtenir les licences suivantes auprès de la RBQ:

• entrepreneur général: 1.3 et 1.2 

• entrepreneur spécialisé: 6.1 (charpente de bois)

• plan de garantie maison neuve: 1.1.1 et 1.1.2.

Si l'entrepreneur avec qui vous travaillez ne détient pas ces licences, il faut savoir que l'obtention d'un quelconque dédommagement en cas de préjudice est fortement compromis. Vous souhaitez en apprendre davantage sur le cautionnement de licence? Consultez notre article sur le sujet!