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Podcast E20: Les travailleurs étrangers, une réponse à la pénurie de main d'œuvre
Par Équipe éditoriale
Modifié le 30 mai 2024
Dans cet épisode nous accueillons de notre podcast entrepreneur, nous accueillons Sonia Lopez qui va nous parler de recrutement international et de comment les travailleurs étrangers permettent de palier la pénurie de main-d'œuvre.
[00:00:15.980] - Manef
Bienvenue dans un nouvel épisode captivant de Soumission Rénovation Entrepreneur. Je suis Manef, votre animateur, et aujourd'hui, nous allons explorer un sujet essentiel pour les entrepreneurs: les travailleurs étrangers temporaires. Donc, le sujet d'aujourd'hui va traiter de comment faire venir quelqu'un, est-ce que c'est facile de le faire ou pas, dans le domaine, bien sûr, de la construction et de la rénovation. Mais avant de commencer, permettez-moi de vous présenter notre invitée spéciale du jour. C'est Madame Sonia Lopez. Est-ce que vous allez bien ?
[00:00:39.520] - Sonia
Oui, très bien. Merci Manef.
[00:00:41.190] - Manef
Super. Je pense que, Madame Sonia, c'est le deuxième podcast qu'on fait ensemble.
[00:00:45.490] - Sonia
Oui, absolument.
[00:00:45.720] - Manef
Ce n'est pas le premier, donc on est habitué à ça. Maintenant, merci d'être présente parmi nous aujourd'hui. Pour nos auditeurs, est-ce que vous pouvez peut-être partager brièvement votre parcours professionnel et votre expérience dans ce secteur-là ?
[00:00:58.390] - Sonia
Absolument. Donc, en fait, je suis associée principale d'une firme de développement organisationnel et de conseil stratégique qui s'appelle Strategiko. On a un volet de recrutement de travailleurs étrangers, qui s'appelle Strategiko mobilité internationale. On travaille beaucoup avec des firmes dont ça peut être des secteurs variés, tout ce qui est des entreprises dans le secteur industriel, ça peut être dans le secteur commercial, dans le secteur de la construction, justement, et aussi dans le secteur de l'aménagement paysager.
[00:01:30.840] - Manef
Parfait. Je suis très heureux de vous accueillir aujourd'hui pour une deuxième fois et peut-être, pourquoi pas une troisième pour un futur podcast. Mais aujourd'hui, le sujet qu'on va aborder, bien sûr, c'est les travailleurs étrangers temporaires. On va commencer par l'importance que représentent les travailleurs étrangers ici au Québec. Dans le fond, pourquoi les entreprises recrutent-elles des travailleurs étrangers ?
[00:01:50.600] - Sonia
La raison pour laquelle on a de plus en plus d'entreprises ici au Québec qui recrutent des travailleurs étrangers temporaires, c'est vraiment à cause de la fameuse pénurie de main d'œuvre, la rareté de main d'œuvre qu'on a vraiment en ce moment. Puis ensuite, c'est sûr que la Covid, c'est venu, disons, comme exacerber ce phénomène-là, parce qu'il y en a beaucoup qui ont changé d'emploi, qui ont changé d'emploi durant la Covid et des métiers qui sont moins attirants maintenant ou qui sont payés à 20 $ de l'heure, 22 $ de l'heure, bien c'est sûr qu'il n'y a pas un bassin de main d'œuvre où les entreprises peuvent aller puiser. Elles n'ont pas de choix d'employer, donc il y a beaucoup de clients à moi qui me disent: Nous, en ce moment, on prend ce qui passe. On prend ce qui passe parce qu'il n'y a pas de CV. Si avant une entreprise pouvait avoir des dizaines de CV, bien maintenant... D'ailleurs, j'ai eu un client qui, il y a deux ans, a fait une campagne de recrutement RH et il a reçu deux CV pour un investissement de 20 000 $. Alors c'est sûr que pour plus qu'on fasse des fois des campagnes RH, s'il n'y a pas, disons, le personnel, s'il n'y a pas le bassin, je ne vois pas ce qu'on peut faire de plus.
[00:03:00.220] - Manef
Exactement. Je pense que, il vaut mieux... Je ne suis pas un spécialiste, mais il aurait dû investir directement sur le fait de faire venir des personnes ou autres. Ça a fallu revenir moins cher. Mais dans le fond, je pense que les travailleurs étrangers répondent à la demande croissante ?
[00:03:16.190] - Sonia
Oui, oui, absolument. Puis, ça dépend aussi dans quel secteur d'activité. Puis, c'est selon les métiers. C'est sûr que si on parle de métiers de base, on voit beaucoup comme les fast-food, McDo, A&W, ils recrutent maintenant à l'étranger. Ils font venir des gens de l'extérieur. On a aussi un autre secteur qui est la vente au détail. Donc ça aussi, mais il faut vraiment qu'ils soient francisés. On a vraiment les métiers physiques, aménagements paysagers, en construction, tout ce qui est comme charpentier menuisier Ça, c'est vraiment comme des métiers qui sont très en demande et pour lesquels les entreprises recrutent. On a les soudeurs, on a des camionneurs qui sont très en demande, on a des frigoris, on a vraiment énormément de... Et puis vous voyez, c'est vraiment comme des métiers professionnels. On parle de métiers professionnels qui sont en demande.
[00:04:01.770] - Manef
Je ne sais pas si j'ai bien compris, mais ce n'est pas seulement spécialisé, c'est vraiment général. Il y a vraiment une pénurie dans tous les secteurs et dans toutes les...
[00:04:11.010] - Sonia
Certains plus que d'autres, comme tout ce qui est des métiers spécialisés dans le secteur de la construction, oui, il y a une pénurie. On a aussi des pénuries au niveau des gestionnaires, dans le secteur de la santé. Les infirmières, par exemple, tout récemment, le Québec, qui a fait vraiment comme une campagne de recrutement parce qu'ils visent à recruter 4 000 infirmières en Amérique latine d'ici 2026. Donc, c'est sûr que c'est vraiment...
[00:04:33.480] - Manef
Wow, ok. Est-ce que vous pensez que les travailleurs étrangers ont une valeur ajoutée ? Est-ce qu'ils améliorent la construction ou la rénovation au Québec ?
[00:04:41.210] - Sonia
C'est sûr que la valeur ajoutée qu'elle peut avoir un travailleur étranger temporaire, c'est qu'il n'y aura pas d'absentéisme. Ça, c'est la première des choses. Tu sais, moi il y a des clients qui peuvent me dire, bien je ne sais pas: En une semaine, on peut avoir 5 à 10 absences parce que l'employé ne se présente pas, parce qu'aujourd'hui, on a un employé qui appelle et qui dit: Écoute, j'ai mal dormi la nuit dernière, je ne rentre pas ce soir, je veux dire ce matin, aujourd'hui. Ensuite, qu'est-ce qu'on peut avoir d'autre comme plus-value ? Évidemment, il y a ça. C'est que s'il est ici pour un contrat temporaire, par exemple, de 6 à 8 mois ou de 2 ans, de 24 à 36 mois, on sait qu'il va être là et en plus, il y a un permis de travail fermé avec l'entreprise. Donc, ça, c'est un grand avantage parce qu'il peut seulement travailler avec cette entreprise-là. Donc, il ne va pas aller ailleurs. Il y a aussi cette flexibilité qu'il aura dans ses horaires de dire: Ok, bon moi, je suis ouvert à travailler après 17h00. Je suis ouvert à travailler le samedi, par exemple. Ça, c'est vraiment comme un avantage pour les entreprises.
[00:05:34.840] - Manef
Quand on parle de l'implication, excusez-moi, elle n'est pas la même pour les travailleurs étrangers que les travailleurs qui sont ici maintenant tout de suite. Je pense aussi qu'il y a une certaine rentabilité des deux côtés pour l'entreprise, pour faire venir quelqu'un, mais aussi la personne qui va venir ici, il va venir ici pour, par exemple, parce que le salaire est à guichet ou autre, donc il se doit de rentabiliser le temps qui va passer ici. Donc, l'implication doit être...
[00:06:01.520] - Sonia
Oui, parce qu'il y en a beaucoup qui peuvent arriver et il faut qu'ils envoient de l'argent à leur famille. Donc, c'est sûr que si, je ne sais pas, il y a un salaire mensuel X de 300 $ ou 400 $ dans son pays, ici, il peut faire 1 500 $, sinon plus, bien c'est sûr que c'est avantageux. Ils savent qu'ils viennent ici, ils veulent faire le plus d'argent possible pour peut-être acheter une maison, acheter un terrain dans leur pays, ouvrir un business dans leur pays. Il y a beaucoup de choses qu'ils peuvent essayer de faire. Il y en a d'autres qui vont vouloir rester ici aussi, donc ça dépend vraiment de chacun, mais c'est sûr que c'est une plus-value pour les entreprises parce que ça permet aussi aux entreprises de permettre aux autres employés, les employés qu'elles ont ici, de respirer, en fait, de pas toujours avoir... Parce que c'est ça, en fait, c'est qu'en ce moment, on épuise aussi nos employés, on épuise les employés, les entrepreneurs s'épuisent, les propriétaires d'entreprises s'épuisent. Donc ça, c'est un grand problème parce qu'il n'y a pas assez de personnes pour prendre la relève. On refuse les contrats, les entreprises refusent des contrats.
[00:07:04.090] - Manef
Dans le fond, est-ce que je peux avoir des idées ? Quel type d'emploi attire souvent ou le plus les travailleurs étrangers ?
[00:07:10.550] - Sonia
C'est une question, je ne dirais pas comme un emploi qui attire. Peut-être qu'eux aussi, de leur côté, ils disent: On prend ce qui est disponible, selon leurs compétences. Donc, c'est sûr qu'il y a des emplois qui sont très en demande, comme je disais, comme de la soudure, camionneur, on a vraiment beaucoup de camionneurs qui viennent ici, tout ce qui est les métiers manuels physiques, les aides cuisiniers dans les cuisines, il y a vraiment une pénurie de main d'œuvre aussi, serveur dans les restaurants, commerces de détails, les métiers de la santé.
[00:07:44.110] - Manef
Ok, mais dans le fond, faire venir quelqu'un d'un autre pays, un soudeur, par exemple, est-ce que ça sera le même diplôme qu'il va avoir dans son pays à lui, qui est applicable aussi ici ?
[00:07:55.760] - Sonia
Il faut qu'il fasse une équivalence de ses compétences. Donc, dans le cas d'un soudeur, par exemple, avec le Mexique, il y a vraiment une entente. Donc, c'est beaucoup plus simple de faire venir comme un soudeur parce qu'il y a des ententes du Mexique que de faire venir peut-être un soudeur d'ailleurs en Amérique latine, parce qu'il y a déjà une entente avec le Canada. Donc, c'est sûr qu'il y a des métiers comme ça où il y a déjà des équivalences. De la France, c'est juste, avant, on pouvait recruter en France, mais maintenant, tout l'Occident, que ce soit en Europe aussi, ils vivent les mêmes pénuries de main d'œuvre. Eux, ce qu'ils font, c'est qu'ils recrutent au Maghreb. Donc, c'est sûr que nous, avant, si en 2019, on pouvait recruter des jeunes Français, maintenant, on n'a plus autant de CV qu'avant. Peut-être, on a un CV durant l'année d'un Français, puis c'est très sporadique.
[00:08:38.630] - Manef
Donc, vous devez vous tourner peut-être vers d'autres pays, d'autres continents, d'autres...
[00:08:45.110] - Sonia
Exactement, on se tourne vraiment. Il y en a qui se tournent vers Madagascar parce qu'il y en a plusieurs qui parlent le français. On se tourne vers l'Amérique latine, vers le Maghreb, vers l'Afrique. On a vu aussi beaucoup pour le Cameroun, pour le Sénégal.
[00:08:57.280] - Manef
En parlant de ça, par rapport aux défis liés à l'emploi des travailleurs. Comment les entreprises font pour recruter des travailleurs étrangers ?
[00:09:03.160] - Sonia
Alors là, ça, c'est vraiment comme un processus qui est, je dirais, qui est ardu. Je ne veux pas décourager les entreprises, ce n'est pas ça le but, mais en fait, c'est sûr que ce n'est pas un processus qui est extrêmement simple. C'est pour ça que les entreprises optent pour se faire accompagner. Il y a des entreprises, parce que j'ai connu des entreprises qui, la première année, elles ont fait toutes les démarches elles-mêmes et ensuite, la deuxième année, viennent nous voir et disent: Non, nous, on ne veut plus. On veut être accompagné, on veut un client en main. Donc, ça dépend vraiment de chacun. Puis, est-ce que les entreprises ont les ressources à l'interne aussi pour pouvoir entreprendre ce processus ? Parce que c'est vraiment comme un processus de réunir des documents du côté de l'entreprise avec les états des résultats. Parce que la première chose à faire, c'est vraiment que l'entreprise, elle, puisse, elle, prouver qu'elle a une bonne santé financière, qu'elle est bien gérée pour pouvoir accueillir des travailleurs. C'est sûr qu'une entreprise qui est peut-être en déficit, c'est un peu plus compliqué. Il va falloir, disons, ce n'est pas impossible, mais il va falloir qu'elle donne des preuves additionnelles.
[00:10:02.350] - Manef
Je comprends. Je pense que pour faire venir quelqu'un, il faut prouver que déjà de base, tu peux le payer, que tu as assez de job à l'année pour pouvoir te permettre de faire ce type de placement-là. Donc, ce n'est pas trop évident. Mais là, s'il y a des difficultés, est-ce que c'est des difficultés au niveau, si je peux me permettre, de paperasse, de document, de dossier ou c'est...?
[00:10:23.020] - Sonia
C'est un peu de tout, en fait, parce qu'il y a le côté paperasse, mais il y a aussi le fait que quand on fait venir un travailleur étranger temporaire, il a un contrat de travail fermé avec l'entreprise et l'entreprise se doit de lui offrir 30 heures de travail par semaine minimum. Donc, c'est sûr que si une entreprise, si on prend les entreprises dans le secteur de la construction qui peuvent être saisonnières, c'est sûr que si elles font venir un employé ici et que durant les mois d'hiver, durant la période hivernale, là, elles n'ont pas assez de travail, ça peut être compliqué. C'est pour ça que certaines entreprises dans le secteur de la construction optent pour ne pas embaucher à l'étranger parce qu'elles craignent ça. Elles craignent de pouvoir faire venir une personne et que durant la période X, la personne, elle n'aura pas d'emploi. Mais on peut aussi les faire venir durant une période qui est saisonnière. Donc, ça peut être d'avril, durant comme un six mois, cinq mois, sept mois, jusqu'à huit mois et demi. C'est comme un 270 jours et moins. Ce n'est pas obligatoire d'avoir vraiment des contrats de deux ans ou de trois ans.
[00:11:23.900] - Manef
Je comprends. Ici, au Québec, est-ce que l'immigration affecte-t-elle l'emploi des travailleurs étrangers ? Est-ce que ça facilite ? Pas du tout ?
[00:11:31.400] - Sonia
C'est sûr que quand l'employé, il vient ici, permis de travail fermé, il arrive ici pendant une période de six mois, par exemple, il faut qu'il reparte à la même période. Si éventuellement l'employé désire immigrer ici, disons que l'employé dit: Bon, moi, ça fait depuis... Parce qu'on a vu beaucoup de cas de la sorte où ils sont ici depuis peut-être 5 ans ou 10 ans, qu'ils travaillent pour la même entreprise et éventuellement, ils disent: J'aimerais bien m'établir ici avec ma famille. C'est sûr que l'employé, l'employeur, pardon, peut aider dans tout ce qui est les démarches d'immigration, mais il faut tenir compte que pour qu'une personne soit éligible à la résidence permanente, il faut qu'elle ait son diplôme d'études secondaires. Donc ça, c'est vraiment important et il faut qu'elle fasse des tests de français et d'anglais aussi.
[00:12:15.160] - Manef
Ok. Donc, je pense que ce diplôme-là et la langue sont extrêmement importantes. Par rapport aux démarches que vous avez citées, si on approfondit un petit peu plus tout ça, ma question, par exemple, c'est vraiment général, mais combien coûte l'embauche d'un travailleur étranger ?
[00:12:28.360] - Sonia
Donc, c'est sûr que ça peut coûter en tout et pour tout, si on prend le début, la période de recrutement, jusqu'à l'arrivée avec le billet d'avion, ça peut tourner entre 8 et 10 000.
[00:12:38.210] - Manef
D'accord. Pour une seule personne ?
[00:12:39.560] - Sonia
Voilà, entre 8 et 10, parce que des fois, ça dépend de la saison des billets d'avion. Et en fait, quand c'est l'employeur, il faut vraiment qu'il paye le billet d'avion aller-retour.
[00:12:48.050] - Manef
D'accord. Et la première étape, en fait ?
[00:12:51.200] - Sonia
La première étape, c'est vraiment de chercher le candidat. Nous, ce qu'on fait, soit on fait des missions de recrutement dans le pays, soit on fait comme des entrevues virtuelles, donc on a vraiment une base de données de candidats et selon les besoins, ensuite, on fait les entrevues. Ça, c'est vraiment la première étape, le recrutement. Et une fois que le recrutement est fait, qu'on a dit: Ok, moi, je vais offrir un contrat de travail à cette personne. Là, on embarque avec tout ce qui est les démarches administratives. Donc, comme je disais, il y a l'entreprise qui doit fournir les preuves pour faire l'étude d'impact sur le marché du travail. Ça, c'est vraiment du côté de l'employeur et du côté de l'employé, il faut prouver que l'employé a les compétences pour pouvoir occuper l'emploi. Donc, dans ce cas, on va lui demander des lettres de recommandation d'anciens emplois, on va lui demander des diplômes, les diplômes qu'il a, on va lui demander aussi... Dans certains cas, s'il veut venir avec sa famille, accompagner de sa famille, évidemment, il y a tout ce qui est les certificats de naissance, etc. C'est beaucoup de paperasse.
[00:13:48.440] - Manef
Oui, j'imagine.
[00:13:49.190] - Sonia
Ensuite, une fois qu'on a une EIMT qui est positive et qu'on a un certificat d'acceptation du Québec du côté de l'employé qui est positif, qui est accepté, là, on peut passer à l'étape du permis de travail. Donc, selon l'origine du pays de l'employé, il va devoir faire un examen médical pour savoir que, par exemple, il vient ici, il ne sera pas comme un boulet, disons, pour le système de santé ici. Ensuite, on peut avoir les données biométriques, si c'est la première fois que la personne... Parce qu'il y en a beaucoup que c'est la première fois qu'ils voyagent à l'extérieur de leur pays et aussi, bien en fait, le permis de travail. Donc, une fois que tout est là, il y a l'acceptation, il y a son visa, il peut venir ici. Puis, c'est selon... Tu sais, il y a des métiers qu'ils peuvent venir pendant 24 mois, d'autres métiers, on peut venir pendant 36 mois. Donc, ça dépend vraiment de la rareté de personnes qu'il y a ici pour occuper cet emploi-là.
[00:14:41.130] - Manef
Je comprends. Dans le fond, j'ai deux questions. La première, c'est: est-ce que, par exemple, dépendamment de la pénurie de main d'œuvre, est-ce que parfois, si vraiment il y a une grosse pénurie ou une grosse demande, le gouvernement ne fait rien, ne facilite pas, par exemple, le recrutement pour certains corps de métier ou quand c'est un recrutement ciblé ? Est-ce qu'il y a moins de démarches à faire ? Il y a moins de papiers à faire ? C'est plus simple ?
[00:15:04.170] - Sonia
Oui, absolument. Parce qu'on a aussi tout ce qui est... Parce qu'il y a le programme des travailleurs étrangers et temporaires. Ça, c'est vraiment général. C'est celui avec lequel tous les employés peuvent venir, qu'il faut faire comme l'EIMT, le permis de travail, etc. Et ensuite, il y a les métiers qui sont dispensés de EIMT.
[00:15:22.680] - Manef
Ok.
[00:15:23.370] - Sonia
Ça veut dire qu'ils peuvent embaucher presque comme ça, automatiquement, et l'employé peut venir ici. Il y a juste la période de visa de travail. Mais c'est vraiment des métiers qui sont très rares. Est-ce qu'il y en a certains, peut-être certains dans le secteur de la santé, peut-être d'autres comme ingénieurs, des ingénieurs informatiques ou autres ?
[00:15:41.120] - Manef
Ce n'est pas forcément dans le domaine de la construction ou de la rénovation, c'est vrai, en général. Ok. Et dans toute la procédure que vous avez expliquée pour faire venir quelqu'un ici, les frais qui sont liés à ça, c'est qui qui les gère ? Est-ce que c'est l'entreprise qui va recruter ou c'est l'employé en lui-même qui s'occupe de ça ?
[00:15:57.230] - Sonia
En principe, l'employeur n'a pas le droit de... Disons que si l'employeur, ici, décide d'être accompagné, par exemple, nous, on est des recruteurs et on travaille avec des firmes en immigration qui aident pour tout ce qui est les démarches administratives. Donc, si l'employeur, il décide d'être accompagné par nous, il ne peut pas dire: J'ai chargé tel montant, on m'a chargé tel montant, il faut que tu me donnes la moitié, par exemple. Parce qu'on voit qu'il y a des cas comme ça, des fois. C'est complètement illégal. L'entreprise n'a pas le droit de charger l'employé pour les frais que lui, il va débourser pour le faire venir ici.
[00:16:31.570] - Manef
Donc, aucunement, ça ne va un jour être retiré de son salaire ?
[00:16:35.140] - Sonia
Absolument pas. La seule chose que l'employeur peut demander, c'est vraiment les frais de 216 $ pour le certificat d'acceptation du Québec. C'est la seule chose. Mais si le EIMT coûte 1 000 $ par travailleur et ensuite, il y a une portion aussi qu'on doit donner au provincial qui est de 216 $ du côté de l'entreprise. Donc, en fait, ça fait 1 432 $ en tout et pour tout pour aller les frais, plus le 155 $ pour le permis de travail, les données biométriques qui sont de 85 $, tout et pour tout environ comme à 1 700 $. C'est vraiment qu'on donne aux deux paliers de gouvernement, mais ça, on ne peut pas charger à l'employé, puis on ne peut pas lui charger non plus pour les frais qui peuvent donner pour le recrutement qui peut aller, je ne sais pas, dépendamment du pays ou dépendamment du métier, ça peut aller peut-être de 1 500 $ à 3 000 $ ou 4 000 $.
[00:17:25.600] - Manef
Petite question aussi à part. Dans le fond, quand on dit travailleur étranger, Le temporaire indique que le travailleur va venir faire la durée de son contrat et après, potentiellement, repartir dans son pays. Est-ce que l'investissement dans les travailleurs étrangers vaut le coup de faire venir quelqu'un, quelques mois ou une année, et après, qu'ils repartent ? Est-ce que, dans le fond, c'est bénéfique pour l'entreprise de, par exemple, recruter un seul travailleur ou un groupe de cinq ? Je ne sais pas comment ça fonctionne. Et à partir de quel point on commence à parler de rentabilité ou autre ?
[00:17:59.720] - Sonia
En fait, la rentabilité, le fameux retour sur investissement, c'est vraiment l'employeur qui fait ce calcul, qui doit faire ce calcul de dire: Ok, si moi, je paye 10 000 $ pour faire venir un travailleur, je sais que ce travailleur-là ou ces deux travailleurs-là, trois travailleurs-là, additionnels, vont me permettre d'aller chercher plus de contrats, puis vraiment de calculer qu'avoir une équipe additionnelle, par exemple sur un chantier, peut-être que ça va rapporter... que chaque travailleur va pouvoir rapporter 150 000 $ à l'entreprise.
[00:18:28.750] - Manef
Ok.
[00:18:29.360] - Sonia
Donc, c'est vraiment ça le le calcul qu'il y a à faire de dire: Ok bon, c'est sûr, soit c'est ça, soit je refuse des contrats, soit je fais travailler mon équipe actuelle, ils vont être épuisés, je vais avoir de l'absentéisme, peut-être du présentéisme, soit, par exemple, moi, je vais devoir travailler, puis faire des heures sur les chantiers. Ça, je parle vraiment des propriétaires d'entreprises qui vont devoir faire des heures interminables. Puis, en fait, il y a aussi comme le manque de croissance de l'entreprise. L'entreprise ne pourra pas croître parce que logiquement, l'entreprise, elle va stagner.
[00:18:58.630] - Manef
Exact. Ok. Par rapport à ça, est-ce que vous pensez que les travailleurs étrangers ont tendance à s'intégrer facilement aux conditions de travail ici au Québec ou difficilement ? Ça dépend des personnes ? Comment ça se passe ?
[00:19:12.700] - Sonia
Moi, je dirais que ça dépend vraiment des entreprises et de l'accueil qu'elles vont leur réserver. Il y a des entreprises qui font vraiment énormément d'efforts pour les intégrer. Nous, ce que l'on fait avec certains d'entre eux, c'est vraiment qu'on leur donne des cours de français avant qu'ils arrivent. On travaille sur un projet avec un regroupement d'entreprises où on leur donne des cours de français avant qu'ils arrivent pendant une période de six mois et ensuite, on leur donne une formation dans leur métier dans le pays avant qu'ils arrivent. Donc là, ils arrivent ici, la courbe d'apprentissage, elle est beaucoup plus courte. Ils savent vraiment à quoi s'attendre, quel sera le métier, ils auront vu avant de venir ici. Donc, c'est sûr qu'ils seront plus vite opérationnels dès qu'ils arriveront.
[00:19:53.140] - Manef
D'accord. Dans le fond, une fois ici, est-ce que les travailleurs étrangers ont les mêmes droits au travail que quelqu'un qui qui est né et qui vit ici ?
[00:20:01.120] - Sonia
Ils ont les mêmes droits, exactement les mêmes droits au niveau de la CNESST. Donc, par exemple, s'ils voient des irrégularités, s'ils ne sont pas payés pour le nombre d'heures qu'ils ont faites, si on leur charge des frais en trop, c'est sûr qu'ils peuvent se plaindre auprès de la CNESST. En fait, on voit des abus. Il existe des abus. Il y en a qui... On ne peut pas non plus les sous-traiter, on ne peut pas non plus dire: Ok, moi, je fais venir un travailleur et durant ma période hivernale, par exemple, je vais le... Je vais le charger à un autre employeur qui va pouvoir le récupérer. Non, ce n'est pas comme ça. C'est un permis de travail fermé pour un seul employeur. C'est sûr qu'il y a des abus et c'est important que quand ils viennent ici, ils connaissent, ou même avant de venir ici, qu'ils connaissent leurs droits.
[00:20:45.390] - Manef
Bien sûr.
[00:20:45.980] - Sonia
Je vais dire, les entreprises, il faut qu'elles les logent vraiment dans des endroits qui sont salubres. Il faut vraiment qu'ils soient hébergés comme nous, on aimerait être hébergés, logiquement, parce qu'on a vu des histoires d'horreur où il y en avait des fois des agriculteurs logés dans des étables.
[00:21:01.730] - Manef
D'accord, ok.
[00:21:02.600] - Sonia
On voit de tout. On voit vraiment de tout. Et c'est ça. Ça, il faut faire attention, mais c'est sûr qu'il n'y a pas des oreilles partout. C'est pour ça que nous, on aime beaucoup... C'est ça aussi, en tant que recruteur, pour tout ce qui est le recrutement international, nous, en tant qu'agence, on aime beaucoup travailler avec des entreprises qui ont les mêmes valeurs que nous.
[00:21:24.050] - Manef
D'accord.
[00:21:24.740] - Sonia
Donc ça, c'est très important parce qu'on sait, nous, que l'employé sera bien logé, qu'il sera bien traité, qu'on s'occupera de lui, qu'il n'y aura pas d'abus. Donc ça, c'est extrêmement important.
[00:21:35.540] - Manef
Donc, vous choisissez vos collaborateurs à l'avance ?
[00:21:38.050] - Sonia
Absolument. On choisit vraiment nos clients. Il y a des clients avec lesquels on a décidé de ne pas travailler, justement parce que...
[00:21:44.340] - Manef
D'accord. Qu'est-ce qui fait en sorte que vous peut-être vous annulez, vous vous acceptez pas de travailler avec une entreprise ?
[00:21:51.920] - Sonia
Des fois, c'est dans le discours. Dans le discours que la personne peut avoir, dans la façon de s'exprimer où nous, on peut dire... Je ne sais pas, j'ai des doutes. On a le droit de refuser avec qui travailler. On a le droit de choisir, de dire: Non, moi... De toute façon, il y a assez d'agences de recrutement que... Ils peuvent aller voir ailleurs.
[00:22:09.860] - Manef
Je comprends. Petite mise en situation. Je suis une entreprise, j'ai fait venir un employé d'un autre pays, mais ça ne s'est pas passé comme prévu. Peut-être qu'il y a des soucis au niveau de son implication, pas très pro, des problèmes, des litiges. Qu'est-ce qui se passe au niveau de l'entreprise quand ça se passe de cette manière et au niveau aussi du travailleur étranger ?
[00:22:33.980] - Sonia
Ils peuvent mettre fin l'une ou l'autre des parties, l'une ou l'autre des deux parties, peut mettre fin au contrat de travail. C'est sûr qu'ils sont tenus de... Logiquement, l'employé qui vient ici, on veut qu'il puisse vraiment faire son contrat de travail jusqu'à la fin, mais des fois, il peut y avoir des imprévus. On ne sait jamais, ce sont des humains, ce n'est pas des machines.
[00:22:55.480] - Manef
Exact.
[00:22:56.110] - Sonia
Donc moi, cette année, par exemple, j'ai eu le cas d'une personne qui a dû retourner dans son pays d'origine après un mois parce que sa femme était malade, elle est tombée malade. Donc, c'est sûr que comment est-ce que la personne, elle peut rester encore cinq ou six mois de plus ici ?
[00:23:13.750] - Manef
On peut jamais prévoir...
[00:23:15.250] - Sonia
Il y a des choses qu'on peut jamais vraiment prévoir. Il y a ça, il y a aussi le fait que... En fait, il peut y avoir une option en plus pour l'entreprise. Il y a des entreprises qui refusent, par exemple, qui disent: Moi, j'aime pas ça, comment il travaille. Et qui disent: Bon, je renvoie... Ils les renvoient dans leur pays.
[00:23:35.060] - Manef
D'accord. Dans le fond, si quelqu'un vient avec un permis de travail fermé et qui se fait virer, par exemple, il retourne dans son pays.
[00:23:41.890] - Sonia
Absolument.
[00:23:41.950] - Manef
Il y a aucune chance ou aucunement une alternative pour trouver un autre job.
[00:23:46.260] - Sonia
Il faudrait vraiment qu'il y aurait comme une EIMT, permis de travail, mais après, les procédures sont tellement longues que...
[00:23:55.920] - Manef
Que ce n'est pas...
[00:23:56.680] - Sonia
Exactement.
[00:23:58.200] - Manef
Si on parle un peu des de l'évolution de l'emploi des travailleurs étrangers. C'est plus... Est-ce que si quelqu'un vient ici d'une manière temporaire, est-ce que déjà, dans le futur, il peut faire en sorte de rester ici ? Est-ce que c'est possible ? Est-ce que c'est facile ? Est-ce qu'il y a beaucoup de travailleurs étrangers qui le font ou la plupart retournent dans leur pays ?
[00:24:19.290] - Sonia
C'est sûr qu'il y a une majorité qui retourne dans son pays, logiquement, mais ça dépend vraiment des... Comment dire... De la façon dont ils vont être informés, parce qu'on a beaucoup qui ne sont pas informés de leurs possibilités une fois qu'ils sont ici. Par exemple, il peut y avoir des entreprises qui disent: Moi, je préfère qu'ils viennent de façon temporaire d'année en année, parce que si ils ont la résidence permanente, par exemple, peut-être qu'ils vont me quitter. Peut-être que la loyauté ne sera plus là. Ça, ça peut être une des raisons pour lesquelles les entreprises, peut-être, décident de pas nécessairement les informer des possibilités qu'il y a pour avoir une résidence permanente. Mais il faut savoir qu'un travailleur étranger temporaire qui vient ici et qui souhaite avoir sa résidence permanente, déjà, il faut qu'il ait son diplôme d'études secondaires, il faut qu'il parle bien le français, il faut qu'il y ait francisé parce qu'il y a un test de français qui est passé. Ensuite, il faut vraiment qu'il puisse justifier. Évidemment, il y a la langue, mais l'employeur peut l'aider. L'employeur peut l'aider, il peut vraiment se faire aider. Puis, ça dépend aussi. Je veux dire, des fois, il y a des employeurs qui les aident pour tout ce qui est les frais. Ensuite, il y a comme une entente qui se fait, donc ça, c'est possible. Il faut aussi qu'il ait travaillé pendant 24 mois consécutifs avant de faire une demande de résidence permanente.
[00:25:43.260] - Manef
D'accord.
[00:25:43.670] - Sonia
24 mois consécutifs.
[00:25:45.300] - Manef
Ok. Là, on parle d'à partir du moment où il est ici présentement.
[00:25:48.260] - Sonia
Exactement.
[00:25:48.780] - Manef
Mais pour un petit peu plus clarifier, est-ce qu'il y a des différences pour faire venir quelqu'un, temporairement ou à long terme ? Est-ce que c'est les mêmes démarches, globalement ?
[00:25:56.230] - Sonia
C'est sûr que quand on parle de long terme, ça veut dire que la personne, elle vient déjà ici avec sa résidence permanente. Donc, quand les entreprises, elles embauchent, à moins que la personne qu'elles ont embauché, elle ait déjà sa résidence permanente, elle peut venir ici à long terme. Mais si elle est embauchée à l'intérieur du programme de travailleur étranger temporaire, c'est sûr que non. Il faut vraiment que les procédures se fassent ensuite. Mais il y a beaucoup de cas de... J'ai des clients qui, par exemple, ces employés ont travaillé de façon saisonnière pendant 10 ou 15 ans et ensuite, ils ont décidé d'avoir... De faire leur demande de résidence permanente. L'entreprise les a aidés et puis ils sont encore dans l'entreprise. Ils ont fait venir leur famille, donc ça fonctionne bien.
[00:26:43.280] - Manef
Je pense que c'est comme le sujet qu'on a abordé la dernière fois au niveau de la fidélisation des employés au sein de l'entreprise, ça joue énormément si, par exemple, vous voulez investir sur le long terme, il vaut mieux fidéliser les bons éléments que vous avez présentement et vous en servir pour évoluer dans l'avenir. Mais les travailleurs étrangers, est-ce qu'ils ont des avantages économiques à long terme, ici ?
[00:27:07.490] - Sonia
Avantage économique à long terme, dans quel sens ?
[00:27:11.070] - Manef
Comme exemple, si, par exemple, il faut affaire... Si une entreprise les fait venir ici pour un contrat fermé d'un an ou autre. Dans le fond, est-ce que... Par exemple, la dernière fois, on a discuté de... Il y a des cas spécifiques où l'entreprise peut offrir à un employé qu'elle estime comme impliqué dans l'évolution ou autre, de prendre ou d'acheter ou d'acquérir des parts de l'entreprise. Est-ce que ça, c'est quelque chose qui est possible, qui est abordable pour les travailleurs étrangers ou vraiment, c'est dans la notion de le faire venir parce qu'on a une pénurie, de cambler un vide ou un besoin et après, c'est tout, ça se finit comme ça ?
[00:27:57.430] - Sonia
La plupart du temps, c'est comme ça que les entreprises nous voient. Mais le recrutement international, ça peut être perçu comme une stratégie à long terme parce que logiquement... Ça dépend vraiment de la vision des entreprises. Il y en a qui sont juste pour sortir la tête de l'eau et dire: On en fait venir cinq à chaque année, puis ils nous aident et puis ça finit là. Mais il y en a d'autres, par exemple, moi, je travaille avec d'autres entreprises qui vont dire... Parce que le métier, par exemple, c'est vraiment des commis d'entrepôt qu'on a fait venir et eux, c'est vraiment parce que c'est en grande pénurie, c'est vraiment des contrats de 36 mois. Donc, c'est sûr qu'eux, s'ils le veulent, ils peuvent faire la demande de résidence permanente et l'entreprise, elle pourra tout faire pour leur donner des cours de français, pour qu'ils puissent vraiment bien s'acclimater ici. Donc, ça dépend vraiment du soutien qu'ils auront de la part de l'employeur.
[00:28:45.610] - Manef
Je comprends. Un petit point, moi, en tant que... Par exemple, je suis à l'étranger et je veux venir ici. Est-ce qu'il y a une plateforme, un site ou quelque chose de spécifique qui me permet de savoir dans le fond de quoi ce pays-là a besoin ? Qu'est qui est en pénurie, de qu'est-ce qui l'est pas, pour pouvoir me préparer à tout ça ?
[00:29:04.180] - Sonia
Oui, il y a Guichet Emploi. Ça, c'est vraiment français, anglais, espagnol. Je pense qu'il y a d'autres langues. Là, en fait l'employé... Je veux dire le candidat peut chercher tel métier, il peut voir toutes les entreprises qui recrutent partout au Canada, tous les postes dans son secteur qui recrutent partout au Canada. Il y a aussi Québec International. Ils font vraiment les journées Québec, des fois sur des plateformes en ligne. Donc, ils publient des postes. Il y a aussi comme les agences de recrutement aussi qui ont des fois des sites à l'externes, disons, dans le pays d'origine, où là, ils publient les postes pour recruter des candidats.
[00:29:44.010] - Manef
Ok, donc ils vont faire directement le recrutement là-bas. D'accord. Ok, ça, c'est chaque année ?
[00:29:49.220] - Sonia
Ça dépend. En fait, c'est une plateforme qu'une entreprise peut avoir, mais avec un site web du pays pour faciliter un peu comme le dépôt de candidature.
[00:29:59.860] - Manef
D'accord. Et le gouvernement, il fait pas ce type de procédure-là ? C'est rare ?
[00:30:03.160] - Sonia
À travers Guichet Emploi. À travers Guichet Emploi. Parce que c'est un site qui est vraiment accessible à tout le monde.
[00:30:07.930] - Manef
Ok, mais je pensais que Guichet Emploi, par exemple, vous pouvez aller dans d'autres pays faire des petites... Des phases de recrutement directement là-bas ?
[00:30:18.360] - Sonia
Non, c'est vraiment Québec international, ici, qui sont vraiment très proactifs. Il y a des agences de recrutement. Mais il faut savoir qu'il y a aussi beaucoup de fausse publicité qui est donnée à l'étranger. On peut voir des faux témoignages, par exemple, des... Parce qu'ici, maintenant, on a beaucoup de... On a tous les... Je veux dire, sur YouTube, on a beaucoup de vidéos de personnes qui disent: Ah, oui, c'est super facile de venir ici au Canada, puis vous postuler, vous avez un poste. Et puis ensuite, on charge des frais. Il y en a qui font des séances d'information, puis ils leur chargent X montant d'argent juste pour avoir de l'information qu'ils peuvent aller trouver en ligne très facilement. Donc, c'est sûr qu'il faut vraiment faire attention. Pour les candidats, il faut vraiment qu'ils fassent attention parce qu'il y en a beaucoup qui se font arnaquer.
[00:31:08.580] - Manef
J'imagine. J'allais parler des arnaques. Je pense que si je me rappelle bien, aussi la partie où ils achètent des contrats directement, vous trouvez quelqu'un: Je peux vous offrir un contrat à Montréal ou à autre, ou à Québec, pour 5 000 $ ou 10 000 $. Vous me payez, je vous donne le contrat. Vous pourrez vous achetez un billet d'avion et vous y allez directement. Mais malheureusement, ça se passe pas comme prévu.
[00:31:32.030] - Sonia
Non, il y en a qui peuvent penser que ça peut être comme ça, qui peuvent être menés en bateau. Oui, il y a eu des cas aussi, parce qu'il y a vraiment des abus, parce que c'est vraiment comme un système qui peut être lucratif. En fait, c'est un peu comme un free-for-all en ce moment. Même au niveau des tarifs de recrutement, il y en a qui vont aller... Moi, j'ai entendu la dernière fois une personne qui chargeait 25 000 $ pour faire venir un travailleur. Il y en a d'autres que ça peut être 10 000 $, il y en a que ça peut être 15 000 $. Donc, c'est pas nécessairement comme... très règlementé. Et comme ce n'est pas réglementé... C'est pour ça que même avant, il y avait comme les consultants en immigration réglementée du Canada. Avant, ils pouvaient faire uniquement comme une formation collégiale. Mais là, on a arrêté ça parce que justement, il y a eu des abus aussi de ce point de vue-là, qui ont chargé des frais à des travailleurs qui sont venus. Donc là, ce qu'on a imposé maintenant, c'est des des études universitaires pour être conseiller réglementé en immigration. Ça, ça vient de changer tout récemment. Il y a aussi... Puis, en fait, ceux qui peuvent vraiment donner des conseils, ça peut être des avocats en immigration ou ça peut être des conseillers réglementés qui peuvent représenter l'employé auprès du gouvernement pour ces démarches administratives.
[00:32:51.720] - Manef
Je comprends. Vraiment, il faut faire attention avec qui faire affaire. Dans le fond, pour finaliser tout ça, c'était un plaisir de vous accueillir aujourd'hui.
[00:32:59.700] - Sonia
Merci.
[00:33:00.120] - Manef
Je pense que ça va être énormément bénéfique pour les entrepreneurs de nous entendre débattre de ce type de sujets-là. Je pense qu'il y a un besoin au Québec. Il y a une pénurie. On a besoin de main d'œuvre et recruter des travailleurs étrangers, temporairement ou à long terme, peut être une issue ou peut être une réponse, peut combler ce vide-là qu'on a. C'était un plaisir de vous recevoir, madame Sonia Lopes. Dans le fond, j'espère aussi continuer à faire peut-être d'autres podcasts ou dans le futur avec vous, si vous êtes disponible et si vous êtes d'accord. C'était Manef avec vous pour Soumission Rénovation Entrepreneur et on se revoit la semaine prochaine. Bye bye.
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