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Travaux extérieurs

14 minutes de lecture

Paysagiste : un métier sur le terrain | Soumission Rénovation

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Paysagiste : un métier sur le terrain | Soumission Rénovation

Travaux extérieursPaysagiste : un métier sur le terrain | Soumission Rénovation

Si vous résumez l’aménagement paysager aux travaux que vous effectuez sur votre terrain, vous oubliez tous les travaux réalisés dans les places publiques en ville, et cette pâle définition ne rend pas compte de l’envergure que peut prendre certains projets.

Avec le temps, la profession s’est standardisée au Québec au point d’enseigner la conception architecturale au niveau universitaire et de subdiviser les métiers de paysagistes en plusieurs Diplômes d’Études Professionnelles (DEP).    

Le métier de paysagiste 

Selon l’Association des architectes paysagistes du Québec (AAPQ), la pratique de l’architecture du paysage qui ouvre la voie à l’aménagement paysager appliqué par les paysagistes, les horticulteurs et autres professions connexes est récente en Amérique du Nord, datant de 1857. L’historique de l’aménagement paysager au Québec permet de mieux saisir la genèse, l’utilité urbanistique et le rôle social de ces professionnels.

À mesure que les villes en Nouvelle-France s’urbanisent et se densifient, on ressent le besoin de se réserver des lieux de détente et de petits jardins à la française. Au cœur des villes fortifiées de Québec et de Montréal, les petits jardins à la française sont aménagés pour les besoins des administrateurs, des gouverneurs et des intendants.

Alors que les jardins de plan carré intégrant des cultures maraîchères, fruitières et médicinales dans les cours intérieures des institutions religieuses ont été aménagés en réponse à la recherche d’autosuffisance des communautés, ainsi que pour offrir un lieu de méditation et de promenade. Peu à peu, les villes aménagent des squares, des places publiques et militaires et des marchés.

Fontaine_aménagement paysager

Photo : Wally Gobetz

Bien que plusieurs de ces places publiques aient persisté jusqu’à aujourd’hui, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts de l’urbanisme avant la renaissance des années 1960 dont le point culminant a été l’Expo 67. Au centre de l’effervescence de la Révolution tranquille, le « projet du siècle » a attiré de nombreux aménagistes : des Québécois formés aux universités américaines, des gens d’outremer apportant les traditions européennes et plusieurs architectes paysagistes expérimentés venant des États-Unis, de l’Ontario et de l’Ouest canadien.

De cet engouement, l’APPQ a été fondé en 1965 et l’Université de Montréal a mis sur pied un programme de Baccalauréat en architecture du paysage. À Québec, d’autres grands projets ont eu lieu dont l’expansion de la Colline Parlementaire et l’aménagement du campus de l’Université Laval.      

À partir des années 1970, cette expertise a été maintenue par la tenue d’événements de jardins floraux aux quatre coins du Québec. À cela s’ajoute la « récréation linéaire », un changement social qui a influencé la pratique de l’aménagement paysager. Les nouvelles activités informelles comme le vélo, le jogging et le ski de fond pratiquées en petits groupes ou individuellement en milieux naturels sont à l’origine de l’aménagement de la piste cyclable le long du Canal Lachine à Montréal, la piste cyclable et de ski de fond du P’tit-Train-du-Nord dans les Laurentides et au réseau de sentiers créé à Gatineau et à Ottawa.

À la suite de la « crise de l’environnement » des années 1960, les concepteurs de paysages adoptent une conscience environnementale dans leur pratique et emploient le terme « développement durable » en 1987. 

Piste cyclable

Photo : Marcio Cabral de Moura 

Ici comme ailleurs, l’architecture de paysage québécoise a connu du succès, notamment au parc Point Pleasant à Halifax, au Jardin botanique du Nouveau-Brunswick à Edmundston et au projet HtO sur le bord du lac Ontario. Au-delà des frontières, l’expertise québécoise s’est illustrée en France, au Chili, aux États-Unis et en Chine.   

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L’aménagement paysager est-il réglementé ?

Il existe deux chartes auxquelles se référer : la Charte canadienne du paysage (CCP) datant de l'année 2015 et la Charte du paysage québécois datant de l'an 2000.

Il y a deux principes fondamentaux contenus dans la CCP. D’abord, la reconnaissance que les paysages sont essentiels en s’assurant que chaque paysage est compris et respecté pour l’ensemble de ses valeurs géographiques, culturelles, patrimoniales, sociales, esthétiques, économiques et environnementales particulières, qu’il soit considéré comme un bien culturel ou naturel, comme une entité physique et abstraite.

Ensuite, la prise en compte de tous les espaces extérieurs, qu’il s’agisse de lieux précieux reconnus ou de lieux ignorés et dégradés, qu’ils soient naturels ou le résultat d’activités humaines, qu’ils soient ruraux ou urbains.

Il y a quatre composantes à la notion de paysage de la Charte du paysage québécois. Premièrement, le paysage est à la fois le résultat et la reconnaissance des occupations successives du territoire. Dans le processus continu des actions de l’homme, le territoire constitue la matière première.

Il devient paysage lorsqu’on lui accorde une valeur paysagère. Deuxièmement, le paysage est source de création et d’expression. Le paysage traduit nos préoccupations relatives à la qualité de vie et notre résistance à la banalisation des spécificités territoriales. Il sert de lieu de mémoire et de lien avec notre passé.

Troisièmement, le paysage évolue constamment et à des échelles diverses. Le paysage inspire la culture dans la diversité de ses manifestations et l’enrichit ou l’appauvrit selon les choix d’activités ou de développement. Quatrièmement, le paysage est d’intérêt public, de responsabilité individuelle et collective. Chaque communauté est dépositaire du territoire qu’elle occupe et responsable de la valeur paysagère qu’elle lui attribue.

Les interventions sur une portion de territoire par un propriétaire foncier ou un organisme engagent sa responsabilité à l’égard des valeurs collectives et publiques du paysage. Dans le cadre de leur compétence, les collectivités locales, régionales et nationales sont les garantes et les gestionnaires d’un bien dont l’intérêt commun est évident.

Pavé-uni

Photo : Erin G.

Les deux chartes ne sont pas autant contraignantes qu’un ordre professionnel le serait s’il en existait un pour l’aménagement paysager. De plus, ces chartes s’adressent autant aux propriétaires qui aménagent eux-mêmes leur terrain qu’aux paysagistes professionnels. Ces derniers sont davantage enclins à respecter ces principes fondamentaux et cette notion de paysage de par leur formation.

Pierre Simard, paysagiste

Le président de la compagnie Ambiance Design Sim Art spécialisée en terrassement et desservant la ville de Laval et les alentours, Pierre Simard, un entrepreneur faisant partie du réseau SoumissionRénovation.ca, nous a accordé une entrevue sur son métier.

Quelles sont les qualités d’un bon paysagiste ?

Ça prend de l’amour pour la nature et il faut avoir beaucoup de créativité dans divers contextes parce que ça change d’un endroit à l’autre. Une journée, on peut être sur le bord de l’eau, le lendemain on va être dans un jardin urbain, le jour suivant sur une terrasse sur un toit, à côté d’un centre commercial, on est toujours confronté à des situations différentes.

Vous devez trouver des nouvelles idées à chaque endroit ?

Il faut trouver des idées, mais il faut que ça soit instinctif. J’entraîne du monde souvent. Il y en a qui sont très bons physiquement et manuellement, mais le côté créatif… y’en a qui ne l’ont pas. Il faut l’avoir.

D’où provient votre instinct pour la nature ?

Jeune, j’ai aidé un de mes voisins à couper le gazon. Chez moi, c’est moi qui coupais le gazon et qui coupais les haies, de fil en aiguille je plantais les arbustes et les fleurs au printemps. Vers 10-11 ans, je travaillais pour quelqu’un. Plus tard, j’ai fait des piscines de béton ce qui m’a amené à travailler dans la construction de paysagement. Puis, j’ai parti ma compagnie vers 20-21 ans.

Vous êtes autodidacte ?

Ça fait 30 ans que je suis paysagiste à mon compte. J’ai commencé très jeune comme mon petit garçon. Il a 4 ans et demi et il est toujours avec moi quoique je fasse : du coffrage, de l’asphalte, de l’excavation, de la brique, du ciment, etc. Dans mon temps il n’y avait pas d’école en paysagement, j’ai un DEC en administration et je suis un joueur d’hockey.

Quelles sont les étapes d’un projet ?  

La première étape est de comprendre ce que le client veut. Connaître ses intentions à court et à long-terme. Avoir une idée de son budget. Puis de le conseiller sur l’orientation qu’il me donne parce que c’est à lui la maison, pas à moi.

J’ai besoin de ses intentions : s’il veut une piscine avec du pavé-uni à l’entour, s’il veut du gazon ou juste du pavé-uni, s’il veut un jardin anglais autour de sa piscine, une entrée avec des pierres naturelles ou… c’est son idée à lui ! C’est comme une femme, si tu la contrarie tu es dans le champ.

Quels travaux vous faites le plus souvent ?

De la construction de terrassement. On parle de faire de l’excavation, de la fondation, de la compaction, du pavé uni, des murs de soutien, des dalles de béton, des trottoirs, des lampadaires. Après, quand on tombe à l’aménagement, ça prend des équipes d’horticulture. Ça prend des gars de construction et d’horticulture, c’est deux mondes.

C’est comme de la décoration intérieure, il y a toujours des nouveaux produits d’arbustes, de fleurs, de graminées, etc. Je laisse ça à ceux qui sortent de l’école parce que ça prend moins d’équipement et aussi parce que le client est plus autoritaire sur cet aspect, il s’agit de la finition.

Votre équipe est-elle constituée d’élagueurs, d’horticulteurs et de fleuristes ?

Non. Il y a une fille dans mon équipe qui s’occupe des fleurs. Quand on parle de couper des arbres, je le donne en sous-traitance parce que je n’ai pas d’assurance pour ça. Nous faisons de l’élagage quand nous sommes confrontés à ça, pour entrer sur un site, quand il y a un arbre planté où nous devons creuser. Il faut donner de l’ouvrage à tout le monde !

Quand ça prend un autre métier autour de moi, que ça soit irrigation, plantation que je n’ai pas le temps de faire ou tonte de pelouse, j’ai pas peur de donner le travail à quelqu’un d’autre. Ça c’est une de mes forces.

Travaillez-vous avec des architectes de paysage ?

Oui, ils fonctionnent à la commission, ils ont leur technique de travail, ils ont leurs fournisseurs de matériaux, c’est compliqué. J’en prends un de temps en temps. L’architecte est considéré comme le concepteur qui va voir le client. Si tu le contredis, il pourrait perdre le contrat.

Ce n’est pas un génie, c’est comme un médecin, un paysagiste, un premier-ministre, un opérateur de machinerie lourde, mais ils pensent qu’ils sont vraiment des génies. Il ne faut pas que tu le contraries. Eux, ils font des erreurs aussi dans les dimensions… le client se retrouve avec la haie de cèdres dans les jambes, une plate-bande entre deux voitures, etc.  

Quels travaux faut-il faire en début de saison ?

Les travaux de béton, faire de l’excavation pour installer des poutres. Pour compacter, il faut attendre un peu. Il y a de la plantation qu’on peut faire. À la fin mai, avant la sécheresse, c’est un très bon moment pour poser la pelouse. 

Y’a-t-il une relève ?

Oui, mais c’est la relève de 5 jours/semaine, de 42 heures, la Saint-Jean-Baptiste c’est très important, la fête du Canada c’est très important, il faut quasiment téléporter les matériaux dans la cour par satellite pour pas que personne force. Certains sont plus occupés que le premier-ministre. Comme c’est saisonnier…

À Laval ce sont des enfants-rois, mais si tu vas à Sainte-Julienne, Pointe-Calumet, Rawdon, Saint-Lazare, tu risques d’avoir de la bonne main d’œuvre. Là, où les jeunes sont encore à l’étape de bâtir des cabanes dans le bois. 

Quel est votre prochain projet ?

En fin de semaine, on s’en va à Charlemagne sur le bord de l’eau pour replacer un mur de roche qui a été fait il y a une quinzaine d’années. On s’en va défaire et refaire ça, dimanche. On n’arrête pas de travailler, mes gars n’arrêtent pas.

Quelles sont les formations en aménagement paysager ?  

L’Architecture de paysage est enseignée à l’École d’urbanisme et d’architecture de paysage de l’Université de Montréal, un Baccalauréat en design de l’environnement est offert à l’UQAM et la Faculté d’aménagement, d’architecture, d’art et de design de l’Université Laval est la seule à l’échelle du Canada à réunir les quatre domaines d’études. Mise à part la formation universitaire, un Diplôme d’études professionnelles (DEP) suffit à la plupart des candidats pour exercer la profession de paysagiste. Voici les programmes offerts par trois écoles situées à Montréal, à Québec et à Laval.  

À l’École des métiers des Faubourgs-de-Montréal, le plus grand centre de formation professionnelle de la région de Montréal, le département d’horticulture offre les programmes : Horticulture et jardinerie d’une durée de 13 mois, Fleuristerie d’une durée de 9 mois et de Réalisation d’aménagements paysagers d’une durée de 9 mois.

Aménagement paysager_étang

Photo : Yair yehuda

Au Centre de formation professionnelle Fierbourg à Québec, le département Agriculture et pêches divise la formation en aménagement paysager en cinq DEP différents : Arboriculture-élagage, Fleuristerie, Horticulture et jardinerie, Production horticole et Réalisation d’aménagement paysagers.

Le DEP Arboriculture-élagage consiste à apprendre l’élagage, l’abattage et le soin des arbres et des arbustes dans les parcs, les espaces verts et les terrains privés en utilisant les techniques appropriées et le matériel adéquat.

Le DEP Fleuristerie consiste à satisfaire la clientèle par la réalisation et la vente d’arrangements floraux de toutes sortes en utilisant des techniques de décoration florale appropriées ainsi qu’une variété de matériaux et d’accessoires.  

Le DEP Horticulture et jardinerie consiste à réaliser des travaux de propagation, de plantation et d’entretien de végétaux. Vous effectuerez aussi diverses tâches liées au rempotage, à la taille, à la fertilisation, au contrôle phytosanitaire, etc., et vous conseillerez la clientèle en vue de répondre à ses besoins horticoles.  

Le DEP Production horticole consiste à apprendre diverses tâches liées à la préparation du sol, à l’ensemencement des champs, à la transplantation, à la reproduction des plants, au sarclage et à l’entretien des cultures jusqu’aux récoltes. Ainsi que l’apprentissage de l’inspection des aliments et des produits, et l’entretien des installations et des équipements.

Le DEP Réalisation d’aménagements paysagers consiste en la réalisation de la construction de patios, de murs, d’escaliers et de rocailles à partir de plans. Vous effectuerez aussi des travaux de charpenterie, de maçonnerie et terrassement.

Pavé-uni centre-ville

Photo : cacaye

Au Centre de formation horticole de Laval, on enseigne l’aménagement paysager en cinq DEP différents : Construction d’aménagements paysagers, Arboriculture-élagage, Fleuristerie, Horticulture et jardinerie et Horticulteur-Paysagiste.

Le DEP Construction d’aménagements paysagers vous permet de devenir un spécialiste du terrassement, de la plantation de végétaux ainsi que de la construction des allées, des murets, des pergolas, des patios, des fontaines, des cascades, des bassins et des rocailles.

Le DEP Arboriculteur-élagueur vous permet de devenir un arboriculteur-élagueur professionnel par l’acquisition de compétence pour tailler, élaguer, abattre, haubaner et fertiliser toutes les espèces d’arbres, en plus d’être en mesure de réparer leurs blessures et de détecter leurs problèmes de santé.

Le DEP Horticulture et jardinerie consiste à former des spécialistes de l’entretien des plantes ornementales : arbres, arbustes, conifères, annuelles, vivaces, plantes vertes et potées fleuries. Ce programme permet de devenir : jardinier paysagiste, Entrepreneur en horticulture et Horticulteur ornemental.

Le DEP en Fleuristerie vous permet d’acquérir toutes les compétences nécessaires pour devenir fleuriste professionnel : maîtrise des règles de composition florale de tous les types de bouquets et de montages, et entretien des plantes d’intérieur et des potées fleuries.

Le DEP Horticulture-Paysagiste vous permet de devenir un spécialiste de l’aménagement paysager pour la construction des allées, des murets, des pergolas, des patios, des fontaines, des cascades, des bassins, des rocailles, de la production et l’entretien des plantes ornementales : arbres, arbustes, conifères, annuelles, vivaces, plantes vertes et potées fleuries. Ce programme permet de devenir : horticulteur-paysagiste, entrepreneur en horticulture, paysagiste, entrepreneur en terrassement et horticulteur ornemental. 

Objectif : Expo 67, William Brind, offert par l'Office national du film du Canada

Photo : UC Davis Arboretum and Public Garden

Auteur : René-Maxime Parent

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Dernière modification 2024-03-25


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