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Podcast E03 - De policier à entrepreneur - partie 1
Par Équipe éditoriale
Modifié le 4 mai 2024
Dans ce nouvel épisode de notre podcast Entrepreneur, découvrez le parcours de Mathieu de Demco Canada, qui est passé de policier à entrepreneur.
[00:00:00.000] - Manef
Bonjour à toutes et à tous, c'est Manef pour un nouveau podcast de Soumission Rénovation. C'est un nouvel épisode de podcast entrepreneur. Aujourd'hui, on a un invité de marque aussi avec nous, monsieur Mathieu de Demco Canada. Comment vous allez aujourd'hui, Mathieu ?
[00:00:26.650] - Mathieu
Bonjour, merci. Ça va super bien et toi ?
[00:00:29.090] - Manef
Ça va super, ça me fait extrêmement plaisir de vous avoir aujourd'hui. Ce n'est pas parce que vous faites partie de Soumission Rénovation, mais aujourd'hui, l'idée de vous faire venir, c'est vraiment d'avoir votre expertise, votre expérience, votre point de vue par rapport à ce que vous faites. La discussion d'aujourd'hui, ça va potentiellement être plus orienté vers tout ce qui est isolation, isolation de toiture et autres. On va essayer de dilater, d'argumenter tout ça. Monsieur Mathieu, moi, personnellement, j'aimerais bien savoir votre parcours et votre histoire. Si on divise le sujet en trois parties: passé, présent et après, potentiellement, ce que vous envisagez un peu pour le futur. Par exemple, qu'est-ce que vous avez fait comme études ?
[00:01:03.540] - Mathieu
Je vous invite à me tutoyer, si ça peut faciliter un petit peu l'esprit de l'échange. Tout d'abord, j'ai commencé... Moi, je viens du Saguenay, Lac Saint-Jean. Un gros bonjour à tout mon monde au Saguenay. C'est un coin où c'est que les gens, on est beaucoup manuels. Étant donné que ce n'est pas un milieu urbain comme Montréal, on est appelé à baigner un petit peu dans le domaine de la construction. Moi, depuis mon jeune âge, j'ai été appelé de voir de près ou de loin, que ce soit avec des ongles, des cousins, peu importe, à qu'est-ce que l'enveloppe du bâtiment, d'une maison, la construction d'une maison de A à Z. Ce n'était pas un domaine qui m'intéressait nécessairement. C'est pour ça que moi, j'ai fait mes études en technique policière. Je suis été au collège d'Alma, j'ai fait ma technique policière, je suis été à l'École nationale de police. Puis, à 21 ans, j'ai tombé policier à Montréal. Je suis encore policier. Maintenant, je suis pris une année sabbatique étant donné la croissance de l'entreprise. Puis, en étant policier, j'ai croisé d'autres policiers qui avaient des compagnies de construction ou des, si je peux dire le mot des sidelines.
J'avais un partenaire sur une de mes équipes, il avait sa compagnie, puis il voyait que j'étais intéressé par ça. Il m'a dit: Mathieu, tu veux venir travailler avec moi un peu... pour te remettre dans le bain. Je lui posais plusieurs questions, je suis quelqu'un d'assez curieux. Puis, quand il m'a amené sur des chantiers de construction, démolition. Commencer par la démolition tranquillement. J'ai vu que c'était un milieu qui m'intéressait vraiment parce que moi, je suis quelqu'un qui aime apprendre. Je voyais que sur les chantiers, les normes, du code du bâtiment, l'aspect de la sécurité aussi, partir un projet de A à Z. Puis aussi, je ne cacherai pas que dans le milieu policier, avec tout ce qui se passe à Montréal, je ne veux pas rentrer dans le sujet, mais on est confronté à une société qui a beaucoup de problèmes. Je pense que c'était important pour moi, à cette époque-là, de voir autre chose que la misère, la souffrance. C'est quelque chose que je n'avais pas de la misère, mais je me disais: À un moment donné, j'aimerais changeais d'air. Pas quitter la police, mais juste changer d'air. Donc, de fil en aiguille, encore avec la police, j'ai fait un cours au HEC, Hautes Études Commerciales en Gestion, pour devenir un gestionnaire dans la police.
Ça m'intéressait. Plus je suivais mon cours, plus je me rendais compte que j'aurais aimé avoir une entreprise. On étudiait au HEC des modèles d'affaires comme la compagnie Ford, de Toyota, des grandes entreprises: Amazon, Apple. On décortiquait tout ça, la structure, comment c'était fait. Puis moi, c'est venu me chercher. Je reviens un petit peu avec les professeurs, tout ça. Je leur disais que c'est quelque chose qui m'intéressait, oui, la gestion dans la police, mais peut-être d'avoir ma propre affaire, d'appliquer ce que j'avais appris dans les cours de gestion. De fil en aiguille, je me suis levé un matin, j'ai dit: Là, je pars, je veux ma compagnie de construction. Je décolle, j'essaie. Puis mes amis que j'avais autour de moi me disaient: Mathieu, es-tu certain? Tu as la police, la compagnie, comment tu vas gérer ça ? Ma copine aussi. Dans ma tête, ce n'était pas nécessairement structuré, c'était flou, mais je voulais me lancer. J'ai commencé comme ça, puis j'ai commencé au bas de l'échelle. Qu'est-ce que je faisais, littéralement ? Vous allez me dire, peut-être, ce n'est pas de la construction. J'allais sur Kikiji. Je regardais les gens qui avaient besoin d'un homme à tout faire ou n'importe quoi.
Puis tout ça. Au début, je n'avais pas nécessairement d'outils. Je n'avais même pas de camion encore à l'époque, juste un petit sac avec mon marteau, des tournevis, des petits outils de base. Ce que j'avais remarqué sur Kijiji, c'est qu'il y avait une grosse demande pour ramasser des débris. Par exemple, les gens font des rénovations, ils laissent les débris sur le coin de la rue, puis ils ont besoin de quelqu'un pour venir les ramasser parce que c'était trop des gros déchets.
[00:04:42.730] - Manef
Sinon, ça reste là-bas.
[00:04:43.790] - Mathieu
Exactement. De fil en aiguille, j'ai commencé à faire ça. Après ça, je me suis acheté un vieux camion. J'ai commencé à ramasser des débris. Je voyais que ça faisait bien. Je trouvais que je suis assez surpris du résultat. Un client m'a apporté un autre. Exemple, j'allais chez un client, je ramassais les débris: Écoute, j'ai un cousin, bla bla, ou mon frère, il y a ça. De fil en aiguille, je ramassais des débris comme ça. Les gens me disaient: Mathieu, ce n'est pas ça la construction, ramasser des poubelles. Littéralement, j'ai dit: Oui, je sais, mais j'ai le sentiment d'aider les gens. Ça me fait un petit peu déconnecter l'aspect de la police. J'étais encore policier temps plein.
[00:05:20.660] - Manef
Excusez-moi, à ce moment-là, vous étiez encore policier ?
[00:05:22.990] - Mathieu
Oui.
[00:05:23.320] - Manef
Comment vous avez fait pour alterner les deux jobs ?
[00:05:25.310] - Mathieu
Avec la police, moi, le poste que j'avais, j'étais appelé à avoir un horaire qui était assez atypique. Travail de jour, on a des congés, travail de soir, congé, on fait une longue période de nuit. Après ça, j'ai été appelé à avoir six jours de congé en ligne, donc c'était assez flexible. C'était ça l'avantage aussi du poste que j'occupais dans la police. Les autres policiers me le disaient aussi: Avec l'arrêt qu'on a, c'est plus facile d'avoir quelque chose à côté. C'est pour ça que ça m'a permis d'avoir un petit peu de flexibilité. Là, après avoir ramassé un petit peu d'argent, je me suis acheté une remorque où est-ce que je pouvais mettre plus debris dedans. Là, avec ma remorque, c'est là que j'ai dit: OK, là, ça commence à être sérieux, le ramassage de poubelles. Là, avec ma remorque, je pouvais en faire plus. J'avais plus un volume de clients. Je parle de ça avec vous, ça peut sembler anodin, mais c'était quand même assez lucratif de ramasser des poubelles parce que personne ne veut faire ça, mais il y a un besoin. Suite à ça, par le fait même, j'étais inscris au privé pour faire des cours pour obtenir ma licence d'entrepreneur.
C'est la licence pour justement faire des travaux par rapport aux bâtiments. C'est la vraie construction, je vais appeler ça comme ça. En faisant mes études de construction, j'ai eu ma licence d'entrepreneur spécialisée, pas la licence générale spécialisée, mais je pouvais faire exemple, une rénovation sur des bâtiments unifamilial. Pour le commercial, c'est sûr, il y a la Commission de la construction, il y a d'autres réglementations, mais je pouvais faire des travaux. Le game changer qui est arrivé, c'est qu'il y a quelqu'un qui m'a téléphoné pour me dire: Mathieu, j'aurais besoin de ta remorque. J'avais affiché ça sur Facebook: J'ai une remorque pour des débris. Cette personne-là m'a téléphoné, il m'a dit: Mathieu, j'ai besoin de ta remorque. Parce qu'on fait du bardeau, puis on va mettre le bardeau dans ta remorque. Je m'en souviens toute ma vie, je suis été porter la remorque à l'endroit où est-ce qu'ils faisaient les travaux, puis la journée des travaux, il y a eu de la pluie. Les travaux étaient annulés, bien sûr, la toiture de l'extérieur. La personne m'avait payé. Je lui ai dit: Écoute, reprends ton argent, tu n'as pas bénéficié de mon service, ce n'est pas grave.
Il me dit: Non, c'est une question de principe. Tu t'es déplacé, tu étais là, tu étais disponible, je te paye. Moi, j'étais un petit peu mal à l'aise. Je lui ai dit: Écoute, je te redonne ton argent, je n'ai pas coûté en service. Il me dit: Non, mais il m'avait dit: Je vais te reprendre une autre journée, puis je vais te payer pareil. Je me suis dit: OK, je vais essayer de rencontrer cette personne-là. Ça s'est fait via les réseaux sociaux, je ne l'avais jamais rencontré. Là, je vais accélérer un petit peu, mais somme toute, j'ai rencontré cette personne-là. Cette personne-là m'a dit: Mathieu, tu as l'air avoir une tête et ses épaules. Veux-tu qu'on pousse ta compagnie ? Littéralement. Premièrement, j'ai dit: On ne se connaît pas. Non, mais écoute, la personne m'avait dit: Monsieur Mathieu, je suis en affaires, ça fait un petit bout, tout ça, on prendra le temps de s'en parler mais il dit: Je vois un petit peu, qu'est-ce que tu me dis ? Comment tu te présentes, tout ça, ta vision. Il dit: Moi, j'embarque. Il dit: J'aimerais ça qu'on parte, puis j'aimerais t'assister dans la compagnie. Donc là, moi, je me suis dit: Qu'est-ce que j'ai à perdre ?
Qu'est-ce que j'ai à gagner ? Tout ça. Je me suis dit: Oui, l'entrepreneuriat, c'est une aventure. Dans le domaine, j'étais vraiment un rookie, si je peux dire. Je me dis: Ça peut être une sorte de mentorat. Quand on est entrepreneur, c'est important de bien s'entourer, puis surtout d'avoir un mentor, une personne clé. Ça, je vais le répéter souvent: avoir un mentor, une personne clé sur qui s'appuyer quand on débute, c'est l'essentiel. Donc, j'ai accepté son offre, puis la compagnie, ça a commencé à débouler, à vraiment débouler. On parle de... J'ai quadruplé mon chiffre d'affaires depuis que cette personne-là est rentrée. On a rentré la toiture, on a rentré l'isolation, on a tout rentré, puis on a bâti Demco Canada.
[00:08:50.050] - Manef
C'est en quelle année que ça s'est passé ?
[00:08:51.150] - Mathieu
Il y a deux ans, deux ans environ. Ma compagnie, je l'avais ouverte en 2020. Je l'ai rencontrée en 2021, dans le coin du mois d'octobre, puis là, jusqu'à présent, aujourd'hui.
[00:09:01.420] - Manef
C'est incroyable comment les choses se font.
[00:09:02.770] - Mathieu
Oui, puis il y a beaucoup de gens autour de moi qui doutaient, disaient que j'allais trop vite, tout ça. Mon mentor, il est encore dans le décor aussi. C'est quelqu'un que j'apprécie vraiment, puis que je respecte aussi. On est devenu partenaire plus ami par la force des choses. Sans cette personne-là, probablement que je me serais planté parce qu'encore une fois, je le répète, quand on bâtit une entreprise, quoi que ce soit, quand on veut que ça roule bien, il faut s'entourer de gens plus compétents que nous qui nous aient épaule qui nous assiste pour démontrer comment ça fonctionne.
[00:09:32.140] - Manef
Pour pas se perdre.
[00:09:32.480] - Mathieu
Exactement, parce que c'est facile de se perdre dans l'entrepreneuriat. Ça fait en sorte que si ce n'est pas solide, on ne peut pas offrir un service qui est solide.
[00:09:39.980] - Manef
Exact. C'est extrêmement lié.
C'est exactement ça. Il faut toujours avoir quelqu'un... La tête sur les épaules aussi, malgré que la personne qui gère tout peut être la tête sur les épaules, mais c'est plus l'expérience, l'expertise, tout ce qu'il a pu vivre, les conseils donnés et autres qui font en sorte de t'aiguiller.
[00:09:58.450] - Mathieu
Exactement, ça ne me fait penser quand j'ai commencé policier, j'étais jumelé avec un policier qui avait des années d'expérience. Lui, sur les interventions, moi, je sortais de l'école de police, j'étais motivé, je voulais sauver le monde, je voulais mettre des arcs-en-ciel partout. Mon policier d'expérience, mon partenaire à l'époque, il m'a dit: Écoute, Mathieu, il y a des choses que tu as vues, c'est correct, mais moi, je vais t'apprendre. Ça, il faut faire ça comme ça. Ça, c'est comme ça. Pourquoi ? Ça aide beaucoup pour ne pas s'égarer, parce que souvent, les jeunes entrepreneurs, puis je me considère encore comme un jeune entrepreneur, on veut tout briser, on veut tout défoncer, on veut donner le meilleur, mais des fois, plus on veut se rapprocher de notre but, plus on s'en éloigne sans s'en rendre compte. C'est pour ça que c'était important d'être bien.
[00:10:40.690] - Manef
Incroyable. Quel parcours !
[00:10:42.240] - Mathieu
Écoutez, c'est oui. Souvent, je raconte ça à d'autres personnes. Oui, on me dit souvent que c'est un parcours qui est inusité, mais je pense que chaque entrepreneur à son parcours. Mais le mien, c'est vrai, c'est un petit peu atypique.
[00:10:54.540] - Manef
C'est incroyable. Ça, tout ce que vous venez de raconter, ça s'est passé dans les alentours de 2020?
[00:11:00.390] - Mathieu
Oui.
[00:11:01.010] - Manef
Ok. À date, là, maintenant, tout de suite, qu'est-ce que Demco Canada offre comme service ?
[00:11:04.510] - Mathieu
Écoutez, récemment... C'est moi qui ai la licence d'entrepreneur dans l'entreprise. On est devenu entrepreneur général, donc là, on peut avoir accès à des plus gros projets. J'ai aussi passé les examens pour faire des bâtiments neufs pour ensuite les revendre. J'ai fait la licence GCR, qu'on appelle.
[00:11:23.970] - Manef
Excusez-moi, c'est quoi cette licence ?
[00:11:25.390] - Mathieu
C'est le plan de garantie pour les maisons neuves. Exemple, bâtir une maison, puis la revendre à quelqu'un qui désire l'acheter. Il y a un plan de garantie pour protéger l'acheteur. Ça, c'est une autre licence qu'il faut aller passer. On est bien équipé pour faire de tout. Puis, généralement, suite à la rencontre de mon mentor, comme j'ai dit, tout de suite Le plein était fait. On va dans la toiture, que ce soit le bardeau résidentiel, la toiture plate, membrane élastomère, toiture en asphalte et gravier. On s'est dirigé là-dedans, ça a bien fonctionné. Suite à ça, on s'est rendu compte que la toiture, puis l'isolation, c'était très, très lié. Parce que souvent, les gens qui avaient des problèmes de toiture, ce n'était pas nécessairement leur toit qui est en mauvais état, mais c'était l'isolation. Après ça, étant donné qu'on a vu qu'il y avait un lien, on s'est dit: On va se perfectionner en isolation aussi. On est rentrés dans l'isolation, ça a bien été. On a eu des bons commentaires, ça s'est super bien été.
[00:12:24.530] - Manef
Donc, vous y êtes plus allé par étapes, on va dire.
[00:12:26.500] - Mathieu
Exactement.
[00:12:27.550] - Manef
Ok, on gère ça, mais à partir du moment où, par Par exemple, dans plusieurs cas de figure, vous faites de la rénovation, mais vous vous apercevez que, OK, même si je remplace tout le toit, ça ne va pas potentiellement régler le réel problème du client. Donc, vu que vous ne pouvez rien faire, vous faites juste le toit et vous vous en allez. Le meilleur moyen, c'est encore de maîtriser et de gérer ce qui est en dessous du toit, l'isolation directement.
[00:12:50.840] - Mathieu
Exactement. Je vais vous donner un exemple concret. Quand j'allais rencontrer des clients qui disaient qu'il y avait un problème de toiture, c'est sûr que le client, généralement, des fois, il y en a, ils ne vont pas nécessairement sur leur toit de maison. Ils restent au niveau du sol, ce qui est tout à fait normal, puis ils regardent le toit. J'ai vu ci, est-ce que c'est normal ? J'ai vu ça. C'est tout à fait normal. Je me rendais compte, parce que c'est moi qui faisais les estimations, que les clients, les problèmes qu'ils me mentionnaient, ce n'était pas parce que le toit était en mauvais état, c'était l'entre-toit, l'isolation qui n'était pas adéquate. Eux, c'est sûr, exemple, en allant sur une plateforme comme Soumission de Rénovation, eux, ils regardent que la conséquence du problème est sur le toit, donc automatiquement, ils se disent: Le problème, c'est mon toit, ce qui est un raisonnement tout à fait normal. Mais c'est là que Demco, nous, on se démarque, c'est qu'en creusant un petit peu plus loin avec les clients, en posant les bonnes questions, en écoutant le client, ça, je le répète encore, en écoutant le client, moi, j'étais capable de voir: OK, tel signe, tel signe, tel signe, c'est pas la toiture, c'est l'isolation.
Là, les clients me disaient souvent: Mathieu, est-ce que vous êtes sûr ? J'ai deux entrepreneurs en toiture qui sont venus, ils m'ont dit que c'était la toiture, ils m'ont fait un prix, vous êtes le seul qui me parlait d'isolation. Là, je tombais un peu dans une espèce de bataille de vraiment démontrer que...
[00:14:10.860] - Manef
C'est ce problème-là et non...
[00:14:11.580] - Mathieu
Exactement. Littéralement, qu'est-ce que je disais aux clients ? Je leur disais: Écoutez, faites votre toiture. Dans un an, rappelez-nous, vous me direz si le problème est réglé. Malheureusement, ça allait arriver, une cliente me rappelait: Mathieu, genre, faites mon toit, ça m'a coûté une grosse somme. Mon problème n'est pas du tout réglé. La compagnie dit que ce n'est pas si ça faut qu'ils ont réglé la toiture, puis la compagnie X, elle avait raison. La toiture est faite aux normes, mais le problème...
[00:14:37.200] - Manef
C'est pas la toiture.
[00:14:37.920] - Mathieu
C'est pas la toiture, c'est l'isolation. C'est pour ça qu'on s'est fait un devoir d'essayer d'être des entrepreneurs de confiance pour faire un petit peu d'éducation dans notre construction. C'est offrir aux gens une petite éducation pour dire: OK, vous avez un problème, nous, on va essayer de le diagnostiquer pour aller le régler à la source.
[00:14:54.830] - Manef
Je comprends. Vous avez commencé par la toiture, l'ajout d'un nouveau service, l'isolation.
[00:15:00.070] - Mathieu
Exact.
[00:15:00.460] - Manef
Comment ça s'est passé ? Est-ce que c'était dur à obtenir ? Est-ce que c'était fluide, simple ?
[00:15:04.100] - Mathieu
Écoutez, mon mentor s'est levé un matin, il a dit: Matt, on fait de l'isolation.
[00:15:09.530] - Manef
Aussi simple que ça.
[00:15:10.640] - Mathieu
Ok, c'est bon. On a fait les recherches nécessaires, on est allé voir des fournisseurs, on a pris l'information nécessaire pour offrir un service de qualité. On s'est informé. On a vu dans l'isolation, c'est quand même assez large. On a vu qu'est-ce qu'on aimait faire, qu'est-ce qu'on pourrait faire. Il y a souvent aussi une question d'argent aussi. L'équipement associé à ça. On s'est dit: On va tomber dans l'isolation, mais le plus possible, les entretoits, parce que ça reste lié à la toiture, puis nous, on a une expertise en toiture aussi. On prend un autre champ d'expertise, mais on ne s'éloigne pas trop.
[00:15:44.510] - Manef
Oui, ça reste collé, ça reste dans le même environnement.
[00:15:47.500] - Mathieu
Exactement.
[00:15:47.520] - Manef
C'est pas comme si c'était la toiture et les fondations de la maison.
[00:15:50.700] - Mathieu
Oui, c'est ça, il y a une bonne différence. Exact.
[00:15:53.580] - Manef
Ok. Quand vous vous êtes lancé dans tout ça, vous avez commencé à gérer la toiture et l'isolation, c'est quoi les premiers défis, si on peut dire ? Est-ce que vous avez peut-être vécu des freins par rapport à ça, soit au niveau des clients ou au niveau des fournisseurs ou au niveau de la faisabilité des projets ou autres ?
[00:16:11.490] - Mathieu
C'est ce que j'ai appris en affaires, c'est qu'il y a toujours des défis. Il y a toujours des défis, il y a toujours des enjeux. On a eu la COVID-19. Ça, ça l'a été... Écoutez, je dirais que c'était difficile de rentrer en contact avec les clients. On avait des estimateurs, peu importe, vaccinés ou non, il fallait qu'on gère ça à l'interne. Il y avait des clients qui nous demandaient si vous êtes vaccinés ou non. Peu importe l'opinion, je ne suis pas ici pour ça, mais il fallait essayer de respecter un petit peu tout le monde au travers ce chaos-là, ce qui était vraiment difficile. Surtout, pour une toiture, ça ne peut être pas si problématique parce qu'on va sur le toit, on mesure, mais juste de rencontrer un client, peut-être pour y expliquer un petit plus. Il fallait que ça se fasse par téléphone. Des fois, c'est mieux quand on se rend compte, visuellement. Ça, ça a été un enjeu. Également aussi, on ne se le cachera pas qu'il y a une grosse inflation au niveau du coût de la vie. Puis, ça fait en sorte que les gens, au niveau du budget pour faire des rénovations, ça le drasitisquement changé.
C'est normal que les priorités pour les familles, c'est de mettre du pain sur la table pour tout le monde. Donc, peut-être que toiture, isolation, ça devient secondaire, ça devient vraiment une dernière priorité. Ce qui était malheureux, c'est qu'on a dû côtoyer des clients qui eux, que leurs toits exemples étaient vraiment en mauvais état, ça pouvait être dangereux pour le bâtiment, mais qu'il n'y avait pas les sous nécessaires pour les réaliser ou peut-être que de ré-hypothéquer la maison pour aller chercher du financement, c'était peu envisageable. Donc, il a fallu qu'on s'ajuste par rapport à ça aussi parce qu'offrir les services avec l'inflation, il y a eu un impact direct. Je parle peut-être de toutes les entreprises de la construction, il a fallu se réajuster par rapport à ça. Sinon, comme je dis, un enjeu aussi qui peut sembler banal, mais qui peut être problématique, c'est le fameux beau-père puis le beau-frère. Mon beau-frère, il me dit que c'était comme ça. Non, mon beau-père, il est venu, il a dit: Ça, honnêtement, d'être en compétition avec d'autres entreprises, ça fait partie de l'entrepreneuriat, c'est une scène de compétition. Compétitionner contre un beau père puis un beau frère, on dirait que c'est toujours plus dur.
On dirait que le beau frère a toujours raison. Il connaît ça. Oui, souvent, ça peut sembler anodin, mais c'est presque notre ennemi numéro un. Quand j'ai un client qui nous dit que: J'ai un chum ou un ami, lui, il connaît ça, il a bâti des meubles. Là, je sais qu'il faut que j'explique les principes du code du bâtiment, les normes, tout ça.
[00:18:45.360] - Manef
La réglementation, les lois, ce n'est pas pour rien que...
[00:18:49.230] - Mathieu
Exactement.
[00:18:50.250] - Manef
Si ton beau-père ou ton beau-frère a fait le venir, il remplace le toit tout simplement.
[00:18:54.900] - Mathieu
Exactement, c'est ça. C'est souvent notre ennemi numéro un. Les clients, il se fient à des croyances. Peut-être que le beau-frère a raison ou que le beau-père a raison, ce n'est pas ça. Je ne dis pas qu'il ne faut pas les écouter. Mais nous, on est des professionnels, on est régi par le code du bâtiment. Peut-être qu'on va apporter des affaires de plus que le beau-frère apportera pas. On est capable d'offrir une garantie. S'il y a un problème, on revient. Avec le beau-frère, s'il y a un problème, je ne pense pas qu'à Noël, c'est là que ça va se régler.
[00:19:26.600] - Manef
Effectivement. Juste, si on fait un step-back par rapport la partie... Je veux savoir comment vous vous adaptez aux réalités. Je pense que le fait qu'il y a beaucoup plus de personnes qui n'ont pas potentiellement les moyens d'investir ou de faire ce type de job-là, comment vous pouvez être flexible par rapport à ça ? Est-ce que, par exemple, vous vous offrez de l'aide au niveau du financement ?
[00:19:49.540] - Mathieu
Oui, le financement, on l'a offert beaucoup. Les clients aiment ça. Puis aussi, on est capable d'ajuster des programmes personalisés pour des clients. Exemple, nous, on demande toujours un dépôt avant le début des travaux pour voir le sérieux du client. Il y a des clients qui nous ont dit: Je veux être juste en mesure de vous payer en trois versements, quoi que ce soit. Donc, on regarde vraiment avec le client, est-ce que nous, en tant qu'entreprise, on peut l'accommoder. Puis, est-ce que le client est accommodant aussi ? Est-ce qu'on veut aller vers la solution ? Si on est une entreprise, on est capable de parler avec nos gens, on essaie d'être proche de nos clients. Encore une fois, je répondrais que c'est du cas par cas. Peut-être que votre situation, ce n'est pas la même situation que le voisin. Donc, on essaye d'offrir des plans vraiment adaptés pour chaque personne quand on peut se le permettre.
[00:20:38.970] - Manef
Parfait. Ça a été simple ou difficile d'implanter cette manière de faire ?
[00:20:43.480] - Mathieu
Je dirais que non, parce que du financement... Il y a des toitures, on avait une promotion l'été dernier, c'est qu'on fait les travaux, vous payez dans un an. Dans un an, il y a un amortissement qui peut aller de 5 à 10 ans. Il y a vraiment des clients qui nous ont dit: Sans cette option, je n'aurais pas pu faire les travaux, littéralement. On a mis beaucoup d'emphase là-dessus. Il y a des clients qui nous ont dit: Écoutez, oui, c'est bon, je ne fais plus venir d'autres entrepreneurs, vous êtes les seuls à nous l'offrir. C'est vraiment quelque chose qu'on a implanté, qui a vraiment fonctionné. Il n'y a pas eu de transition, quoi que ce soit. Je pense que les gens qui en avaient besoin étaient juste vraiment content.
[00:21:24.400] - Manef
Incroyable. Je pense que ça aide énormément les personnes.
[00:21:27.190] - Mathieu
Absolument.
[00:21:27.780] - Manef
Surtout dans le cas où les travaux sont limites nécessaires. Comme vous avez dit tantôt, il y a des situations où le toit peut causer beaucoup plus de dégâts au niveau de la structure du bâtiment, les infiltrations d'eau, la condensation.
[00:21:40.660] - Mathieu
Exactement.
[00:21:41.250] - Manef
Énormément de problèmes. Donc, parfois, c'est vrai que ... dans la vie de tous les jours, ce n'est pas proportionnel à: Je n'ai plus d'électricité.... Ce n'est pas quelque chose de... Les personnes ne le voient pas potentiellement comme vital, mais ça a une réelle importance et impact sur le logement. Donc, il faut vraiment faire gaffe à ça.
[00:22:05.080] - Mathieu
Exact.
[00:22:06.270] - Manef
Depuis que vous avez commencé à offrir le service d'isolation, est-ce que vous avez remarqué, je ne sais pas si je peux appliquer le mot tendance sur ça, mais une nouvelle manière de faire, un nouveau matériau que les personnes veulent obtenir ça, ça, ça, parce qu'il y a plusieurs points positifs à l'utiliser ou autres.
[00:22:27.840] - Mathieu
Souvent, ce qui arrive maintenant, c'est que les gens font affaire avec des instances comme Écovert ou Réno Climat. Je lance le message à tous. Ça, c'est une instance, c'est gratuit, c'est offerte par le gouvernement. Eux, ils viennent dans votre maison, ils regardent les fenêtres, la fondation, la structure du toit, tous les endroits qui sont susceptibles d'avoir des pertes de chaleur. Comme ça, eux, ils peuvent vous dire: Écoutez, on vous fait un plan, appelez les entrepreneurs nécessaires, puis nous, on vous donne une subvention. Si vous faites en sorte que le rapport énergétique de la maison, en termes d'énergie, de chaleur, est mieux, est positif. Souvent, quand les gens nous appellent et nous disent écoutez, on a reçu un rapport de Réno Climat. Puis Réno Climat, c'est ceux qui veulent que vous exécutez comme travaux dans mon toit, qu'on ait la subvention. Donc, déjà quand on arrive chez le client, puis ce n'est pas tous les clients, c'est certains, ceux qui veulent passer par l'instance Réno Climat, on arrive chez le client, eux, ils ont déjà un document de qu'est-ce que nous, on doit faire. Donc, c'est sûr que par souci de professionnalisme, on va tout de même dans l'entre toi pour vérifier si tout est correct, parce que oui, c'est beau que Réno Climat nous donne des pistes puis une manière de faire, on est mieux vérifié par nous-mêmes.
[00:23:39.000] - Manef
Exact.
[00:23:39.650] - Mathieu
C'est une nouvelle tendance qui fait en sorte que quand il y a des points plus spécifiques ou des choses Je peux me dire: Mon entretien d'entrepreneur, il y a quelqu'un d'autre de compétent qui est allé là et qui a dénoté ça. 99% du temps, ce qui est écrit dans le document, c'est véridique. Ce n'est pas comme si... Je reviens encore avec mon exemple du beau-frère...le client me dit: Mon beau-frère m'a dit qu'il manquait trois pouces d'isolant. Ok, c'est correct, le beau-frère, mais ce n'est pas comme si c'est Réno Climat qui l'indique sur le papier, vous comprenez ? Ça, c'est une tendance qui est vraiment appréciée chez nous du côté des entrepreneurs, parce que là, on a quelqu'un avant nous qui vient quelqu'un de certifié au niveau de l'isolation. Encore là, on va chez les clients, puis les clients, s'ils font ces démarches-là, c'est que potentiellement, ils sont enclins à faire les travaux aussi. Exact. Donc, on n'est pas appelé chez des clients qui veulent nous faire venir juste
[00:24:30.860] - Manef
Pour voir ou...
[00:24:33.660] - Mathieu
Pour voir, ou quoi que ce soit. Il y a beaucoup moins de perte de temps et de perte d'argent quand on...
[00:24:37.790] - Manef
S'ils passent par là, il y a beaucoup plus d'implication de leur part.Ça fait en sorte que...
Ça démontre un petit peu le sérieux du client. Ça, c'est une nouvelle tendance qui est vraiment positive. En termes de matériaux, nous, on isole beaucoup les entretois avec de la cellulose. C'est une isolation qui est soufflée. C'est fait avec des matières écologiques. Pour l'environnement, c'est extra parce que souvent dans les entretois, je ne vais pas nécessairement rentrer dans les détails, mais il y a plusieurs entretois de maisons qui ont été isolés avec des matières contenant de l'amiante. L'amiante, je ne vais pas ouvrir un paragraphe là-dessus, c'est une matière qui est vraiment nocive pour la santé quand ce n'est pas traité par des professionnels. La nouvelle tendance, c'est qu'on retire les vieux isolants en amiant quand il y en a dans les maisons. Après ça, on repart à neuf aussi. Je dirais que c'est sûr que ça ne fait pas longtemps que je suis dans le domaine, mais selon la littérature, qu'est-ce que je dis ? Parce que je m'informe beaucoup, les gens ont un petit peu plus une conscience de vivre dans une maison où est-ce que... Tout est sécuritaire. Avant, moi, je me souviens, si on parle de l'amiante, dans le temps, mon grand-père, l'amiante, il n'y avait pas de danger: Non, Mathieu, il n'y a pas de problème s'il y a ça.
[00:25:52.420] - Mathieu
Là, ça a été démontré que ça pouvait être cancérigène. Tout ça, il y a des gens qui ont été exposés. Là, on dirait que les gens commencent à avoir une certaine crainte. Donc ils prennent les dispositions nécessaires pour faire en sorte de ne plus vivre dans un environnement où est-ce qu'il pourrait être exposé à de l'amiante. Je trouve que c'est bien parce que même moi, si j'aurais de l'amiante dans ma maison...
[00:26:10.190] - Manef
Vous allez chercher à peut-être vous en débarrasser parce que...
[00:26:13.040] - Mathieu
Exactement. Peut-être que je ferais des travaux chez nous.
[00:26:15.300] - Manef
En elle-même, c'est considéré un peu, je ne sais pas, peut-être que je dis du faux, mais c'est considéré comme une tendance parce qu'à une certaine période de la vie, toutes les maisons se faisaient à la miante.
[00:26:23.900] - Mathieu
Oui, littéralement.
[00:26:24.850] - Manef
C'était l'isolant le plus utilisé. Voilà, mais après, quelques années plus tard, si on démontre que ce type d'isolation ou cette manière de faire pose un danger pour la santé, carrément.
[00:26:37.950] - Mathieu
Oui, absolument.
[00:26:38.640] - Manef
Donc, il vaut mieux prévoir et opter pour quelque chose d'autre de plus sécuritaire, comme vous dites. Après, si quelqu'un à sa maison, il considère vivre dedans. Ces enfants qui vivent dedans, perpétuer tout ça, il vaut mieux que tout l'environnement soit au minimum sécuritaire pour tout le monde.
[00:26:53.940] - Mathieu
Exactement.
[00:26:55.960] - Manef
Si on parle un peu... Moi, j'aimerais bien contestualisé tout un projet de construction ou tout un projet de rénovation. J'imagine que c'est loin d'être comme au début. Je pense que déjà, est-ce que vous pouvez me valider que vous, quand vous avez commencé Demco Canada, vous y étiez seul à gérer l'entreprise ?
[00:27:14.720] - Mathieu
Oui.
[00:27:15.180] - Manef
Ok, donc dans votre situation à vous, je pense que vous, vous devez de maîtriser tous les volets. Il faut. De chercher les clients, de discuter avec eux, de clore le contrat avec eux, de faire la job correctement, de faire les paiements. Tout ça, c'est sûr que vous l'avez peaufiné au fur et à mesure, mais la première fois. Je veux savoir la différence entre vous explorer, qu'est-ce qui a fait en sorte que vous atteignez ce stade-là de maîtriser tous les volets ?
[00:27:43.840] - Mathieu
Les erreurs. Un paquet d'erreurs. Souvent, j'ai vu une citation de monsieur François Lambert, une personnalité publique, un homme d'affaire au Québec. Il disait: Pour devenir un expert, il faut expérimenter. Pour expérimenter, il faut essayer, puis pour essayer, il faut faire des erreurs. C'est véridique ce qu'il dit, puis moi, c'est venu me chercher parce que le nombre d'erreurs que j'ai faites, puis que je fais encore, ça l'a fait en sorte que je me suis dit: OK, je ne peux pas tout faire, c'est impossible. Je peux tout faire, mais est-ce que ça va être bien fait ? La réponse est non, c'est impossible. C'est ça que mon mentor m'a inculqué aussi, c'est essayer de déléguer. Il y a quelqu'un qui va s'occuper du paiement, quelqu'un qui va s'occuper de l'estimation. On a quelqu'un qui va s'occuper de prendre le premier contact avec le client. Au début, moi, je me dis: Ça ne sera pas comme je veux, peut-être que si, mais il faut comprendre aussi des fois que qu'est ce qu'ils ont à l'entrepreneuriat, c'est de se dire: Même si ce n'est pas toi qui le fais, ça peut être bien fait pareil. C'est vraiment ça. Pour retourner à votre question, oui, tout gérer au début, mais après, quand ça commence à prendre de l'ampleur, parce que là, l'entreprise, on n'est plus au niveau de ramasser des poubelles.
Au début, c'était assez simple de ramasser des poubelles, mais là, on est rendu avec une structure, une organisation. Il y a des plans d'avenir dans un an, deux ans, trois ans... Il y a beaucoup des études de marché. Le rôle que j'ai, puis avec mon mentor aussi, c'est de dire: Ça, on veut concrétiser un projet. C'est qui les personnes plus compétences que nous qui peuvent nous aider à le réaliser ? Telle personne, telle personne, on engage, on a des partenaires, on a ci, on a ça. C'est de s'entourer de gens plus compétents que nous dans le domaine dont on en a besoin.
[00:29:24.490] - Manef
Vous pouvez maîtriser plusieurs points, mais il y aura toujours des personnes qui sont spécialisés dans ces points-là.
[00:29:32.130] - Mathieu
Exact.
[00:29:32.230] - Manef
Donc, il vaut mieux... Après, ça va dépendre parce que vous, vous avez vécu tout ça et à un certain moment, vous vous êtes dit: OK, maintenant, vu la charge que j'ai, vu la grosseur que j'ai, je vais potentiellement m'orienter vers trouver des personnes pour s'occuper de ça. Mais je pense qu'il faut aussi savoir quand le faire et quand ne pas le faire.
[00:29:50.130] - Mathieu
Exactement. Le moment quand le faire, je vais donner un exemple assez concret. Quand on a commencé avec la toiture, on a vu que nos équipes étaient capables d'être autonomes. Moi, en tant que membre de la direction, je vais dire ça comme ça, j'étais sur le chantier, j'étais de trop. Je n'étais plus requis sur le chantier. Mes employés faisaient qu'est-ce qu'ils avaient à faire. C'était moi qui tournais en rond, puis qui n'avais plus de place. Ça, c'est un moment clé où est-ce que je suis capable de me dire: Je peux passer à autre chose. On développe d'autres choses, puis après ça... Exemple: l'isolation. L'isolation, ça roule tout seul. Ok, là, je commence à être de trop sur le terrain ou whatever. La confiance est là, on peut pousser d'autres choses. Moi, je suis quelqu'un qui crois beaucoup à l'expérience terrain. Quand je vois que l'expérience est là, tout avance, je me retire.
[00:30:35.910] - Manef
Je comprends. Est-ce que vous vous rappelez de la première fois où vous avez eu cet état d'esprit-là ? Qu'est-ce que vous avez voulu améliorer dans l'entreprise ?
[00:30:44.370] - Mathieu
Améliorer dans l'entreprise. Moi, je veux tout améliorer, que ce soit le service client, le service des travaux, le service après-vente aussi. Moi, je veux tout améliorer partout.
[00:30:58.150] - Manef
Parfait. Par rapport à plusieurs projets que vous traitez, quand vous faites un plan, par exemple, c'est un gros projet de rénovation, est-ce que vous avez déjà des matériaux de base que vous proposez au client ou c'est plus l'optique de: Dis-moi ce que tu veux et moi, je m'arrange de le fournir ?
[00:31:13.600] - Mathieu
Je vais prendre un exemple avec la toiture parce que ça s'applique un petit peu plus. À l'isolation, c'est quand même assez standard. C'est souvent le même isolant que nous, on propose, parce que les projets qu'on prend, c'est par rapport à ce type d'isolant-là. J'ai un client qui demeurait sur la Rive-Sud, dans le coin de Mariville. Extrêmement venteux. Le client me disait: Mathieu, on perd du bardeau à chaque fois qu'il y a des grands vents, tout ça. Il dit: Quand ils vendent, je ne peux pas allumer mon barbecue. Je dis: OK. On peut refaire votre toiture, mais une chose qui va être importante, ça va être d'appliquer tel bardeau, le bardeau de la marque Eco. Encore une fois, ce client-là m'avait dit: Mon beau-père, il me dit que... Là, j'ai dit: OK, c'est correct le beau-père, mais le beau-père, il ne demeure pas ici. Puis, les conditions climatiques dans ce secteur-là qui est Marieville, lui, il n'y a pas ça. C'est là que j'ai compris aussi, suite à la littérature de plein de mes recherches, que dans ce coin-là, c'est excessivement venteux. Donc, il y a un bardeau qui existe, qui résiste au vent à 210 km/h.
Il y a une bande de renforcissement. J'épargne les détails, mais c'est ce bardeau-là que ça prend. J'ai de la documentation, j'ai tout ça. Le client me dit: Oui, mais tu es sûr que ça fonctionne ? J'ai dit: Écoutez, on l'a installé sur plusieurs maisons dans le secteur. À date, ça va super bien. Oui, le bardeau, il n'est pas magique. C'est une installation qui est très importante, mais le bardeau, il donne une chance. Ok, quelqu'un m'a proposé un bardeau garanti 50 ans. J'entends souvent ça. Je dis: Oui, c'est vrai, garanti 50 ans, mais si le bardeau part au vent, c'est garanti que la garantie ne s'appliquera pas. Parce que le fabriquant de bardeau peut dire: Ce n'est pas mon bardeau qui est problématique. C'est le vent qui a fait en sorte qu'il est parti, donc c'est peut-être l'installation qui n'est pas adéquate. Ça peut aller jusque-là. Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais qu'est-ce que je veux dire, c'est que tout dépendamment sur la toiture des gens, où est-ce qu'ils sont positionnés géographiquement, on regarde un petit peu c'est quoi le climat, la position, si on est en bas d'une montagne, peu importe, on essaie de leur proposer le produit qui s'applique à leur situation.
Je donne un exemple dans le coin de pointe au 30. Les maisons, c'est souvent des bingalows. Il n'y a pas nécessairement de vent ou quoi que ce soit. Peut-être que je n'irais pas avec un bardeau qui résiste au vent à 210 km/h. Je vais prendre un bardeau qui a peut-être d'autres qualités qui peuvent s'appliquer au problème de la cliente que j'ai devant moi ou le client que j'ai devant moi.
[00:33:32.390] - Manef
Je pense que c'est deux chemins. Soit c'est esthétique, ce type de bardeau-là et cette couleur, et il y a des fois où c'est plus un besoin à avoir pour remédier un problème qui soit peut-être la température aussi, tout ce qui est vent, tout ce qui est naturel qu'on ne peut pas maîtriser.
[00:33:53.310] - Mathieu
Exact.
[00:33:54.370] - Manef
Il faut installer les bons matériaux pour remédier à...
[00:33:57.510] - Mathieu
Parce qu'au Québec, la météo qu'on a, c'est un climat qui est quand même assez difficile. Au mois de janvier, des fois, on peut avoir de la neige, le lendemain, on a un soleil, après, on a du verglas, là, on a du soleil. Donc, le bardeau, c'est un matériau qui est directement exposé aux éléments de la nature. C'est pour ça que tout dépendamment où est-ce qu'on se situe, il faut appliquer les bons matériaux. Je prends un exemple, le Sagne, je viens d'être là. Au Sagne, c'est beaucoup moins humide. L'hiver, quand il y a de la neige, il y a de la neige. Ce n'est pas comme ici, que des fois, il y a de la pluie, des fois, il y a du verglas. Des fois, durant une semaine, il fait beau, on a une tempête de neige. Ici, ça bouge beaucoup, donc les matériaux sont directement victimes des éléments de la nature. Donc, ce n'est pas la même... Je dis ça comme ça. Au Sagne, peut-être que je n'offrirais pas les mêmes produits que j'offre ici, puis pas nécessairement juste au niveau de la toiture, revêtement extérieur, n'importe quoi. Là, je m'en vais un petit peu plus loin.
Mais tout ce qui est exposé aux éléments de la nature, il faut prendre en considération les éléments de la nature de notre secteur. Par exemple, il y a un bardeau que je ne me souviens plus du nom. C'est fabriqué au sud des aux États-Unis où il n'y a littéralement pas d'hiver. Donc, ça peut être facile pour eux de dire: Oui, notre bardo, on le garantit 50 ans. Eux, il n'y a pas d'hiver. C'est probablement que l'usine ou quoi que ce soit ne se dise pas: Nous, on va envoyer des bardos faits pour le Grand Montréal, donc on va les faire. Ce n'est pas comme ça que ça fonctionne. C'est pour ça que nous, on travaille principalement avec le bardo ICO parce qu'elle y est fait au Canada. Au moins, on se dit: Les gens en usine sont capables de se dire: La réalité de notre pays...
[00:35:30.200] - Manef
Et s'adapter à ça, c'est plus simple pour eux que d'imaginer depuis un autre endroit.
[00:35:34.510] - Mathieu
Exactement. Moi, on dirait qu'a prime abord, j'ai un petit peu plus confiance à des matériaux qui viennent d'ici à cause de la température d'ici.
[00:35:43.070] - Manef
Bien sûr. Un manteau que tu achètes ici, il ne vaudra pas un autre manteau que tu achètes dans celui-là. Exact. C'est totalement logique. Vous, vous offrez des garanties par rapport... ?
[00:35:51.770] - Mathieu
Toujours.
[00:35:52.450] - Manef
Est-ce que c'est la même garantie ou ça dépend des matériaux ?
[00:35:54.960] - Mathieu
Écoutez, je vous dirais que nous, on regarde le produit qu'on prend, c'est quoi la garantie du fournisseur. On regarde c'est quoi, puis nous, en tant qu'installateur, on offre une garantie aussi. Dans le sens que s'il y a un problème au niveau de l'installation du produit, pas le produit-même, mais de l'installation, on a une garantie. Je vous donne un exemple. On fait une toiture Là, le client nous dit: Écoutez, l'évent de plomberie que vous avez mis, il y a une infiltration d'eau. Là, nous, on sait que ce n'est peut-être pas le bardeau en tant que tel, c'est peut-être notre installation, donc on y retourne le plus vite possible. Nous, sur le bardeau, on offre une garantie main d'œuvre de 15 ans. Les bardeaux qu'on installe... A prime abord, la première garantie, c'est 25 ans, mais il y a une possibilité, étant donné qu'on achète beaucoup de notre fournisseur, ils nous ont proposé ça, une garantie prolongée. C'est que le bardo, il devient garanti à vie limitée. Donc, ça peut être intéressant aussi. Puis, en ce qui concerne l'isolation, c'est vraiment une garantie sur la cellulose. Qu'est-ce qu'on applique le plus souvent ? C'est 10 ans main d'œuvre.
La garantie du fabricant, c'est environ une vingtaine d'années. L'isolation, étant donné que c'est dans un toit, on la met là, puis c'est très rare que des clients me disent: Moi, dans mon entre-toit, je vais là prendre un café ou j'écoute la TV. Il n'y a personne qui va là, sauf des souris ou des petits rongeurs ou peu importe. Donc, ce matériau-là, il est moins appelé à subir des problèmes ou quoi que ce soit. Ça reste dans l'entre-toit, puis ça ne bouge pas. Il n'y a pas vraiment personne qui va là. Comparativement, un toiture encore une fois, les éléments de la nature, tout ça, ça peut détériorer le produit.
[00:37:30.330] - Manef
Si on parle de fiabilité, de qualité et autres, ma vision de ce que vous m'avez dit, c'est plus ne pas être la personne qui est installe pour installer. Je pense que toute la job qui est gérée ou tous les rapports entre clients que vous avez eus, il y a toujours ce petit point d'expertise de ne pas se fier à 1 000% à ce que le client dit. Parce que comme l'exemple que vous avez donné, si moi, je vous appelle pour ma toiture, je pense que ça rentre aussi sur l'éthique, l'éthique de travail, le respect aussi de votre travail. Parce que si je vous dis installer juste ça et que vous installez ça sans approfondir un petit peu plus la problématique et trouver une réelle solution juste, histoire d'acheter le bardeau, l'installer, et c'est plus de ma faute, c'est plus de mon ressort. Ça rajoute beaucoup plus de crédibilité, s'orienter vers une autre démarche qui est l'expertise et trouver une réelle solution. Parce que peut-être, potentiellement, dans des cas où il n'y a pas besoin de toucher à la toiture, il y a besoin de faire quelque chose d'autre. Ça peut revenir aussi moins cher ou autre.
Ça rajoute de la crédibilité, ça rajoute de la confiance, de la satisfaction au niveau du client, de la qualité générale. Je pense que c'est la meilleure manière de faire, de toujours pousser un petit peu plus et aller chercher l'information. Je te remercie énormément, Mathieu, pour les conseils et les informations que tu as pu donner. On va faire une petite pause ici. Ça sera la première partie de ce podcast-là. J'espère aussi de voir pour la deuxième partie. C'était Manef de Podcast entrepreneur et je vous dis à bientôt.
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