Vous cherchez un entrepreneur?
Soumettez notre formulaire rapide et obtenez des devis maintenant!
Podcast E23: Comment devenir entrepreneur général en construction?
Par SoumissionRenovation.ca
Modifié le 9 septembre 2024
Pourquoi choisir la construction? Comment devenir entrepreneur général? Quelles sont les clés du succès? Découvrez les réponses de Marc-Antoine de Construction A4 dans ce nouvel épisode du podcast Entrepreneur.
[00:00:12.990] - Manef
Bonjour à toutes et à tous et bienvenue pour un nouvel épisode de Podcast Entrepreneur présenté par Soumission Rénovation. C'est Manef comme d'habitude. Aujourd'hui, on est avec M. Marc-Antoine Ferland. Vous allez bien ?
[00:00:22.330] - Marc-Antoine
Très bien et merci, pareillement.
[00:00:23.690] - Manef
Ça va super. Je suis heureux de vous avoir aujourd'hui. Vous, vous êtes président de Construction A4 ?
[00:00:27.790] - Marc-Antoine
C'est exact.
[00:00:28.710] - Manef
Parfait. Donc, vous êtes entrepreneur général, c'est bien ça ?
[00:00:31.420] - Marc-Antoine
Exactement.
[00:00:32.100] - Manef
C'est le thème d'aujourd'hui, on va en discuter. On va vraiment aborder le sujet d'une manière générale pour voir vraiment tous les aspects de ce que vous faites, comment être entrepreneur général, le parcours et comment perfectionner ce que vous faites.
[00:00:45.480] - Marc-Antoine
Bien ouvert à tes questions.
[00:00:46.740] - Manef
Parfait. Si vous voulez commencer, j'aimerais bien savoir, avoir une idée de votre parcours. Qu'est-ce qui a fait en sorte que vous vous dirigez vers la construction ? Peut-être, est-ce que c'est en rapport avec les études ? Est-ce que c'est en rapport avec la famille ou autre ?
[00:00:59.820] - Marc-Antoine
En gros, ce qui m'a surtout amené à la construction, je te dirais, c'est le fait que c'est un travail qui est très concret. À la fin de chaque journée en tant que menuisier et ou entrepreneur, il y a un certain résultat qui est apparu comme par magie. C'est vraiment ça que j'aimais dans tout ça. J'aime aussi le fait de travailler dehors. Puis j'ai toujours aimé les outils et tout ce qui venait avec. C'est un peu ça à la base. Ensuite, pour ce qui est de devenir entrepreneur, le premier emploi que j'ai eu comme charpentier n'a pas duré très longtemps. J'ai été engagé en septembre, puis au mois de janvier, l'employeur que j'avais a manqué de travail. Moi, le chômage, ce n'est pas trop mon style. Je suis allé en Alberta. Presque aussitôt qu'on m'a annoncé que j'aurai trois semaines à un mois de chômage à effectuer. Ceci étant dit, en Alberta, j'ai travaillé pour d'autres entrepreneurs. Là-bas, la formule est bien différente. Tu n'es pas vraiment salarié. Tu deviens travailler autonome presque automatiquement.
[00:01:51.550] - Manef
Excusez-moi, c'est en quelle année?
[00:01:53.210] - Marc-Antoine
On parle en 2014. En 2014, puis je travaillais à l'heure pour quelqu'un, mais en tant que travailleur autonome, donc j'ai appris quand même rapidement la facturation, tout ce qui venait avec, l'incorporation et tout. Pour me rendre compte aussi que je faisais pas vraiment d'argent à travailler pour cette personne-là, j'ai eu la chance de tomber sur un monsieur qui travaillait juste à côté de nous. Il faisait de la finition extérieure sur des belles maisons. Veux, veux pas, les cabanes là-bas sont quand même, sont toutes assez costues dans les quartiers, les nouveaux quartiers. Donc il nous demande notre salaire et tout, à moi et à un autre gars avec qui je travaillais, pour se rendre compte qu'on était vraiment sous-payés. Puis il nous a dit, les boys, je vais vous montrer comment faire la finition extérieure. J'ai fait une maison avec lui. Ça a pris trois jours pour faire une façade haut de gamme. Après ça, je me partais en affaires comme spécialiste là-dedans en Alberta. Je suis resté là-bas un an et demi. En tant qu'entrepreneur, j'ai fait des contrôles aussi de rénovation, donc autre que la finition, mais c'est vraiment mon créneau. J'ai jamais fait de travaill dans une nacelle. J'aimais le fait d'être dehors tout le temps. Je pouvais gérer mon horaire. Je me faisais donner un PO. C'était tout ce que j'avais à faire. Personne ne me suivait à la botte.
[00:02:52.740] - Manef
Ça veut dire quoi un PO?
[00:02:53.660] - Marc-Antoine
Un part order. Dans le fond, c'est tout le nombre de pieds linéaires d'un morceau que j'avais à installer. Le prix associé à chaque dimension de morceau. Donc, ça me donnait le prix de mon contrat, si on veut.
[00:03:03.210] - Manef
Donc, ça détaillait tout.
[00:03:04.310] - Marc-Antoine
Exact. Fait que ça, j'aimais le fait de vraiment travailler au pied linéaire ou au pied carré. Ça me permettait vraiment de faire ma paye. Si je décidais que cette journée-là, je travaillais doucement parce que j'ai mal au dos, il n'y a pas de trouble. Si cette journée-là, je décide que je vais au plus vite que je peux, je pouvais le faire aussi. Puis dans les deux cas, ma rentabilité est en fonction de mes efforts. C'est ça que j'adorais dans le fond. Puis c'est ça. Première entreprise à 21 ans. Puis quand le pétrole a crashé en 2014, sur la fin de l'année, là, je me suis rendu compte que ça commencerait à aller mal. Je suis parti de là-bas environ six mois plus tard parce que j'avais des investissements à faire, donc mon trailer était magané, il fallait que j'achète un nouveau camion. Je voyais les contrats s'amenuiser, puis les trois builders qui me donnaient des contrats dans le fond, ils avaient même peur pour leur avenir. Puis c'est drôle parce qu'il y a un an, j'ai essayé de recontacter le builder qui me donnait de l'ouvrage là-bas, juste par curiosité, puis il a fait faillite.
[00:03:53.230] - Manef
Oh wow, ok.
[00:03:53.730] - Marc-Antoine
Ouais, ça fait que c'était une bonne décision de partir de l'Alberta.
[00:03:57.550] - Manef
Ouais.
[00:03:57.910] - Marc-Antoine
Je suis revenu ici pour travailler pour un entrepreneur général, donc j'ai travaillé pour eux presque deux ans.
[00:04:03.180] - Manef
Comment vous l'avez trouvé? Est-ce que c'est par...
[00:04:04.680] - Marc-Antoine
Je suis allé au syndicat.
[00:04:05.780] - Manef
Ok.
[00:04:06.040] - Marc-Antoine
Je suis allé au syndicat en revenant, c'était en plein hiver quand je suis revenu. Bien, fin de l'hiver, mois d'avril. Puis, il n'y avait pas de l'ouvrage comme aujourd'hui. La pénurie de main-d'oeuvre se faisait moins sentir, on cherchait plus. Je suis allé au syndicat. Ils m'ont référé à un entrepreneur général qui faisait du commercial puis de l'institutionnel. Je suis resté pour deux ans environ. Mais clairement, travailler pour quelqu'un, c'est pas pour moi vraiment. J'avais beaucoup de difficultés.
[00:04:29.930] - Manef
Qu'est-ce que vous aimez pas dans ça?
[00:04:31.090] - Marc-Antoine
Ça, c'est juste moi dans ma personnalité. J'ai beaucoup de difficultés.
[00:04:33.970] - Manef
Ça n'a pas de rapport avec peut-être... l'entreprise en tant que telle ou autre?
[00:04:38.540] - Marc-Antoine
Non, du tout. J'ai un énorme respect pour les deux propriétaires d'entreprise qui sont devenus mes associés par la suite. C'est plus loin dans l'histoire. Dans le fond, bref, j'ai juste beaucoup de difficultés à vivre avec le fait de me faire dire où aller et à quelle heure. C'est tout. C'est pas juste pas pour moi. Reste que je l'ai fait pour eux avec gros dévouement quand même.
[00:04:56.140] - Manef
Est-ce que le fait de travailler sur des projets que vous ne choisissez pas, c'est-à-dire par contrainte, ça se...
[00:05:02.440] - Marc-Antoine
Yes, exactement? C'est un des points les plus culminants, c'est j'aime choisir mon ouvrage, puis en ce moment, je suis le seul actionnaire d'entreprise, je ne choisis que les ouvrages qui m'enchantent ou qui vont enchanter le reste de mon staff, parce que que veut, veut pas, il faut que j'essaie de rendre tout le monde content.
[00:05:17.600] - Manef
Ok.
[00:05:17.860] - Marc-Antoine
Par contre, dans les deux années que j'ai travaillé pour cet entrepreneur général-là, j'ai quand même acquis un gros bagage, surtout en gestion. Ils m'ont beaucoup, beaucoup inclus dans toutes les sphères de l'entreprise, l'administration, la soumission, la gestion, l'exécution. C'était pas rare qu'en tant que petit gars de 22 ans, j'avais une équipe de 5 ou 6 gars qui étaient dans la quarantaine à gérer, pis le matin, ils me disaient « bon, il est où le chargé de projet? ». Je suis là. Bref, j'ai vraiment aimé cet aspect-là, mais encore une fois, je préférais vraiment être à mon compte.
[00:05:47.770] - Manef
Et directement après, c'est l'ouverture de ton entreprise?
[00:05:50.630] - Marc-Antoine
Je suis retourné en Alberta. Je suis retourné en Alberta parce que, encore une fois, c'était l'hiver, je faisais du déneigement, pas assez d'heures, pas envie de chercher en plein hiver. Je suis retourné là-bas, j'avais trois contrats à effectuer, puis je revenais. Puis bref, en Alberta, je suis retombé sur un de mes vieux chums là-bas. J'ai rouvert ma compagnie de l'Alberta, j'ai fait des contrats. Les prix avaient beaucoup baissé. C'était beaucoup moins intéressant de travailler, surtout loin de tes amis, de ta famille. Si on fait des sacrifices, il faut au moins que ce soit payant. Puis là, c'était des sacrifices qui ne l'étaient pas du tout. Donc, mon chum qui était là-bas, je lui ai carrément dit, on retourne-tu au Québec? On va aller voir mes anciens boss. On va se partir une compagnie avec eux. Ils m'avaient proposé à plusieurs reprises de partir une entité. Donc, ceci étant dit, ils est revenu avec moi au Québec, puis c'est ce qu'on a fait. On a fondé Construction A4, quatre actionnaires.
[00:06:39.090] - Manef
Ah, A4, OK.
[00:06:40.680] - Marc-Antoine
C'est de là que ça vient.
[00:06:42.140] - Manef
Je viens de comprendre le nom de...
[00:06:43.160] - Marc-Antoine
On a été deux ans quatre. Ensuite, moi et Alex, l'associé que j'avais à l'époque, on a racheté les deux autres. Bref, de toute façon, la structure d'entreprise qu'on a, puis les modèles de projets, ils sont pas là. Ils font vraiment de l'institutionnel, du commercial. Moi, j'aime le résidentiel. Le commercial aussi, mais eux, t'sais, moi, je travaille dans les hôpitaux. Même si je vais pas avec mes mains, c'est pas des ouvrages qui m'intéressent. Je trouve que c'est très chaotique, mon expertise est pas là, pis j'aime pas ça.
[00:07:08.390] - Manef
Juste avant de passer à la création d'entreprise et approfondir un petit peu plus ce point, j'ai juste une question, je sais pas si c'est une question bête ou quoi, mais est-ce que c'est les mêmes certifications, est-ce que c'est les mêmes papiers que vous utilisez entre ici et l'Alberta?
[00:07:21.680] - Marc-Antoine
Pas du tout.
[00:07:22.970] - Manef
OK. Comment vous faites pour...
[00:07:25.150] - Marc-Antoine
En Alberta, t'as rien besoin. Rien du tout. En tant qu'entrepreneur, t'as rien besoin. T'as besoin d'assurance. T'as besoin d'avoir un WCB, qu'on appelle un Worker Compensation Board. That's it. That's all.
[00:07:36.320] - Manef
Oh, wow. OK.
[00:07:37.220] - Marc-Antoine
Là-bas, tu peux sortir de l'école puis partir une entreprise de construction très immédiatement. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai réussi à me fonder une entreprise à 21 ans là-bas, puis à prospérer, somme toute.
[00:07:48.970] - Manef
Donc là-bas, c'est beaucoup plus simple pour avoir accès à ce type de poste-là, ce type de travail, donc accumuler de l'expérience.
[00:07:54.950] - Marc-Antoine
Absolument.
[00:07:55.850] - Manef
OK, OK, OK.
[00:07:56.890] - Marc-Antoine
Ici, on parle de licence de la RBQ.
[00:07:59.310] - Manef
Exact, de test.
[00:08:00.150] - Marc-Antoine
On parle d'un cautionnement avec soit leur CQ, leur PCHQ ou des cautionneurs privés. Ensuite de ça, pour ce qui est des employés, on a besoin de carte de compétences de la CCQ pour les charpentiers. Il y a moi qui ai une exemption parce que je suis représentant désigné de l'entreprise. Je suis quand même un compagnon charpentier. Et si on est déjà à trois choses essentielles, juste pour dire qu'on a le droit de pratiquer, ça commence à faire du stock.
[00:08:23.120] - Manef
OK.
[00:08:23.740] - Marc-Antoine
C'est beaucoup plus complexe ici. Les licences aussi, pour monter du neuf, quand on veut faire l'unifamilial neuf, ça prend une garantie GCR, ça prend un audit. L'audit coûte en moyenne 5 000 $ à 6 000 $ de comptable. Ça va très, très rapidement.
[00:08:38.390] - Manef
Ouais, c'est vrai qu'ici c'est...
[00:08:39.330] - Marc-Antoine
T'as des comptes pour la GCR en fonction de comment tu bâtis, tout ça, c'est lourd.
[00:08:43.030] - Manef
C'est très lourd. C'est complexe.
[00:08:44.850] - Marc-Antoine
Il n'y a pas une pénurie de logements pour rien, laisse-moi te le dire. Ça coûte cher et c'est compliqué, vraiment.
[00:08:51.200] - Manef
On passe à la création de l'entreprise. Dans le fond, vous avez commencé en tant qu'entrepreneur général, ça veut dire vous traitez tout type de projet ou vous y étiez déjà sélectif quand vous avez créé le...
[00:09:00.660] - Marc-Antoine
On était déjà sélectif. Je peux faire tout type de projet tout en étant sélectif dans le vaste rayon de projets que je peux effectuer. Ce qui arrive, j'ai choisi général d'un parce que dans toutes les caprices que j'ai, il y en a un, c'est que je ne peux pas faire la même chose tout le temps. Même la finition extérieure que j'adorais en Alberta, ça devenait redondant à un moment donné. Quand ça fait trois fois que tu fais la même maison, ça commence à être ennuyant un peu. Tu deviens rapide, mais bref, c'est le plaisir est moins là. Ici, ça me permet vraiment, de un, de jamais manquer d'ouvrage, parce que je peux tellement faire de choses que si...
[00:09:31.010] - Manef
Qu'il n'y a pas de période morte...
[00:09:32.450] - Marc-Antoine
Exact, j'ai très peu de contraintes en matière de qu'est-ce que je peux faire. Si, mettons l'hiver, faire du revêtement l'hiver, c'est un peu ordinaire. Je vais prendre des jobs de système intérieur pour les gars. Si, exemple justement, même en été, il ne fait pas beau, j'ai toujours des jobs en dedans et dehors. J'ai toujours des jobs de finition, des jobs de rough. Bref, c'était important pour moi d'être varié pour ne jamais manquer d'ouvrage. Les spécialistes avec qui je fais affaire, ce n'est pas rare qu'ils me disent « on a un gros creux, il nous donne des jobs à des prix ridicules parce qu'il faut qu'ils travaillent. » Nous, on a un peu moins ce phénomène-là. C'était stratégique.
[00:10:05.730] - Manef
J'aime bien cette manière de faire parce que dans le domaine de la construction, du moins ici chez Soumission Rénovation, vu que notre objectif c'est de trouver, on a des clients qui nous envoient des projets qu'ils veulent faire et nous on essaie de leur trouver l'entrepreneur qui puisse les aider dans ce qu'ils font et on peut référer des entrepreneurs par service et il y a vraiment des spécialisations où j'ai l'impression qu'ils travaillent soit uniquement l'été, soit uniquement l'hiver et ça crée un peu ces petites zones de... on va dire des zones...
[00:10:32.830] - Marc-Antoine
Le stress, on a des paiements. Des paiements rentrent l'hiver aussi.
[00:10:36.230] - Manef
Donc peut-être le fait d'accumuler un petit peu plus de... par extension de connaissances, mais aussi un petit peu plus de skills, un petit peu plus de services à fournir, un petit peu plus de... peut-être ça peut régler des problèmes.
[00:10:48.900] - Marc-Antoine
Ah, carrément. Ça, puis au niveau des employés aussi, c'est à double tranchant, parce que c'est difficile d'avoir des gens qui sont bons dans tout, entre guillemets, bien sûr, mais inversement, ça fait des gens qui s'ennuient pas à leur travail. C'est plaisant quand tu viens de finir un projet, tu passes à complètement autre chose, tu changes d'air à chaque fois. C'est quand même plaisant.
[00:11:09.830] - Manef
Si j'ai bien compris, le système dans l'entrepreneur général, c'est que vous, vous êtes entrepreneur général. Ça veut dire que vous avez des certifications pour faire de la job spécifique, spécialisée ou autre, mais vous avez une certification, une RBQ spécifique qui vous permet de pouvoir sous-traiter et engager d'autres entrepreneurs qui sont eux spécialisés. Donc, dans le fond, vous n'avez pas besoin de toucher à tout. Il faut juste que vous maîtrisiez deux, trois petits trucs et après, vous pouvez combler ce qui vous manque.
[00:11:36.720] - Marc-Antoine
Ben, vois-tu, dans les métiers spécialisés de charpentier, je couvre 26 sous-corps de métiers dans un même métier. Donc, il y a 26 sous-catégories dans le métier de charpentier.
[00:11:46.070] - Manef
OK.
[00:11:46.850] - Marc-Antoine
Donc, moi, ma stratégie, c'est que des charpentiers, techniquement, j'en ai cinq. J'ai un cimentier, j'ai un plâtrier. Déjà là, à l'interne, je suis quand même capable de couvrir beaucoup de terrain. Mais là, où c'est intéressant d'être général, je vais te donner une histoire courte. Je suis en train de bâtir un garage au moment où on se parle. C'est nous qui a bâti la structure. J'ai pris mes gars pour faire la couverture parce qu'elle était petite, mais j'ai engagé un électricien pour tout faire l'électricité, évidemment. Il y a un plombier qui est venu faire, dans le fond, tout le souterre pour la cuve, puis amener l'eau. J'ai un excavateur qui est venu creuser avant puis qui est venu remblayer par la suite. J'ai un cimentier, j'ai pas pris le mien parce que c'était trop gros, j'ai un cimentier qui est venu faire la dalle. Donc, ça me permet d'engager tout ce qu'il faut pour accomplir un projet de a à Z.
[00:12:25.280] - Manef
Ok, c'est stratégique, même le choix des personnes qui vont faire...
[00:12:28.380] - Marc-Antoine
Carrément. Mais mon cimentier exemple, si j'ai bordures de trottoir à faire, mais là ça vaut la peine de prendre juste mon cimentier à moi. Ou une job d'époxy, disons.
[00:12:35.710] - Manef
Parce qu'il fait de la job plus grosse, plus d'envergure?
[00:12:39.950] - Marc-Antoine
Non, c'est l'inverse. C'est que mon cementier, si la job est trop grosse, j'en ai seulement un. Je ne suis pas équipé non plus comme un spécialiste. C'est là où je te parlais de stratégie d'aide générale. Être spécialisé, c'est très coûteux. Un couvreur, par exemple, qui fait de la TPO ou de la Soprastor... Écoute, les camions, la grue, tout ce que tu voudras, ça prend énormément de stock. Je ne peux pas en faire trois par année et être rentable. C'est là où je vais prendre un sous-traitant. Inversement, ce qui est très plaisant être général, on va prendre la toiture comme exemple justement, ça m'est arrivé souvent de faire des toitures où moi, jamais mes employés n'ont vu cette job-là. J'ai juste envoyé un sous-traitant. Donc seulement faire la gestion du projet et c'est tout.
[00:13:15.290] - Manef
Dans le cas où vous vous sous-traitez, j'imagine que vous avez déjà accumulé beaucoup d'expérience et vous connaissez déjà les personnes avec qui vous allez faire affaire.
[00:13:22.770] - Marc-Antoine
Exact, oui.
[00:13:23.190] - Manef
Mais dans le fond, si vous n'avez plus personne, comment vous engagez des nouveaux entrepreneurs? Comment ça fonctionne?
[00:13:28.690] - Marc-Antoine
Je parle à d'autres entrepreneurs. À Montréal, la grande région montréalaise, ce qui est plaisant, c'est qu'il y a tellement d'ouvrages qu'on n'a pas besoin de se manger la laine sur le dos. Tout le monde travaille. Il y a pratiquement une camaraderie entre les entrepreneurs. En tout cas, dans ma perspective, à moi, dans mon domaine, c'est tellement vaste. Tout le monde travaille. Si tu ne travailles pas, dans ce que je fais, c'est parce que t'as pas les compétences pour travailler. T'es censé avoir des contrats. On est dans une époque où il y a une pénurie de main-d'œuvre, puis où il y a une grosse recrudescence de beaucoup de sortes de projets parce que les villes sont en ruine. Donc, c'est pas normal de manquer d'ouvrage, ce qui fait qu'il y a une certaine entraide entre les entrepreneurs. J'ai beaucoup de contacts que si, exemple, mon plâterie est trop booké, ça arrive, j'appelle d'autres entrepreneurs qui vont me référer le leur parce qu'ils savent, mettons, qu'il manque un peu d'ouvrage, puis c'est comme ça que tu bâtis tes contacts. Mais dans les cinq dernières années, je te dirais, dans les cinq dernières années, j'ai toujours joué avec le même monde. C'est dans les deux premières années où j'ai eu malheureusement beaucoup de roulements de sous-traitants, pis j'ai eu des problèmes avec certains sous-traitants, entre autres couverture. Le plâtre, ça... Écoute, les trois premiers plâtriers que j'ai engagés, ça a été des catastrophes.
[00:14:33.770] - Manef
Ok.
[00:14:34.630] - Marc-Antoine
On a été obligés de refaire les travaux qu'ils ont effectués. Ça fait malheureusement partie de la game. C'est derrière moi, maintenant, les plâtriers que je prends, j'en ai seulement deux. Puis c'est toujours impeccable. Fait que c'est là qu'au fil du temps tu te bâtis, tu sais, un carnet de contact.
[00:14:48.400] - Manef
C'est à quel moment que vous prenez la décision de: j'arrête de sous-traiter, mais j'engage vraiment quelqu'un pour cette job-là spécifiquement?
[00:14:57.350] - Marc-Antoine
Le volume. C'est vraiment en fonction du volume. Si, tu sais, exemple, je te dis j'ai un cimentier. Si je me rends compte que je viens de gagner 400 000 $ d'ouvrage en béton, clairement, je vais penser à en engager 2-3 autres. Tandis que là, il est pratico-pratique pour moi quand j'ai des réparations à faire, etc. C'est pratique de l'avoir aussi. Il y a un certain plaisir d'engager les sous-traitants, c'est que la responsabilité tombe sur eux en fonction de ce qu'il y a à effectué. Clairement, c'est moi le maître d'œuvre, je suis responsable. C'est à moi de m'assurer que tout se passe bien. Mais, je vais donner un exemple, tous les outils brisent en même temps sur le chantier du sous-traitant. Mais c'est pas moi qui vais lui racheter ses outils. C'est de ses affaires à lui. C'est là où je minimise mon risque.
[00:15:35.270] - Manef
Mais dans le fond, ok. Ça, je comprends cette partie.
[00:15:37.350] - Marc-Antoine
C'est un exemple banal.
[00:15:38.330] - Manef
Oui, oui, oui. Je comprends cette partie. Mais si vous... Le sous-traitant, il va venir représenter Construction A4. On est d'accord?
[00:15:45.720] - Marc-Antoine
Oui.
[00:15:45.960] - Manef
Donc, lui aussi, il a une part de responsabilité à travailler sous le nom de votre compagnie.
[00:15:51.400] - Marc-Antoine
Clairement. Ça, c'est officiel. Encore une fois, je suis toujours maître d'œuvre. Ça revient à moi de m'assurer que tout se passe bien. Ce qu'on fait d'ailleurs, la saine gestion d'un projet, c'est vraiment mon rôle à moi. Moi pis mon chargé de projet c'est vraiment nous qui s'assurent que tout se déroule bien. T'sais, je te donnerais l'exemple des outils, il était peut-être un peu mauvais. C'est plutôt quand il y a un pépin au chantier pis tout ça, ou exemple, je donne l'exemple du béton, il attend son béton pendant trois heures, je reçois pas de facture parce que lui a payé des gars trois heures à attendre du béton. C'est là où d'avoir des sous-traitants, ça me permet de dégager mon horaire à moi, d'envoyer mes employés sur d'autres chantiers, comme ça je peux rouler simultanément un peu partout.
[00:16:27.710] - Manef
Ok, mais ça veut dire que si vous faites ça, vous n'êtes plus sur le terrain. Vous n'avez plus le temps comme avant de gérer...
[00:16:34.290] - Marc-Antoine
Je suis très peu sur le terrain. C'est ironique que je dis ça parce que dans les deux dernières semaines, j'ai été quand même fréquemment sur le terrain parce que je forme. Je forme certains membres de l'équipe, puis aussi, veut ou pas, je me considère quand même comme quelqu'un de compétent en tant que charpentier. Ça fait du bien quand j'y vais pour que tout roule rondement.
[00:16:51.410] - Manef
Mais j'imagine qu'il faut le laisser un peu parce que vous ne pouvez pas tout gérer.
[00:16:55.540] - Marc-Antoine
Impossible.
[00:16:56.320] - Manef
Donc, pour pouvoir libérer un peu de temps, c'est sûr que...
[00:16:58.360] - Marc-Antoine
J'ai pris un chargé de projet, dans le fond, pour m'aider dans tout ça. C'est sûr que moi aussi, je me présente au chantier, puis il y a quand même deux menuisiers clés dans l'entreprise qui vont aider au roulement des projets. Donc, si les menuisiers clés sont stratégiquement disposés sur les chantiers plus complexes, ça me permet de gérer seulement au téléphone les chantiers qui le sont beaucoup moins. Donc, mon chargé de projet peut faire la navette sur plusieurs chantiers.
[00:17:19.230] - Manef
C'est quoi votre plus beau projet?
[00:17:21.320] - Marc-Antoine
Effectué ou à venir?
[00:17:23.340] - Manef
Wow.
[00:17:24.580] - Marc-Antoine
Le plus beau projet effectué?
[00:17:26.220] - Manef
Effectué, effectué.
[00:17:27.140] - Marc-Antoine
Je te dirais que c'est les 13 bureaux psychologues pour un OBSL qu'on a refait l'année dernière. Quand même un 4000 pieds carrés de plancher. On est arrivé sur un base building, sur de l'acier autour. Il y avait seulement de l'urethane sur les murs puis une dalle de béton. On en a fait un sacré beau projet avec tout un nouveau système de ventilation, des salles de bain avec accessibilité. On a fait tout le système pour les portes automatiques, tout ça, l'intercom, la sécurité. Ensuite de ça, il y avait énormément de divisionnage à faire. Il y avait des bureaux spéciaux dans l'entrée pour créer une certaine ambiance, des murs avec des cachedels, etc. C'est quand même un super projet. Je te dirais, ce n'est pas le plus beau. Dans le sens où ça reste des bureaux, on a réussi quand même à y donner un certain cachet. C'est le fait que c'est un coup de circuit ce projet. Ça a été magnifique de A à Z le déroulement.
[00:18:20.430] - Manef
Est-ce que ce projet-là a été un next step pour vous? Est-ce que ça vous a laissé... En fait, je cherche les points qui vous ont fait passer à un autre level de votre entreprise.
[00:18:30.090] - Marc-Antoine
Le point qui nous a fait passer à un autre niveau, je dirais, c'est quand on a commencé à avoir le courage à faire des gros agrandissements. Ça, ça a vraiment changé la game. 2021, on a commencé à avoir des projets beaucoup plus en vergure. On a commencé à prendre plus de risques, l'expérience était là et on avait aussi le staff pour nous aider à accomplir tout ça. Mon premier gros agrandissement va avoir été un game changer. À Saint-Bruno-de-Montarville, on a ajouté un deuxième étage sur un bungalow de 70 pieds de long. un plein-pied qu'on a carrément fait un cottage avec, on y a attaché un garage dessus, on a agrandi le sous-sol avec un patio qui était 100% étanche sur le dessus, avec un toit, etc. On parle d'un projet dans les 400 et quelques milles avant-taxes. Ça a été mon premier projet vraiment d'envergure. Les bureaux de l'OBSL qu'on a rebâtis étaient dans les mêmes prix, mais le modèle était complètement différent encore une fois. En termes d'exécution et de gestion, je vais quand même préférer le projet de Saint-Bruno à celui de l'OBSL.
[00:19:29.390] - Manef
Oui, je comprends. Dans le fond, est-ce que vous, vous êtes en contact avec les clients si vous traitez des projets résidentiels par exemple?
[00:19:34.910] - Marc-Antoine
Absolument. C'est la partie que je pense que j'excelle dans l'entreprise. Au niveau des ventes puis du service client, c'est vraiment mon rôle.
[00:19:42.570] - Manef
Par extension, vous vous occupez aussi de la prévalidation du projet.
[00:19:46.000] - Marc-Antoine
Absolument.
[00:19:46.380] - Manef
C'est-à-dire, est-ce qu'on le prend ou on le prend pas?
[00:19:48.040] - Marc-Antoine
Absolument.
[00:19:48.520] - Manef
J'aimerais bien savoir, c'est quoi les « red flags » que vous pouvez rencontrer? Qu'est-ce qui fait en sorte que vous acceptez pas un projet?
[00:19:55.280] - Marc-Antoine
Un client qui veut ça pour demain matin. Quand on parle d'un agrandissement ou de refaire complètement une cuisine et tout, souvent ils veulent ça pour demain, mais ils sont même pas prêts. Fait que là, ils commencent à te mettre de la pression automatiquement. Ils sont stressés, en partant, ils sont stressés. Souvent, ça va faire des gens qui, dans le processus, vont nous mettre des bâtons dans les roues, malgré eux. Ils ne le feront pas exprès, mais par leur stress, par le niveau d'émotion qu'ils vont mettre dans le projet, vont venir contrecarrer nos plans, souvent. Ça peut devenir difficile. Puis, ceux qui sont pressés, dernière minute, souvent, c'est un très gros red flag. Ou quand qu'en partant il dit à peu près six fois qu'il a l'argent pour faire le projet, ça me donne tout de suite l'impression qu'il l'a pas. Je comprends. Ça ou ceux qui nous permettent pas de mettre les clauses sur les contrats du genre « on sait pas qu'est-ce qu'il y a derrière le mur quand on défait le revêtement ». Ben, on met un prix au pied carré pour refaire l'OSB derrière. On met quelques clauses quand même préparatoires pour que le client puisse savoir quel genre de coup pourrait être engendré. Mais, ils ne veulent pas qu'on mette ces clauses-là en prétextant qu'on refait le revêtement. Donc, si on défait et que c'est pourri, il faut le refaire parce qu'on refait le mur. En partant, c'est conflictuel. On n'est pas archéologue. Ça, c'est un exemple qui est niché. Les revêtements, c'est parce que ça arrivait tellement souvent que des gens assument qu'on va tout refaire. Mais c'est que si l'eau a rentré puis qu'elle est allée jusqu'à la cuisine, il faut tu que refasses la cuisine, rendu-là, t'sais ? Ça, c'est des gros red flags pour moi.
[00:21:24.880] - Manef
Est-ce que vous pouvez donner quelques conseils aux personnes? Comment bien se préparer par rapport à un projet que quelqu'un veut faire, en fait? Moi, je veux rénover ma maison ou l'agrandir ou autre. Parce que j'ai l'impression qu'il y a un certain type de job, spécifiquement. Je comprends un peu le... Pourquoi le client peut être pressé, par exemple, la job au niveau de la toiture ou du revêtement ou autre, peut-être qu'il a peur que...
[00:21:46.120] - Marc-Antoine
Ça, c'est autre chose.
[00:21:47.300] - Manef
Ça engendre des problèmes un petit peu plus conséquents.
[00:21:50.360] - Marc-Antoine
Ça, je comprends. Mais faire une cuisine, c'est pas supposé être précipité. Je vais donner un autre exemple aussi qui rentrait dans ta question avant, je vais te répondre dans la prochaine après. Ceux qui n'ont pas été voir la ville pour savoir si le projet se faisait, c'est la première étape. Ils veulent construire demain matin, mais on n'a même pas regardé s'ils pouvaient le faire, le projet, en fonction des permis avec la ville.
[00:22:09.620] - Manef
OK.
[00:22:10.120] - Marc-Antoine
Les premières étapes sont brûlées. On veut tout de suite passer au résultat. Ça fonctionne pas. Pour bien préparer un projet, je pose tout le temps les questions suivantes. Avez-vous déjà regardé au niveau de la ville si votre projet est faisable? C'est la première chose. La première chose. La deuxième, c'est avez-vous des plans pour votre projet? C'est la première étape, c'est d'aller voir la ville. Est-ce que j'ai le droit de faire ça? Deuxième, c'est d'établir des plans. Je comprends qu'on n'a pas besoin de plans pour une toiture, mais si on parle d'un projet d'envergure, tu es censé avoir commencé à établir les paramètres de ton projet. Puis, la dernière question, dépendamment de l'envergure, évidemment, c'est de quelle manière est financé votre projet. Je ne demande pas le montant. Je ne veux pas être biaisé en fonction de l'enveloppe des gens, parce que souvent, psychologiquement, tu cherches à atteindre ce montant-là. C'est la pire chose. Mais au moins de savoir est-ce que vous êtes prêt financièrement à faire votre projet. C'est là où est-ce que les gens, sans parler de montant, vont dire « Écoute, on a économisé, puis on s'est fait faire un prêt à la banque. » Pas de problème. Je ne veux pas savoir les détails de votre prêt ou même de vos économies. C'est personnel à eux. C'est si au moins ils connaissent les enjeux de faire un projet de construction dans le fond.
[00:23:11.560] - Manef
Mais dans le fond, vous, vous n'avez aucune implication au niveau de la ville.
[00:23:15.760] - Marc-Antoine
Ça dépend.
[00:23:15.840] - Manef
Vous ne pouvez pas, par exemple, aider un client à savoir si son projet est faisable ou pas.
[00:23:20.340] - Marc-Antoine
On travaille en toute diligence, donc on va quand même répondre à des questions qui peuvent être nébuleuses au point de vue du site web des villes, mais la première clause de mes conditions générales contractuelles, c'est que je ne suis pas responsable des permis d'occupation temporaire de l'espace public et des permis de construction. Pourquoi? Chaque ville, chaque arrondissement est différent. Je ne peux pas tout savoir. Ça me met à risque. Puis, c'est un temps fou. C'est trop long. Je ne peux pas me permettre de fuir.
[00:23:45.710] - Manef
C'est plus simple qu'ils appellent directement et qu'ils demandent.
[00:23:46.910] - Marc-Antoine
Je vends le service, par contre. Je vends le service d'obtention de permis. Puis, j'ai un architecte qui travaille à l'interne pour nous. Donc, on peut faire le client en main, l'obtention du permis, puis les plans. Ça me permet de gagner des travaux comme ça. Le garage qu'on bâtit, si c'était pas du fait qu'on produit les plans, il nous aurait pas pris. Grâce à nous, son processus avec la ville a été très fluide parce qu'on lui a offert le plan avec un prix en fonction du plan qu'on fournit. Ça peut pas changer. C'est nous qui a fait le plan, c'est nous qui a paramétré le projet. On lui a vendu un produit fini. Ça, c'est ma formule. Ça a pris 7 ans avant de me rendre à cette formule-là. Si j'en rêvais, ça faisait longtemps de vendre un projet. Ça, c'est plaisant.
[00:24:23.050] - Manef
Avoir un accompagnement vraiment de zéro.
[00:24:24.990] - Marc-Antoine
Absolument. Je le sais, c'est quoi que je fais comme contrat, c'est moi qui ai vendu le projet. J'ai déjà dit au client, le garage va être de telle ou telle dimension. On va faire le toit telle pente, tel revêtement, la façade va être comme ça. C'est quand même plaisant. Comme ça, je sais déjà où je m'en vais.
[00:24:38.450] - Manef
Vous, vous conseillez tout type de... Les matériaux, c'est les clients qui vont les choisir.
[00:24:46.540] - Marc-Antoine
Dans une certaine marge, oui. Moi, il y a certains matériaux que je refuse de toucher. Puis j'ai quand même des bons speeches par rapport à ça, les revêtements extérieurs entre autres, les finis intérieurs aussi. Je veux dire, j'ai quand même une bonne base de connaissances là-dedans. Je laisse toujours le feu vert au client pour nous parler de ses idées, et après ça, on peaufine ses idées en fonction de notre expérience.
[00:25:05.610] - Manef
OK.
[00:25:05.970] - Marc-Antoine
Parce que, tu sais, les gens sont néophytes en construction la plupart du temps, ils ne connaissent pas ça. Je vais donner un exemple, je vais nommer le matériel même si on est en ondes, mais le Canexel, exemple, je refuse.
[00:25:16.520] - Manef
Ah oui? Pourquoi?
[00:25:17.280] - Marc-Antoine
C'est de la poussière de bois avec de la colle peinturée. Le bois, quand ça prend l'eau, ça gonfle. Quand ça gonfle, la peinture écaille. La peinture écaille, ça prend plus d'eau, ça prend plus d'eau, ça gonfle encore plus. Canexel, souvent les gens veulent leur maison un cottage complètement fait en canexel, je comprends que le prix est bon, mais 90% des fois dans ma vie où j'ai touché du Canexel, c'était pour l'arracher. Mais il y a une raison à ça, c'est que c'est pas très performant pour le prix. Je vais conseiller un fibro-ciment à place, ou même un D4 en aluminium bien normal.
[00:25:48.130] - Manef
Est-ce que c'est relativement proche en termes de prix?
[00:25:51.490] - Marc-Antoine
Oui, ça se ressemble beaucoup. Même vu qu'il y a du fibro-ciment, j'ai quand même un certain volume d'achat. Je suis moins cher qu'en Canexel, avec des meilleures garanties. Puis c'est justement garantie. Je ne veux pas garantir une job de Canexel, mais dans le fond, je n'ai pas le choix de garantir mes travaux, qu'on se comprenne. C'est pour ça que je n'y touche pas.
[00:26:10.900] - Manef
Donc, il y a une part de conseil dans ce que vous faites, donc vous essayez d'aiguiller un peu le client, parce qu'après tout, peut-être que si on prend l'aspect, le point de vue du client, les choix qu'il va faire, dépendamment par rapport à son projet, c'est vraiment... Je pense que la majorité, ça va être des choix basés sur l'esthétique.
[00:26:27.630] - Marc-Antoine
Oui, ou ce qu'ils ont entendu dire aussi.
[00:26:29.990] - Manef
Voilà.
[00:26:30.830] - Marc-Antoine
Tu sais, exemple, j'en ai perdu des travaux parce que le client voulait du Canexel ou de l'acrylique. L'acrylique aussi, je ne veux pas. Je n'ai jamais faite poser; je n'ai toujours faite arracher pour mettre autre chose. Et un client, une fois, il fallait de l'acrylique. La ville, c'était obligatoire. J'ai dit, passe au suivant. Bonne chance dans ton projet, je m'embarque pas là-dedans. Trop de risques, c'est limiter tes risques en affaires pour essayer de garder tes sous dans tes poches à la place de les pitcher partout.
[00:26:55.040] - Manef
Ouais. Selon vous, c'est quoi le plus important dans ce que vous faites? On va dire que si on coupe entre deux parties, on a la partie client, on a la partie vraiment…
[00:27:07.470] - Marc-Antoine
Exécution.
[00:27:08.070] - Manef
Exécution des travaux. Les deux sont extrêmement...
[00:27:11.740] - Marc-Antoine
Importants.
[00:27:12.380] - Manef
Exactement. Mais dans le fond, sur quoi il faut miser pour quelqu'un, par exemple, qui vient de se lancer?
[00:27:17.930] - Marc-Antoine
Je te dirais que la première sphère qu'il faut absolument paufiner en affaires, selon moi, c'est l'efficacité de ton entreprise. Il faut que tu prennes le temps de modeler tes affaires en fonction des projets que tu es sûr d'effectuer avec brio du premier coup. Vraiment que tu peaufines aussi ta méthode de gestion de l'horaire. Quand j'ai commencé, c'est arrivé souvent que les projets se sont bien passés, le résultat est là et tout, mais dans le processus, j'ai perdu de l'argent à cause de perte de temps, manque de logistique. Ça m'a causé quand même gros des problèmes au départ. La qualité était là, mais exemple, on décolle un projet, la liste d'outils a été faite trop dernière minute, il manque des choses. Tu commences le projet, tu arrives, tu n'es pas prêt.
[00:27:58.900] - Manef
C'est l'organisation.
[00:27:59.900] - Marc-Antoine
C'est l'organisation. Vraiment, on avait beaucoup trop mis de temps sur notre admin pour ce qu'on avait de volume à la place de peaufiner l'exécution. Le service client, veux, veux pas, à quelque part, un coup de ta vente est faite, ce qui va parler pour toi, c'est ce que tu vends comme résultat. C'est pour ça que la sphère client est beaucoup plus maigre, selon moi, dans l'entreprise que l'exécution. Avoir une organisation solide, c'est important. C'est sûr qu'au début, mes moyens n'étaient pas là. Je me suis parti de l'organique. J'ai grossi vraiment petit feu à petit feu. Je n'avais même pas de crédit de l'entreprise quand j'ai commencé parce que je n'avais rien en caution. Donc, tu ne peux pas demander de crédit en affaires comme ça, mais au fur et à mesure, on achetait ce que ça prenait pis tout, donc au début, en bon français, on était broche à foin. Mais maintenant, la structure est là, je me casse beaucoup moins la tête. Ça prend des moyens. Pour atteindre ces moyens-là, tu veux des projets payants. Si tu veux des projets payants, fais-en pas 50 en même temps. Fais-en 2 ou 3, mais effectue-les vraiment comme il faut. Assure-toi qu'il n'y ait pas de... qu'il n'y ait pas de perte de temps. Pas de perte de matériel, surtout. Pis c'est comme ça qu'au fil du temps, tu peux te bâtir quelque chose de solide, selon moi.
[00:29:06.250] - Manef
Mais si on part du principe que c'est pas potentiellement tout le monde qui arrive à faire ça et qui arrive à gérer cet aspect-là. Est-ce que vous conseillez de déléguer? Est-ce que vous conseillez de...
[00:29:15.720] - Marc-Antoine
Déléguer, ça coûte cher. Faut que t'ailles bien vendu tes projets pour déléguer. Tu sais, exemple, mon arcade, les gars loués que j'ai là-bas, ils me coûtent facilement 25 $ de l'heure de plus que les employés que j'ai. C'est un pensez-y bien mais, la compétence est là. C'est le genre de choses qui me permet d'être à un podcast pendant qu'eux travaillent pis que je suis tranquille. Comment je pourrais répondre à cette question-là? C'est dans un moment comme ça, je pense qu'il faudrait réviser quel genre de projet tu fais, quel genre d'envergure parce qu'il n'y a pas d'autre façon pour viser une rentabilité, je pense. Tu sais, j'en ai fait des projets qui n'ont pas été rentables juste parce qu'on n'était pas bon pour les faire. Encore une fois, le résultat est là, mais exemple, on a une toiture qui était trop grosse pour nous, on commence à la faire, puis tout, j'ai pris des coureurs pour le reste, c'est trop gros. Pas les gars pour faire ça. Ça avance ou ça avance juste pas comme il faudrait. Ça fait un projet que le résultat est là, mais crime au final, t'as pratiquement pas fait d'argent, pourquoi tu l'as fait? Le but, c'est pas courir après sa queue à quelque part.
[00:30:12.780] - Manef
C'est le fait de... C'est de l'évaluation, c'est de jauger ce que la personne peut ou ne peut pas faire.
[00:30:17.780] - Marc-Antoine
Ah, faut pas que tu te voies de la face. Est-ce que tu peux le faire avec brio ou non? C'est pas compliqué.
[00:30:21.310] - Manef
C'est vrai que c'est... C'est punitif.
[00:30:23.190] - Marc-Antoine
C'est qu'au début, je te donne cet exemple-là parce qu'au début, tu cherches à travailler, tu veux pas rester chez toi et faut que tu remplisses les coffres. Fait que t'as tendance à trop accepter d'ouvrages facilement. Maintenant, dès que j'ai une espèce de petite vente dans le moi qui me dit « Ah, on le fait pas, je le fais pas. » Des fois le projet a l'air beau, mais il y a des complexités que je vois. Trop de possibilités de problèmes, trop de possibilités de surprises. Je ne m'embarque pas là-dedans. Ça, c'est un luxe que tu peux te payer juste avec le temps. C'est pour ça que je suggère au début d'essayer d'avoir du volume avec le même genre de projet, peu importe c'est quoi que t'aime, pour bien les réussir, puis que tu aies un certain roulement. Pas être toujours en train de réviser le stock qu'il faut que tu amènes. Pas tout le temps être en train de briefer ton staff parce que tu les fait changer de travail tout le temps. Au début, c'est crucial. Maintenant, je peux plus me permettre de faire la navette sur les chantiers, former ces gens-là pour éventuellement pu avoir à y aller au chantier pour toutes sortes de projets.
[00:31:17.960] - Manef
Comme tu l'as dit tout à l'heure, c'est toi qui s'occupe des formations.
[00:31:21.400] - Marc-Antoine
Oui et non. Il y a des employés qui sont bons à l'interne, qui vont former les apprentis avec eux. C'est essentiel. Disons qu'aussi, je suis quand même picky, en bon français, sur certaines choses, ça fait que j'aime aller montrer comment je le veux. Je sais que je regarde la maison du voisin, c'est fait de telle manière, mais on n'est pas sur la maison du voisin. C'est pour ça que j'aime aller au chantier pour vraiment faire de la pédagogie, dans le fond. Mais les gens qui travaillent pour moi, ils savent comment bâtir, mais il y a certains détails parfois qui sont seulement dans ma tête. Ça, ce n'est pas de leur faute. Ça s'explique un peu mal avec des mots ou des fois un plan, c'est beau, mais il faut que tu figures beaucoup. Des fois, les gens n'oseront pas penser à ma place, ce que je préfère, j'aime mieux y aller le montrer, puis je m'en vais après. Ça ne prend pas une journée nécessairement pour faire un peu de pédagogie. T'essaies d'avoir un chantier où il y en a deux ou trois en même temps, tu fais les trois en même temps, tu viens de régler le dossier. Puis tu leur dis: les boys, ça va être pareil pour la prochaine.
[00:32:13.440] - Manef
J'imagine que ce n'est pas évident de gérer trois chantiers simultanément.
[00:32:17.430] - Marc-Antoine
J'en ai huit à l'heure où on se parle. Mais on est rendu aussi à un ère où la technologie de notre côté, on a un logiciel qui s'appelle Monday dans le fond pour faire la gestion de l'horaire, diagramme de Gantt pour chaque projet qui se superpose. Microsoft, quand même vraiment bien à jour aussi au niveau de OneNote, Outlook, il y a quand même des bonnes méthodes pour faire des suivis. Les to-do sont tous dans OneNote, tous les dossiers de soumission en cours, projets en cours, des notes, si on veut plus spécifiques, ce qui est niché dans OneNote. Outlook, tous les suivis clients ou fournisseurs, il y a tellement de bonnes manières de mettre automatiquement sur un courriel un suivi que si cette personne-là ne t'a pas répondu trois jours plus tard, « Ah, ça pop, direct sur mon téléphone, il faut que je fasse un suivi sur ce courriel-là, il ne m'a pas répondu. Tu rappelles ton fournisseur, finalement j'ai mes trosses quand ?»
[00:33:03.440] - Manef
Ok.
[00:33:03.930] - Marc-Antoine
Tu ne l'échappes pas comme ça, ça m'est arrivé, tu sais l'exemple, direct là que je te parle, les trosses exemple, c'est fou comment, de rappeler une semaine avant, pour être sûr que tu l'as à la date prévue, c'est essentiel. Ben, quand que, il y a 2-3 ans, j'en avais 4 chantiers, tu commences à l'échapper un peu, c'est là que des fois ton staff arrive le jeudi où t'es supposé avoir des trosses pis y'en a pas de trosses. T'as oublié d'appeler le fournisseur une semaine avant pour être certain qu'il rentre la journée qu'il te l'a dit. T'as mis la bonne date dans ton horaire, mais tout le monde change d'idée pis c'est normal. Maintenant, je me fais pas avoir. J'ai au téléphone souvent, mais mon staff, eux, ils m'appellent pas pour me dire « Ouin, j'ai pas de stock ».
[00:33:35.830] - Manef
Comment vous avez eu cette idée d'inclure ce type de logiciel ?
[00:33:39.900] - Marc-Antoine
C'est mon chargé de projet qui me l'a proposé. Le mérite lui revient. Monday, il l'a trouvé sur Internet. J'ai dit à Alex, tu ne peux pas être dans ma tête. Je ne peux pas être dans tienne. Je ne suis pas habitué. T'sais, moi, avant, j'avais un associé. Un actionnaire et un employé, c'est deux choses. Donc là, j'étais comme, il faut qu'on trouve une façon d'être les deux dans la même tête. Il faut être capable d'avoir la même plateforme, toi et moi, pour visualiser notre ouvrage. Il s'est mis sur le dossier de trouver un logiciel, puis il a trouvé Monday, qu'on aime beaucoup. OneNote avant, ça, c'est de mon cru. Comment tout est monté, les supports de texte même pour les courriels. Toutes les procédures aussi sont dans OneNote. Puis Outlook, bien là, ça, c'est assez générique, je te dirais. Mais non, Monday, ça revient vraiment à mon chargé du projet le mérite.
[00:34:22.010] - Manef
Si on parle de technologie, à partir du moment, en fait, si on prend quand vous avez commencé et aujourd'hui, est-ce qu'il y a eu, je pense que oui, mais je veux avoir votre avis, est-ce que vous avez vécu des avancées technologiques au niveau du domaine de la construction?
[00:34:36.820] - Marc-Antoine
En termes d'outillage, oui, exemple, c'est pas extrême, mais ça a beaucoup évolué depuis que moi je suis menuisier, les outils à batterie, entre autres, ça, c'est sur le terrain. Pour ce qui est vraiment de l'admin, c'est un peu moi qui est un mammouth. Ça fait depuis avant que je suis en construction que tout ça existe, mais que c'est moi qui n'étais pas adapté dans le fond. Les ordinateurs, ça fait pas très longtemps que je suis très à l'aise avec ça. Aussi que j'en ai pas le dédain profond. J'étais beaucoup papier avant. J'aime pas vraiment être sur un ordinateur, mais force est de constater que c'est essentiel pour être efficace, ben je me suis adapté, justement.
[00:35:09.990] - Manef
OK. C'est votre initiative?
[00:35:11.930] - Marc-Antoine
Ouais, ouais. Fallait que je me rende compte que la technologie a une grosse place dans nos vies. Pis c'est aussi, au fil du temps, des sous-traitants qui m'envoyaient des documents, tel logiciel pis tout, pis là je me rendais compte que je suivais pas la game, là. Et là, il me parlait de tel logiciel pour estimer, pis tout, je suis comme, mais... Je sais pas de quoi tu parles, mais là, je me rendais compte, moi, je suis en retard, il fallait que... Fallait que je réagisse un peu.
[00:35:32.280] - Manef
Ce n'est pas évident d'arriver à cette conclusion parce que la plupart des personnes se disent « je ne travaille pas de cette manière ».
[00:35:38.270] - Marc-Antoine
Non, il faut s'adapter. Je veux dire, ce n'est pas moi qui roule le monde. À quelque part, il faut un peu que tu rentres dans cette roue-là. Aussi au niveau de la comptabilité, exemple, au début quand j'avais le dédain de mon logiciel comptable, maintenant je navigue là-dedans comme si rien n'était. Il faut s'ouvrir l'esprit un peu. Aussi, il faut le dire encore, je suis général. Quand tu es spécialiste, tout est tellement pareil.
[00:36:01.430] - Manef
Ça devient mécanique.
[00:36:03.090] - Marc-Antoine
Oui, c'est un petit peu moins essentiel. Je ne te dis pas une compagnie spécialisée qui a de l'envergure, ça devient aussi essentiel que moi. Et surtout au niveau de l'horaire, justement avec 8 chantiers, puis beaucoup de sous-traitants par chantier, plusieurs employés, à un moment donné, ça ne fit pas dans une tête. Ça prend une plateforme pour visualiser vraiment ce que tu fais.
[00:36:20.690] - Manef
Comment vous êtes à la fin de journée? Comment vous savez qu'est-ce qui s'est passé dans ce chantier, dans ce chantier?
[00:36:26.330] - Marc-Antoine
J'ai un compte rendu de mon chargé de projet sur les projets qu'il y a geré. Moi, j'ai fait les téléphones aux employés concernés sur les projets que moi je m'occupe plus. Puis il y a certains projets où je le sais que ça a bien été.
[00:36:37.300] - Manef
Parce que vous avez des personnes là-bas….
[00:36:38.980] - Marc-Antoine
Parce que le briefing a déjà été fait plusieurs jours d'avant, la tâche qui est effectuée en cours est répétitive, va se répéter sur plusieurs jours voire semaines. Je le sais que je n'ai pas de suivi à faire, les commandes sont toutes placées. C'est sûr qu'au fil du temps, tu deviens quand même habile pour savoir où sont les points névralgiques d'un projet. Quand porter des grosses attentions, c'est un peu un mélange de tout ça, dans le fond. Il faut que tu fasses des bons suivis. Je suis un pratiquant un peu avec mon téléphone, j'en appelle beaucoup de gens d'une journée, mais ça m'aide à être à jour, justement.
[00:37:06.630] - Manef
Oui, c'est vrai.
[00:37:07.650] - Marc-Antoine
Au garage, justement, les employés que j'ai mis là, c'est mon équipe un peu forte, si on veut. Ben, ils m'appellent régulièrement, fait que je sais où est-ce qu'ils sont au courant de la journée, pis ils m'appellent avec des questions pertinentes, ça me permet de savoir où est-ce qu'ils sont rendus, pis de les épauler un peu dans qu'est-ce qu'ils font dans les médias. Fait que là, je suis capable un peu de me mettre à leur place pis de voir qu'ils sont en train de faire ça, ils sont tant de personnes, ils vont se rendre là d'ici la fin de la journée. Si j'ai pas de téléphone d'ici la fin de la journée, c'est parce que c'est comme dans mon plan. Mais c'est pas vrai partout. L'arcade, exemple, on a eu beaucoup de surprises tout le long. Mon téléphone pis celui de mon chargé de projet a énormément sonné pour quelque chose qui est un ouvrage simple entre guillemets. Ça fait partie de la game. C'est pour ça que, exemple... Non, exact, c'est normal. Si quelqu'un est pas capable de s'adapter rapidement pis de prendre des décisions vite, c'est peut-être pas pour lui ce genre de domaine-là.
[00:37:54.450] - Manef
Ça prend du temps pour savoir quelque chose comme ça.
[00:37:57.210] - Marc-Antoine
C'est sûr, l'expérience c'est important.
[00:37:58.610] - Manef
En fait, dans ce que vous faites, quand vous engagez quelqu'un, c'est vraiment, il faut attendre qu'il soit sur le terrain pour vraiment conclure quelque chose.
[00:38:04.620] - Marc-Antoine
Ah ben oui, je prends même pas de CV.
[00:38:06.380] - Manef
Donc, c'est ça un risque à prendre à chaque fois.
[00:38:09.360] - Marc-Antoine
C'est un risque à prendre à chaque fois.
[00:38:11.080] - Manef
C'est pas évident.
[00:38:11.880] - Marc-Antoine
Non, c'est ça. C'est pour ça aussi que je me présente plus. J'ai beaucoup de nouveaux dans l'équipe. J'ai énormément fait de roulements parce que quand une fois je suis picky puis je peux pas repasser toujours derrière les gens. J'ai écopé quand même gros pour certains employés que j'ai eus récemment. J'ai été obligé de retourner sur le terrain refaire des choses ou passer beaucoup trop de temps à faire de la pédagogie qui est trop de base pour que ça soit normal pour des gens de cette expérience-là. Ça fait que j'ai eu beaucoup de roulement. Malheureusement, c'est la dernière année, j'ai eu plus de roulement que dans les cinq années avant.
[00:38:40.710] - Manef
Je comprends. Je pense que c'est normal. Ça prend du temps pour avoir une bonne équipe, bien structurée, comme vous voulez. Donc, c'est pas évident. En plus...
[00:38:49.320] - Marc-Antoine
Non, c'est sûr.
[00:38:50.570] - Manef
Je sais pas si c'est correct, mais vu que les personnes travaillent dans plusieurs entreprises différentes, c'est peut-être pas toujours la même manière de faire.
[00:38:58.720] - Marc-Antoine
Pas du tout.
[00:38:59.510] - Manef
Donc, c'est vraiment pas évident de travailler ici, après switch, de travailler ici de cette manière et changer... Avoir une autre approche après sur un autre projet. Donc, c'est aussi déstabilisant pour les employés, j'imagine.
[00:39:11.360] - Marc-Antoine
Oui, clairement. Je veux dire, c'est pas un métier facile pour eux non plus. Échange d'emploi aussi, ça doit être quelque chose. Moi, encore une fois, écoute, des patrons en construction, j'en ai eu deux dans ma vie. J'ai pas un gros bagage avec d'autres gens que moi-même, entre guillemets. C'est sûr que j'ai eu beaucoup de collègues qui m'ont appris beaucoup de choses et je pense que l'important c'est d'apprendre au quotidien. Ceci étant dit, les employés qui ont travaillé pour moi ont connu d'autres méthodes. Ben c'est un peu plate, mais souvent il faut que je change leur méthodologie, parfois parce que leur ancien employeur n'était pas nécessairement compétent dans ce qu'il faisait. Malheureusement, ça arrive. Mais aussi que ces gens-là ont leur propre bagage. Il y a une certaine façon d'approcher les gens pour leur dire il faut que tu changes tes méthodes. C'est ce que je pense que je suis capable de faire parce que j'ai un staff qui m'écoute au moins quand je change leur méthodologie ou que je leur donne des directives. Ils ont aussi, enfin, j'ai une équipe qui a le réflexe de m'appeler quand ils ne sont pas certains. Je leur dis pas comment mettre un pied devant l'autre, mais parfois j'ai une méthode de faire les choses, on dirait qu'ils savent les petits points où est-ce que... C'est un peu nébuleux comment ça se fait, je vais te le dire, ça va me faire plaisir. J'aimerais que tu m'appelles pour me poser une question sur comment faire quelque chose que faire n'importe quoi.
[00:40:13.300] - Manef
Bien sûr.
[00:40:14.020] - Marc-Antoine
J'ai eu un gars cet hiver que j'ai malheureusement licencié très compétent. Énormément de connaissances, mais beaucoup de mauvais plis entre guillemets. Très réfracteur quand on change ses méthodes. Beaucoup de difficultés à faire rentrer une nouvelle façon de procéder. J'avais beaucoup de difficultés à vivre avec le fait que c'est mon résultat qu'on cherche et non le sien. Parce qu'il y avait pour son dire que c'est lui qui exécute, mais au final c'est mon nom sur tout ce qu'il fait. Fais ce que je demande à quelque part. Je pense que ça va de soi, je paye pour ça. Tout le staff que j'ai là en ce moment, ce n'est pas un enjeu que j'ai et je suis vraiment content de ça.
[00:40:44.790] - Manef
Parfait. Juste, je veux savoir s'il y a des changements au niveau des réglementations de la construction, des normes de la construction. Comment ça se passe au centre de l'entreprise? Comment vous êtes au courant de ça? Comment vous y remédiez? Est-ce qu'il y a des formations que vous faites, que vous êtes obligé de faire ou qu'il est préférable que vous faites à chaque année ou autre?
[00:41:03.100] - Marc-Antoine
C'est une bonne question. La RBQ vient de déclencher un processus de formation continu. Je pense qu'il était temps. Il y a beaucoup de mammouths dans la construction. Malheureusement, il y a beaucoup de gens qui ont appris à la vieille école. Ce qui se faisait 25 ans comme il faut n'est pas nécessairement comme il faut aujourd'hui. Je pense aussi qu'en étant jeune, je suis heureusement tombé dans une nouvelle ère de la construction. Ça me permet d'être déjà quand même à jour. Je dirais aussi que l'ACQ métropolitaine, mon patronat, dans le fond, nous fournit quand même régulièrement de l'information. J'ai beaucoup d'infolettres qui rentrent, puis des magazines qui contiennent beaucoup d'informations, puis ça m'intéresse. J'ai quand même une passion pour ce qu'on fait, puis une passion pour le bâtiment, ce qui fait que j'apprends de facto toujours en continu des nouvelles méthodes, des nouveaux matériaux, des nouvelles normes, reste que c'est quand même pas évident. Sinon aussi, ce que je fais, c'est que je me base sur la GCR souvent, pour ce qui est du résidentiel commercial, c'est d'autres choses, mais résidentiel, la GCR sont au plus plus plus des nouvelles normes.
[00:42:00.170] - Manef
C'est quoi la GCR?
[00:42:01.240] - Marc-Antoine
Garantie construction résidentielle. Tout ça pour dire qu'eux sont aux normes les plus sévères. Ils sont au-delà du code dans 90% du temps. Ce qui fait que si on bâti même une rénovation, un agrandissement en fonction d'une maison neuve, comment est-ce que tu veux dire que ce n'est pas bien fait? Tu es aux dernières normes. Fait que j'ai mis dans mon système, dans mon OneDrive, toutes les normes de la GCR. Fenêtres, lanterneaux, le béton, l'isolation, les gardes-corps, l'accessibilité. Puis c'est de les relire de temps en temps. Puis avant de soumissionner un projet aussi, si je vois qu'il y a des points chauds dans le projet, je retourne dans mon fichier de documentation informative. Tant que t'as du plaisir à apprendre, c'est pas difficile. L'information vient à nous quand même facilement. Leur PCHQ, je ne les connais pas, mais je pense qu'ils font à peu près comme leur CQ. Ils nous l'envoient l'information. On ne peut pas deviner que ça change. C'est juste impossible.
[00:42:56.920] - Manef
Parfait. La dernière partie, je veux bien savoir comment vous faites, parce que j'imagine que vous avez, au fur et à mesure de votre parcours et de l'expérience que vous avez accumulée, vous avez peut-être gardé la même équipe pendant peut-être une longue période. Comment vous avez réussi à fidéliser les employés ? Parce que je pense que dans le domaine de la construction, il n'y a pas beaucoup de main-d'œuvre -
[00:43:22.500] - Marc-Antoine
Compétente.
[00:43:23.200] - Manef
Exactement, qualifiée. Comment vous faites pour ne pas avoir à perdre des membres ou à perdre des bons joueurs de votre entreprise?
[00:43:32.420] - Marc-Antoine
C'est une excellente question. Je vais parler pour moi. En tout cas, je pense que c'est important de gagner le respect des gens qui travaillent pour toi. Il ne faut pas qu'ils te voient comme un exploitant. Il faut qu'ils te voient comme un leader. C'est important que ces gens-là sachent que ce que tu leur demandes de faire, tu es capable de le faire. Moi, je ne suis pas Pomerleau. Je suis une petite entreprise. Les employés, ils me parlent. Je les connais. Il y en a même qui sont mes amis. Donc, c'est important que ces gens-là aient du respect pour toi. Il faut que quand tu arrives sur le chantier, ils sentent qu'ils sont soulevés et non écrasés par leur patron. C'est important. T'es dans une époque où la tyrannie, c'est impossible à faire et de garder son staff. Je veux dire, on est en 2024. J'ai eu une équipe de cinq gars qui est restée pour moi pendant presque quatre ans. Et le noyau de cette équipe-là, hop, est parti dans le fond de chez nous, pas parce qu'il était pas bien, mais bien parce que la conjointe qu'il avait voulait retourner dans sa région natale, dans Lanaudière, ce qui l'amenait beaucoup trop loin de mes projets. Il m'a annoncé ça, puis évidemment, je comprenais à 100 %, même si ça me crevait le cœur, comme on dit. Lui, son départ a fait un effet boule de neige, parce que, bref, le noyau de l'équipe, puis là, le staff était comme: qui je vais mettre en place pour lui? J'en avais deux qui restaient loin, quand même, de mes projets. Bien, ça a comme été la goutte pour eux.
[00:44:45.870] - Manef
Je comprends.
[00:44:46.770] - Marc-Antoine
J'ai eu cette équipe-là pendant presque quatre ans, puis depuis qu'eux sont partis, j'ai continuellement changé mon staff, jusqu'à temps que je trouve les gens qui me convenaient. Aussi, j'ai eu beaucoup de roulements. On va revenir sur le sujet de comment faire pour fidéliser les gens. J'avais beaucoup de restructuration administrative à faire, j'étais très peu sur le chantier, les employés me voyaient presque pas. Parce que je venais de racheter mon ancien associé, j'étais devenu seul, j'étais toujours devant un ordinateur. Ben, ils perdent l'espèce d'effet de respect, ils se sentent moins... ils se sentent moins si on veut épauler dans ce qu'ils font.
[00:45:19.150] - Manef
Il y a moins d'implication.
[00:45:20.350] - Marc-Antoine
Il y a moins d'implication, fait qu'ils te voyaient vraiment comme quelqu'un qui les exploite, selon moi. Encore une fois, quand t'es Pomerleau, le patron-patron, ils le voient pas, mais il y a un surintendant qui est là pour incarner cette espèce de leadership-là. Avec une compagnie de mon envergure, j'ai pas encore ça. Ce qui fait que là, je me présente, pis dans les étapes cruciales, je me présente pis je le fais avec eux. Je leur montre. C'est moi qui mets le rythme en place, dans le fond. Qui montre un peu c'est quoi qu'on peut tolérer ou pas, comme journée, comme rapidité, comme effort. Mais c'est là qu'ici, ils voient que moi... Terminé une étape, je vais prendre mon break une demi-heure plus tard, ben y'en a pas un qui va aller s'asseoir. Personne va rien dire, pis le but c'est pas non plus de faire étirer leur pause, c'est de terminer une étape, de faire qu'est-ce qu'on a à faire. C'est pas comme si j'allais m'asseoir, je leur disais finissez ça pour ensuite vous asseoir. C'est là où est-ce qu'il y a une espèce d'effet de...
[00:46:08.910] - Manef
C'est vraiment l'égalité de...
[00:46:11.350] - Marc-Antoine
Ben exact, ils voient que je suis là pour eux. Répondre aux questions, c'est sûr, mais faire l'effort, t'sais, la couverture du garage, j'étais allé la faire avec eux. Ça s'est fait en un temps record. D'un, ça a été bien fait, je leur ai montré mes méthodes, pis j'ai sué comme eux. J'ai forcé comme eux. Ça, je pense que ça fait gagner le respect de ton équipe.
[00:46:31.480] - Manef
C'est bon.
[00:46:31.780] - Marc-Antoine
Pas être là tout le temps, ils savent que j'ai de l'admin à faire, mais t'sais, aller donner un petit pep de temps en temps.
[00:46:36.860] - Manef
Bien sûr, le fait de savoir que, en fait, c'est vraiment... Vous êtes un des leurs là et il n'y a pas de... parce que l'exemple que vous avez donné, quand vous vous retirez et que vous êtes souvent sur l'ordinateur ou en mode bureau ou autre, que vous êtes moins sur les chantiers, ça crée une distanciation. C'est comme deux mondes en fait. Nous on est sur le terrain, on travaille, on est physique et vous savez... Limite ils peuvent vous dire que vous n'y connaissez rien du tout parce que vous n'êtes jamais sur le chantier. Donc oui, je pense que le mieux c'est d'être présent, de montrer, parce que vous n'êtes pas le président d'une entreprise pour rien. Il faut vraiment montrer l'exemple, comme vous le faites, s'occuper peut-être pourquoi pas des formations, former des personnes pour former d'autres personnes, histoire de toujours garder l'équipe soudée.
[00:47:27.740] - Marc-Antoine
Tout à fait.
[00:47:28.100] - Manef
Ça c'est extrêmement important, je suis d'accord avec vous, côté respect.
[00:47:30.880] - Marc-Antoine
Ouais, la reconnaissance, le respect.
[00:47:33.020] - Manef
Je suis d'accord.
[00:47:33.480] - Marc-Antoine
Leur dire quand ça a bien été, mais je suis pas gêné de leur dire quand ça va mal aussi. Puis évidemment, de temps en temps, il faut les gâter, c'est important. Je vais être dû bientôt pour aller manger au restaurant avec la gang. Let's go.
[00:47:43.560] - Manef
Dans le fond, où on peut vous trouver?
[00:47:45.570] - Marc-Antoine
Dans le fond, on a un nouveau site web, j'ai tout juste le refaire. Donc, j'ai un site web qui est accessible assez facilement, constructionA4.com. Aussi visible sur Facebook. On n'a pas encore Instagram. Je dirais que je mise très peu sur ma publicité parce que j'ai déjà de la misère à fournir à la demande. Donc, ça me sert un peu à rien de commencer à augmenter ma visibilité pour finalement même pas aller voir les clients qui m'appellent. Fait que pour l'instant, je lay low, entre guillemets. Puis éventuellement, si je réussis à avoir d'autres équipes qui sont solides, là, je vais peut-être penser à faire de la publicité puis à m'afficher plus.
[00:48:20.580] - Manef
Pourquoi pas?
[00:48:21.460] - Marc-Antoine
On a un beau site web fraîchement rénové. Ça fait du bien. On va bientôt ajouter les projets de 2024 dessus.
[00:48:26.580] - Manef
Parfait, parfait. C'était un plaisir de vous avoir.
[00:48:31.464] - Marc-Antoine
Pareillement.
[00:48:31.500] - Manef
J'ai adoré votre parcours, votre histoire, l'expérience que vous avez. Et j'imagine que tout ce que vous avez vraiment abordé aujourd'hui va être utile pour les entrepreneurs et pour les clients aussi, parce que c'est le fondement même, c'est la structure, le squelette, la base d'une entreprise, comment ça doit fonctionner, les chemins que vous avez pris, le côté client, le côté sur le terrain aussi, comment être balancé dans ce qu'on fait. C'est pas évident ce que vous faites. Vous, par exemple, vous gérez huit projets à la fois, donc huit chantiers à la fois, ça doit être encore plus difficile, mais c'est juste ne pas se perdre. Ne pas mettre toute sa concentration et se focaliser sur quelque chose, à en oublier quelque chose d'autre. Il faut vraiment ne pas s'éparpiller et être balancé. C'est du travail.
[00:49:18.010] - Marc-Antoine
Clairement.
[00:49:18.570] - Manef
C'est du travail. C'était un plaisir de vous avoir eu aujourd'hui. Pourquoi pas vous recevoir pour un autre podcast, peut-être un autre sujet ?
[00:49:26.050] - Marc-Antoine
Avec plaisir.
[00:49:26.790] - Manef
On a un nouveau format où on a plusieurs intervenants. On fait des podcasts à 4 ou à 5 ou à 3. Pourquoi pas, vous pouvez peut-être discuter avec d'autres entrepreneurs et débattre de sujets.
[00:49:37.440] - Marc-Antoine
Super. J'aime ce réseauté.
[00:49:38.680] - Manef
Ça serait nice. C'était tout pour moi. J'espère que vous avez passé un bon moment.
[00:49:43.500] - Marc-Antoine
C'est clair. Merci beaucoup Manef.
[00:49:45.430] - Manef
Merci à toi aussi. Je vous dis à bientôt.
Vous cherchez autre chose?
Table des matières
58 min de lecture
Obtenez 3 soumissions gratuites pour votre projet
Soumettez un projet et obtenez gratuitement 3 soumissions!
Êtes-vous entrepreneur?
Rejoignez notre réseau et attirez de vrais clients!
Téléchargez le guide de prix en rénovation
Saisissez un courriel pour recevoir le guide des derniers prix de rénovation du marché.
Articles similaires
Actualités du secteur, témoignages, technologies et autres ressources.
Karine Dutemple • 07 nov. 2023
Les outils électriques font partie intégrante de nos vies et parfois, il est difficile de se souvenir qu’ils posent danger. Comme ces outils ont une force impressionnante et qu’ils sont conçus pour pénétrer les matériaux et les surfaces les plus résistants, ils posent certains risques. En tant que propriétaire de maison, il est important de reconnaître les différentes précautions que l’on doit prendre en utilisant un outil électrique et de suivre les bonnes mesures de sécurité qui s’appliquent.
Karine Dutemple • 07 nov. 2023
Indépendamment de la saison, la température à l’extérieur aura toujours un impact sur celle à l’intérieur de la maison. Durant les mois chauds, nous faisons de notre mieux pour maintenir le tout au frais, mais l’hiver nous souhaitons que notre intérieur soit chaud et confortable et qu’il nous donne une pause du froid.
Karine Dutemple • 07 nov. 2023
Vous avez pris la décision d'aménager votre sous-sol pour en faire un appartement? Que ce soit dans l'optique de louer cet espace ou bien pour y accueillir un membre de votre famille, vous êtes probablement à la recherche d'idées afin de créer un logement à la fois confortable et adapté aux besoins des gens qui y vivront.
Christime Simard • 07 nov. 2023
Alors que l'année touche à sa fin, les designers et les fanatiques de design s'affairent à se tenir au courant des nouvelles tendances à venir. Cependant, les dernières années ont radicalement changé la façon dont nous voyons maintenant nos intérieurs et le design de nos aménagements, nos besoins ayant considérablement changé après être restés si longtemps à la maison.
Karine Dutemple • 07 nov. 2023
Les petites pièces de nos maisons demandent un effort supplémentaire en matière de planification afin qu'il s’en dégage une bonne atmosphère. L’éclairage est une partie intégrante de ce processus, des luminaires au design et à l'emplacement songés pouvant réellement aider une pièce à briller.