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Podcast E25: À la découverte des secrets de la rénovation résidentielle

Par Équipe éditoriale

Modifié le 9 septembre 2024

Podcast entrepreneur Soumission Rénovation

Nous accueillons aujourd'hui Xavier Leblanc des Constructions Bordo pour en apprendre plus sur leur activité de rénovation résidentielle.


[00:00:00.000] - Manef

Bonjour à toutes et à tous, c'est Manef et bienvenue pour un nouvel épisode de Podcast Entrepreneur présenté par Soumission Rénovation. Aujourd'hui, le sujet, c'est qu'on va aborder vraiment le monde de la rénovation et de la construction avec monsieur Xavier Leblanc. Vous allez bien ?

[00:00:25.250] - Xavier

Très bien, vous-même ?

[00:00:26.010] - Manef

Ça va super bien. Je suis heureux de vous avoir aujourd'hui. Vous représentez Les constructions BORDO ?

[00:00:30.410] - Xavier

Exact.

[00:00:31.000] - Manef

Vous êtes le propriétaire de l'entreprise ?

[00:00:32.530] - Xavier

Oui, exactement, propriétaire de l'entreprise Les constructions BORDO, qui se spécialise principalement dans la rénovation, la transformation des différents espaces et avec sa nouvelle division depuis tout récemment, béton et infrastructure pour des travaux un petit peu plus complexes d'excavation.

[00:00:47.270] - Manef

Excellent, ça fait plaisir de vous avoir aujourd'hui.

[00:00:49.330] - Xavier

Merci.

[00:00:49.730] - Manef

On va essayer d'avoir un petit peu plus d'informations sur ce qui se passe, sur les projets que vous traitez, comment vous le faites, histoire de donner quelques petites idées, pourquoi pas, aux personnes qui nous écoutent. On commence par la question qu'on pose le plus souvent et c'est la première: j'ai besoin de savoir qu'est-ce qui a fait en sorte que vous faites ce que vous faites aujourd'hui ? C'est quand que la passion pour ce domaine-là vous est venue ?

[00:01:11.860] - Xavier

Tout a commencé, principalement dans mon adolescence où dans l'entreprise familiale, j'ai été appelé à travailler avec mon père qui était entrepreneur général. On s'occupait d'un parc locatif d'appartements d'environ 700 - 800 logements à Montérégie, la rive sud de Montréal. Avec ça, comme tout premier emploi à 12, 13, 14 ans, commence à faire des travaux de rénovation, menu travaux, entretien, maintenance et autres. Et au fil des ans, les travaux deviennent un petit peu plus importants. Donc, c'est vraiment dans le sens que ça a pris naissance. Après ça, ayant eu la piqûre des travaux un petit peu plus d'envergure, des déplacements de maisons, des constructions neuves, m'a amené dans mes études en génie civil au cégep. Je suis parti chez moi, direction la Mauricie, pour étudier le génie civil au cégep. Et puis, par la suite, c'est vraiment là que j'ai eu la piqûre des différents travaux: génie municipal, construction résidentielle, de la grosse rénovation, puis une petite passion par l'immobilier aussi.

[00:02:12.720] - Manef

Ok, mais dans le fond, pour les débuts, ce que vous vous êtes peut-être spécialisé dans quelque chose de particulier ou vous êtes le type de personne qui a vraiment touché à tout depuis le début ?

[00:02:20.090] - Xavier

J'ai réussi à toucher à pas mal d'affaires. C'est sûr qu'au début, ayant des bases un petit peu plus solides en termes de rénovation d'immeubles existants, disons... Il est venu avec ça une passion d'immobilier, ce qui fait qu'on s'est vraiment spécialisé, je dirais, en rénovation d'immeuble ou de bâtiments existants, principalement dans la Grande région de Montréal. Tous les bâtiments des années 1900, 1910, jusqu'à 1970, on les connaît très bien. Évidemment, des constructions plus récentes sont un petit peu plus simples à travailler parce que les ossatures de bois sont plus légères, puis on a moins de contraintes. Mais je dirais, principalement des bâtiments existants, le plus magané, le mieux pour nous.

[00:02:59.980] - Manef

Est-ce qu'on parle de rénovation intérieure et extérieure ?

[00:03:02.770] - Xavier

Oui, principalement intérieure, que ça soit de la structure, des cuisines, des salles de bains, des aménagements de sous-sol, etc. Puis maintenant, depuis quelques mois, quelques années, on offre maintenant nos clients des travaux vraiment de fondations, d'agrandissement, d'excavation, de drain français, un paquet d'autres choses.

[00:03:21.930] - Manef

Ça veut dire que vous pouvez aussi travailler plutôt proposer les projets de construction neuve ?

[00:03:27.970] - Xavier

Construction neuve, un peu moins, vraiment axé la rénovation dans l'existant, parce que la construction neuve, c'est tout un autre marché, c'est toute une autre qualité de main d'œuvre qui est un petit peu plus séparée en termes de métier. Nous, on se trouve à avoir de la main d'œuvre super polyvalente qui nous permet dans des projets de rénovation d'une unifamiliale à Montréal, que quelqu'un veut transformer son rez-de-chaussée, agrandir ou quoi que ce soit. Nous, c'est vraiment de jouer avec, faire du neuf avec du vieux comme on dit, tandis que de la construction neuve, c'est un petit peu moins de casse-tête, un petit peu moins de... Ça a son lot de problématiques et de défis, mais c'est moins notre quotidien. Ok.

[00:04:04.810] - Manef

Travailler sur du commercial et du résidentiel ?

[00:04:07.650] - Xavier

Principalement du résidentiel, c'est notre niche, comme on dit. Le commercial, c'est d'autres types de bâtiments un petit peu plus grands, ça nécessite d'autres types d'assurances. Nous, on est capable d'offrir un bon tarif préférentiel aussi parce qu'on se spécialise dans un cadre de travail vraiment précis. On touche moins au commercial, plutôt au résidentiel, rénovation intérieur et extérieur. On a une panoplie de sous-traitants et de cordes à notre arc, à l'interne comme à l'externe. On est capable d'offrir un service complet, clé en main à tous nos clients.

[00:04:43.680] - Manef

Par rapport... Parce que je m'imagine, ce que vous faites, je pense la partie la plus... Je considère que c'est difficile après mon avis et je n'y connais rien du tout. Mais qu'est-ce que vous faites par rapport à la ville, aux restrictions, aux permis que vous devez avoir pour faire ce type de projet-là ? Comment qui vous êtes à jour par rapport à ça ?

[00:05:01.320] - Xavier

Ça va principalement avec l'expérience, avec les différents projets qu'on fait. On fait en moyenne, je dirais, entre 25 - 30 jusqu'à 50 - 60 projets par année, qui fait en sorte qu'on touche principalement à diverses sortes de bâtiments, diverses sortes de mandats, mais aussi divers arrondissements à Montréal, diverses villes, parce qu'on peut avoir plusieurs projets à Longueuil, Saint-Lambert, à Montréal, les arrondissements, les villes défusionnées comme Westmount, Ville Mont-Royal. On peut aller dans les arrondissements de la ville centre, qui est Rosemont, Villeray, etc. On vient qu'à connaître les petites particularités du zonage ou de l'urbanisme de certaines municipalités et, étant en mesure de faire nos plans de projets à l'interne avec du design et autres qu'on fait chez nous, on est maintenant en mesure d'offrir aux clients de A à Z l'accompagnement.

[00:05:49.680] - Manef

Vous faites aussi la partie conception ?

[00:05:52.730] - Xavier

Oui, exactement. On a des firmes d'architecture avec qui on collabore fréquemment, des ingénieurs en structure aussi pour faire les dimensionnements des différentes modifications structurale ou des agrandissements. Puis, ça nous permet vraiment d'offrir déjà des plans qui sont complets et qui respectent les exigences des municipalités, parce qu'outre le fait qu'on connaît souvent sur le bout de nos doigts une grande majeure partie des exigences des arrondissements, on est aussi en mesure de communiquer avec eux et d'avoir la réponse à nos questions avant d'offrir un plan à notre client.

[00:06:21.570] - Manef

Ok.

[00:06:22.120] - Xavier

Maintenant, on sait que notre projet est déjà conforme, il respecte déjà les exigences. Comme ça, les clients ont de moins en moins de surprises au fur et à mesure que le projet avance.

[00:06:29.430] - Manef

J'imagine qu'une entreprise qui fournit du client en main, ça veut dire que le client ou le projet du client doit passer par toutes les étapes. Comme on a dit, de la phase de conception jusqu'à la finalisation de son projet. Mais dans votre entreprise, vu que vous offrez ça, comment vous faites en sorte que vous... Il y a un certain flow à avoir, un flow de travail, parce qu'il y a plusieurs départements qui font des jobs vraiment différentes. Et la clé entre ces départements-là, c'est de bien communiquer les informations pour que le plan soit bien établi et que la personne qui va construire la maison comprenne le plan. Comment vous vous occupez de ça ?

[00:07:02.550] - Xavier

Le secret, vous l'avez nommé, c'est vraiment la communication, puis le partage de connaissances entre les différentes personnes. Par exemple, le contremaître au chantier va communiquer et va assister la designer qui va venir visiter le chantier pour une visite de courtoisie ou pour répondre à un enjeu de design, à un enjeu de corridor de passage ou de dégagement qu'on a besoin par rapport à certains paliers, des escaliers, etc. Mais certaines contraintes vont être discutées, même en avant-projet lorsque nous, on est à faire les plans pour un client, des fois, on va premièrement s'asseoir en équipe, même avant que le projet se fasse, pour s'assurer: On a deux options: l'option A, l'option B. Laquelle est la plus facile à réaliser ? Laquelle peut être la moins dispendieuse pour le client ? On va des fois vers une ou l'autre, puis on est capable d'expliquer au client: On a revu ça avec notre équipe chantier. La proposition que vous demandez, c'est super, c'est faisable, mais c'est très onéreux. On aurait une alternative moins chère. Ça nous permet aussi d'être très, très efficace dans la prévention des surprises au chantier, puis des fameux extra que je n'aime pas nommer extra, plus que souvent, c'est des changements au projet, plus que des suppléments. Mais ça nous permet vraiment, en étant une équipe multidisciplinaire et autant que notre main d'œuvre chantier est très, très, très polyvalente, on connaît et on garde en tête toutes les exigences des différents corps de métiers spécialisés, disons électricien, plombier. Nous assurer que nos travaux ne viennent pas à l'encontre de d'autres. La mécanique du bâtiment et autres, pas juste des charpentiers qui font de la charpente, sont aussi capables de considérer les différentes contraintes des autres.

[00:08:39.950] - Manef

Donc, vous considérez leur point de vue ou leur approche.

[00:08:43.420] - Xavier

Exact.

[00:08:43.890] - Manef

S'ils ont des idées ou autres, ils peuvent partager ça avec vous.

[00:08:46.490] - Xavier

Oui, exactement. Nous, on s'assure au début de chaque projet de faire le tour avec nos équipes, avec les employés directement, ceux qui vont s'affaérer à pied d'œuvre à travailler de leur main sur le projet. On fait le tour du projet au début, ça fait partie de nos moeurs, de nos pratiques, nos plans chantier. On fait le tour, il y a des petits kick-off meetings, des petites rencontres de démarrage toutes les semaines ou à chaque début de phase de projet pour s'assurer que tout le monde sait où est-ce qu'il s'en va. Les plans sont clairs, tout est bien réfléchi, puis que c'est un projet qui est réalisable dans son ensemble, qu'on n'ait pas sept, huit, dix changements de plans sur un projet de deux, trois mois. Comme ça, oui, il y a des ajustements à chantier à prévoir, mais étant donné que l'équipe multidisciplinaire a beaucoup... Un éventail large d'expérience à l'interne, puis que tout le monde travaille ensemble, ça nous permet de donner quelque chose de très réaliste.

[00:09:33.090] - Manef

Excellent. Tout à l'heure, je ne sais pas si j'ai bien entendu, mais vous avez dit 60 projets par an environ. Est-ce que c'est la bonne...

[00:09:40.360] - Xavier

Oui, exactement, ça dépend. Il y a des projets de peut-être un, deux à trois semaines, une à deux semaines, mais avec différentes équipes et autres, on est quand même capable de réaliser. Je pense que cette année, juste pour la division béton/infrastructure, on a peut-être une 35 projets de signés pour l'année, ce qui fait que ça va assez vite en termes de volume. C'est des projets de une à deux semaines, trois semaines des fois, des fois, quelques petites interventions, mais ça reste que, comme je répète toujours aux équipes, il n'y a pas de petits projets. Que ça soit une simple petite salle de bains un peu standard des appartements montréalais ou une rénovation complète d'un étage d'une propriété où les propriétaires y habitent. Il y a le même nombre d'étapes. Il y a une étape de démolition de structure, de satures, plomberie, électricité, il y a tout le monde. C'est juste que dans un projet de deux, trois mois, les étapes sont uniquement plus longues les unes après les autres. C'est la même complexité. Je demande la même rigueur aux équipes.

[00:10:33.900] - Manef

La même implication.

[00:10:34.470] - Xavier

La même implication de tout le monde. On doit faire des plans de design, on doit aller chercher un permis de toute façon, que les plans aient 12 ou 14 pages ou qu'il y en ait une seule. On doit quand même passer à travers les étapes.

[00:10:47.080] - Manef

Quand vous dites 60 ou 30, cette quantité qui me paraît un peu, même si c'est des petits ou des gros ou des moyens projets, c'est quand même un gros chiffre à faire. Comment vous les placez au fur et à mesure de... Quand vous arrivez à avoir un bon timing pour chaque projet, à évaluer que celui-là va prendre deux semaines, du coup, on peut placer celui-là derrière et à faire ça 30 fois ou 60 fois ?

[00:11:10.360] - Xavier

Pour l'instant, à l'interne, on a oui, des calendriers de travaux et tout ça. Ça reste basé beaucoup sur l'expérience en termes de la planification d'avance. En ce moment, les projets, les clients qui nous appellent, vont signer un projet avec nous. Les prochaines disponibilités, on est rendu, par exemple, dans six, dans sept mois. Dans six, dans sept mois, je le sais que le calendrier, si j'ai un projet en environ 10 semaines, je vais les mettre à la suite des autres, l'équipe A, l'équipe B, l'équipe C, etc. Puis on va être en mesure de bâtir un calendrier comme ça. Ceci dit, certains moments dans certains projets, il va y avoir un sous-traitant de plancher d'escalier qui va travailler pendant une semaine, une semaine et demie, deux semaines. Ça donne une pause à l'équipe de finition qui va pouvoir aller débuter un autre projet ou aller finir un autre, etc.

[00:11:53.070] - Manef

Ils peuvent travailler simultanément sur deux projets en parallèle.

[00:11:56.430] - Xavier

Exactement. Je dirais qu'on a à peu près toujours deux à trois chantiers de front en même temps qui s'imbriquent bien avec sous-traitance, finition, peinture, démolition, etc. Il y a certaines contraintes chantier qui nous obligent des fois, malheureusement, à prendre une certaine pause quelques jours le temps de ficeler un petit enjeu d'ingénierie il y a un enjeu au niveau de la ville, il y avait une incompréhension au niveau des plans, au niveau du permis. Ça arrive très rarement, mais ça reste que cette flexibilité-là est possible parce qu'on a beaucoup de pain sur notre planche devant nous et qu'on est planifié d'avance. Donc, toutes les les semaines réalisées ces temps-ci ont été réfléchies durant les derniers mois. Aujourd'hui, il n'y a pas vraiment de surprise en termes de fluidité des opérations.

[00:12:39.090] - Manef

Pour faire ça, il faut extrêmement être organisé.

[00:12:41.100] - Xavier

Exact, parce qu'on ne peut pas se permettre d'être réactif dans ce genre d'horaire-là, surtout qu'on emploie plusieurs personnes. On a beaucoup de clients qui nous font confiance, puis qui ont énormément d'impact sur leur quotidien. Quand eux doivent déménager temporairement, s'installer au sous-sol avec les enfants, congés scolaires, voyages, vacances, des fois, on a des clients européens, ils ont de la famille qui viennent durant l'été, ils veulent que ça soit terminé avant l'arrivée ou que ça ne débute qu'après. On a certaines contraintes comme ça des fois qui viennent s'ajouter entre la signature du contrat et la réalisation. Ça nous oblige une certaine flexibilité. Quoique étant donné qu'on est souvent et majoritairement du temps, on est organisé d'avance, on est capable de se tourner, faire 180 puis s'ajuster.

[00:13:24.040] - Manef

Ce n'est pas évident. J'imagine que ça a pris des années pour pouvoir rétablir ça. Donc, je respecte énormément. Mais ces projets-là, comment vous les choisissez ? Est-ce que c'est vous qui vous occupez de ça ? Est-ce que vous êtes en contact avec les clients ?

[00:13:35.030] - Xavier

Oui, à 100%. C'est moi qui fais 90 - 95% des visites des projets. Les clients, en grande majorité, vont nous rencontrer ou nous connaître via des Salons de l'habitation, salons Expo Habitation, que ce soit notre site Web, notre page Facebook, etc. Ils vont rentrer en contact avec nous via notre site Web avec un formulaire client, une demande de soumission, un formulaire super simple à remplir et avec ça, on reçoit un courriel comme une demande de projets. Suite à ça, on va prendre rendez-vous avec eux, on va regarder ça dans notre calendrier de visite. Et puis moi, je vais prendre le temps d'aller rencontrer un à la fois, prendre leur pour leurs besoins, leurs résultats, les délais. Des fois, les gens s'attendent à un projet complet avec un tout petit budget. Des fois, les gens ne veulent pas aller faire un projet de rénovation d'une pièce parce qu'ils s'attendent à des budgets pharaoniques. Mais finalement, des fois, je leur dis: Aménagez votre sous-sol, ça va vous coûter la moitié de ce que vous pensez. Vous n'êtes pas à bonne place. On s'adapte. Non, j'ai des solutions pour ça. On n'est pas obligé de faire ça. Vous aviez quelque chose en tête, vous avez parlé à votre fameux beau-frère qui vous a suggéré de faire A ou faire B, mais on a des nouvelles solutions maintenant, des solutions C, solutions D. On a ça, on a ça, on fait ça à l'interne, ce n'est pas trop dispensé, on aurait un trou, etc. Donc, on vient calquer leurs besoins, répondre à leurs besoins avec notre proposition. Puis une fois les visites faites, j'ai rencontré les clients, ça me permet, moi, d'avoir vraiment le goût du client, de lui répondre à son besoin. Moi, c'est sûr qu'à l'interne, on est capable de faire un paquet de projets d'envergure, mais si le besoin client n'est pas un projet d'extrême envergure, ce n'est pas ça qu'on va essayer de leur vendre. On veut leur vendre un projet qui répond à leurs besoins. Des fois, les gens pensent qu'ils sont obligés de refaire leur cuisine. On leur dit: Non, on va juste changer tel type de plancher, on agrandit, on abat un mur, on agrandit une fenêtre. Des fois, ça répond aux besoins, c'est le tiers du prix. Allons-y. Nous, l'important, c'est de satisfaire les clients, de répondre à leurs besoins. Après ça, ça nous fait une bonne publicité parce qu'on ne rentre pas là avec un désir de chèques en blanc. On est tout simplement... On rentre là avec un point d'interrogation à savoir quel est votre vrai besoin, qu'est-ce qu'on peut vous offrir qui répond à ce besoin-là ? Peut-être que vous avez un projet en tête, mais ce n'est pas le bon.

[00:15:49.990] - Manef

Je comprends. Parce que oui, je pense que l'approche que la plupart des clients ont, c'est vraiment côté design, côté aspect, côté... C'est peut-être pratique ou autre, mais vous, de votre côté, vous apportez la faisabilité de ce projet et la cohérence de: Est-ce que ça se fait ou ça ne se fait pas ?

[00:16:06.030] - Xavier

Oui.

[00:16:06.280] - Manef

Ou la manière la plus simple ou la plus rapide de l'exécuter. Et peut-être qu'il y a d'autres alternatives qu'ils ne pensent pas vraiment.

[00:16:12.550] - Xavier

100%, puis même si ça va aller au niveau normatif. Est-ce que votre projet, un entrepreneur général, a le droit de faire ce que vous nous demandez ? Est-ce qu'on a le droit de mettre une grande fenêtre qui ouvre pour faire de l'air ? Non, parce qu'un geste de chute derrière la fenêtre, de plus de six pieds, on doit mettre des garde-corps fixes ou une une fenêtre qui a une limitation d'ouverture. Une dernière fois, c'est des gens: Oui, là, mon projet ne tient pas la route. Maintenant, on va faire telle autre chose, telle autre alternative. On va regarder ça, que ça soit au niveau ergonomique, pragmatique, est-ce que c'est faisable, vous l'avez nommé, puis après ça, est-ce que dans les coûts, on rentre dans les coûts. Il y a toujours quelque chose que des fois, les gens vont oublier ou vont omettre ou peut-être volontairement n'iront pas nécessairement validé d'avance. C'est au niveau de la municipalité. Est-ce qu'on a le droit de faire ça ? Est-ce qu'on a le droit d'agrandir une fenêtre en façade dans une zone patrimoniale ? Non. Ce n'est pas patrimonial chez moi. Non, mais c'est dans une zone qui l'est, donc on doit faire attention.

[00:17:07.660] - Manef

Pour les clients, ce type d'informations, est-ce que c'est facile à obtenir ? Quand ils doivent s'y prendre pour ne pas vous faire perdre votre temps et avoir cette information ?

[00:17:17.330] - Xavier

Ils doivent se présenter à leur bureau d'arrondissement ou le bureau de leur municipalité, que ce soit Montréal, il y a des bureaux dans chaque arrondissement ou autre, pour aller demander premièrement: Chez moi, j'ai ça, ça, ça comme projet, qu'est-ce que je dois faire ? Mais les gens des fois n'y ont pas été, pensaient simplement de demander un permis a posteriori après qu'ils aient choisi leur entrepreneur. Moi, je leur dis tout le temps, souvent, grande majorité de mes visites que je fais, la première visite chez les clients, je leur dis en sortant: Allez voir à la ville les exigences précises de tel type de travail. Nous, on pense que c'est ça, ça, ça parce qu'on les connaît d'un projet antérieur fait le mois passé, l'année dernière. On valide comme quoi leur propriété, c'est possible de réaliser les travaux. Puis après ça, eux nous informent des différentes contraintes. On en tient compte dans l'estimé, dans la faisabilité, dans le choix des matériaux. Comme ça, ça évite les changements de dernière minute, puis ça nous évite, et nous et le client, d'être en mode réactif. Parce que tout ça va venir des fois impacter les différentes commandes de matériaux comme des portes et fenêtres, des balcons, certaines choses qui doivent être préfabriquées, qui ont un certain délai, des fois 8, 10, 12 semaines. On a des bons fournisseurs qui nous suivent, mais ils sont souvent très en demande. Commander une porte patio particulière, on nous prend des fois 8 à 10, 12 semaines. J'ai vu dans le temps de notre fameuse COVID, c'était encore plus long que ça, mais c'était un peu atypique. Mais disons, si on ne commande pas la bonne porte parce que la ville ne nous avait pas dit par écrit quelles étaient leurs exigences dans tel arrondissement parce qu'il y a eu des derniers changements de règlements, nous, maintenant, c'est pour ça qu'on va toujours chercher l'information avant pour éviter ces erreurs.

[00:19:00.890] - Manef

Ils vont vous demander de soit tout casser, soit tout couper.

[00:19:03.740] - Xavier

Exact, c'est ça.

[00:19:04.070] - Manef

Ce n'est pas évident. On retourne à la sélection des projets de votre côté. Vous m'avez expliqué que vous vous déplacez, que vous allez voir le client, que vous vous occupez de toute la partie client, vraiment, et on va dire, analyse ou bien pour voir la viabilité du projet. Mais avant d'en arriver à cet état, comment vous filtrez toutes les demandes que vous recevez ? Comment vous évitez ? Est-ce que vous avez des red flags par rapport à des projets que vous recevez ? Est-ce qu'il y a quelque chose qui vous dit: OK, non, ça, je ne prends pas ou ça, je connais, ce n'est pas...

[00:19:33.170] - Xavier

Il va y avoir certaines naissances de projets où des fois, des gens vont nous contacter et nous demander, par exemple: Bonjour, j'ai un projet de refaire ma toiture. Si le projet est uniquement de refaire la toiture, on ne devrait pas communiquer directement avec un entrepreneur général plutôt que de communiquer directement avec un couvreur. Après ça, des gens, souvent, la discussion va finir à: Est-ce que vous avez des bons couvreurs à recommander ? Là, on va en recommander deux ou trois, les gens de confiance à qui on connait. Ça, ça sera peut-être leur bonne action d'avoir contacté chez nous. Ceci dit, il y a certains autres projets qui vont être peut-être de pas assez grande envergure. Les gens appellent: Besoin de faire changer trois portes intérieures à l'intérieur. On n'est pas vraiment à l'équipe pour ça. Moi, je déplace des équipes de deux à cinq employés, déplacer deux personnes pour une journée à tel endroit. Il y a certains projets qu'on va faire, d'autres qu'on ne fera pas parce qu'il y a beaucoup de micro petites étapes. Les gens, des fois, s'attendent à avoir un prix un petit peu plus bas que ce que nous, on est capable d'offrir pour des très petits projets, comme je le disais tantôt. Il n'y a pas de petits projets, mais les projets étant certainement complexes, toujours un petit frais de base à se déplacer, à gérer des déchets. On ne peut pas les jeter dans un sac noir comme une pelure de banane. Tous ces frais-là minimum, souvent, je dis aux gens: On ne sera pas la bonne entreprise pour ça. Aller vers des services d'homme à tout faire, quelqu'un qui va faire peut-être plus de maintenance, rénovation, ou quelqu'un qui serait seul pour des petits travaux.

[00:21:01.330] - Manef

Quand c'est spécifique et spécialisé, je comprends que vaut mieux aller avec quelqu'un qui fait uniquement ce type de job-là.

[00:21:09.340] - Xavier

Exactement.

[00:21:10.160] - Manef

Parce que je pense que ce qui vous intéresse, c'est et de faire la toiture, mais aussi de la charpente et aussi de la finition.

[00:21:15.750] - Xavier

Il y a des gens qui vont nous dire: On veut faire une terrasse au toit avec un nouvel escalier qui va monter uniquement du jardin vers le deuxième étage. Et on doit aussi, tant qu'à faire la terrasse, on veut refaire notre toit. Là, ce n'est pas pareil. Là, nous, on va engager notre couvreur de confiance. On va avoir un bon prix parce qu'on a un volume d'achat avec lui. Après ça, on va coordonner les travaux nous-mêmes. On va tout gérer: les déchets, les matériaux, les permis, tous ensemble. Puis on va s'assurer qu'on a fait la revue diligente de votre capacité de structure de toit à accueillir votre nouvelle terrasse, l'escalier, qu'elle soit conforme, les garde-corps, les risques de chutes, etc. Maintenant, on va s'assurer qu'au niveau normatif, au niveau des permis, approvisionnement, les délais, que tout est respecté, respectable et c'est réalisable. Là, c'est la bonne façon. Téléphonez un entrepreneur général de confiance, appelez-nous Les constructions BORDO, on va s'assurer qu'on fait tout ça. Et si on doit faire des trottoirs de béton pour les accès, votre nouvelle entrée de cour, etc, à travers votre aménagement de terrasse, on aura notre division à nous, Béton & Infrastructure, qui est capable de répondre à tout ça.

[00:22:17.130] - Manef

Juste en suivant l'exemple que vous avez donné dans votre équipe, est-ce qu'il y a des couvreurs ?

[00:22:20.610] - Xavier

Non, dans notre équipe, il n'y a pas de couvreur, il n'y a pas d'électricien, il n'y a pas de plombier. Ces corps de métier qui sont limités et doivent avoir certaines licences. Par exemple, la CMMTQ pour les plombiers ou la CEMEC pour les électriciens, doivent être membres et accrédités à être maître électricien, maître plombier, etc. Que ça, on n'en a pas à l'interne.

[00:22:46.620] - Manef

Dans le fond, si vous recevez tout de suite maintenant un projet où ça implique de refaire le toit et la terrasse, est-ce que vous contactez le jour même l'entrepreneur ou le couvreur avec qui vous travaillez et vous lui annoncez le projet ? Comment ça se fait ? Parce que, potentiellement, je ne sais pas, mais peut-être que lui aussi, il a des projets. Comment vous faites pour vous mettre d'accord ?

[00:23:07.090] - Xavier

Principalement, une fois qu'on a rencontré premièrement le client, aller voir son délai, les gens nous appellent: J'aimerais ça faire les travaux le mois prochain, mais c'est impossible. Des fois, uniquement en termes de délais de capacité à réaliser. Déjà là, pour nous, le projet doit avorter parce qu'on n'a pas de capacité à répondre dans l'immédiat à des projets, je vais dire, d'envergure. Une fois qu'on a discuté avec le client qui s'attend à faire ça dans des délais raisonnables qui fit avec notre horaire, Mais à ce moment-là, on va contacter notre couvreur A, couvreur B. Par exemple, on va demander nos prix, valider tout ça, valider au niveau de la municipalité qu'est-ce qui est permis comme revêtement de toit, s'assurer qu'on est conforme. Et après ça, on va développer la proposition budgétaire pour envoyer au client en vue de signer le contact.

[00:23:47.530] - Manef

Quels sont les délais raisonnables, selon vous ?

[00:23:48.860] - Xavier

Si vous nous contactez en ce moment, en 2024, si on se contacte pour avoir des travaux dans les deux prochains mois, c'est très, très difficile. Deux à trois prochains mois sont très, très, très remplis. C'est des projets qui durent de 4 à 8 à 10 semaines. Même si on est capable d'en digérer, comme je disais tantôt, deux à trois à la fois et de rendre ça quand même fluide et que les gens ne se sentent pas délaissés lorsqu'on quitte plus que deux, trois jours, on doit quand même faire attention et surtout ne pas promettre à des clients des délais qui sont irraisonnables, dire aux gens: Oui, on va être là au mois de juin, on va être là au mois de septembre, mais que finalement, on les étire, on les étire, on les étire. Nous, ce n'est pas notre façon d'aborder un échéancier, ce n'est pas notre façon d'aborder un client. J'aime mieux, honnêtement... Évidemment, je n'aime pas ça, perdre des ventes et perdre des contrats potentiels, mais j'aime mieux en laisser glisser, je vas dire ça comme ça, plutôt que de lui promettre une date que je sais d'avance qu'on ne pourra pas respecter, uniquement pour ne pas laisser glisser le projet. Je trouve que ça vient trop teinter notre réputation. Puis nous, on sait jusqu'à quand on est pris, on sait jusqu'à quand on est booké. Je préfère qu'on soit honnête avec les clients d'un bout à l'autre, puis qu'on soit capable de tenir notre parole.

[00:25:06.520] - Manef

Je comprends. Aussi, du côté du client, il faut s'y prendre un peu. Pour ce type de projet, quand ça implique une grosse rénovation ou le changement de l'endroit de sa maison, l'endroit où on vit, où on habite, où on va chaque jour, il faut y aller d'une manière un peu... Il ne faut pas que ça soit rapide, il ne faut pas que ça soit urgent. Et de toute manière, les entrepreneurs sont extrêmement bookés. Donc, je pense que pour certains types de projets, il faut vraiment prendre le temps et il faut laisser le temps à l'entrepreneur surtout. Mais je viens d'y penser parce que vu la quantité de projets que vous avez, d'un côté, je me dis: OK, mais vu qu'il y a beaucoup de clients, on ne peut pas procéder de la manière de premier arrivé, premier servi, parce qu'il y a aussi c'est quel projet et comment ça se fait. Donc dans le fond, est-ce que c'est vous qui imposez le temps par rapport à la job ? Ou par exemple, si quelqu'un vient vous voir et vous dit: Moi, je veux rénover ma cuisine et ma salle de bains et je veux le faire dans les trois mois qui viennent. Si vous dites: Dans les trois mois qui viennent, est-ce que votre job à vous, c'est essayer de le placer dans les trois mois et de le finir ? Ou bien vous lui dites: Non, ça ne sera pas possible, mais il faut le décaler dans cinq ou six ?

[00:26:17.020] - Xavier

Pour répondre à cette question-là, ça va vraiment dépendre de notre calendrier devant nous. Par exemple, si quelqu'un aujourd'hui, à ce jour, nous demande: Je veux faire mes rénovations de cuisine, je veux que ça soit terminé pour le 1ᵉʳ septembre, je vais vous dire tout de suite: Oui, je serais capable, mais peut-être pas le 1ᵉʳ septembre, ça va peut-être terminer à la mi-septembre. Là, nous, on pourra peut-être décaler nos vacances pour quitter un petit peu plus tard en septembre pour que vous ayez fini avant qu'on quitte, etc. Si on est capable de répondre à leurs besoins. Le plus souvent qu'on peut respecter leurs demandes, le plus souvent, on va le faire. Des cas où on va leur imposer ou leur suggérer de décaler un peu leur projet, ça serait quelqu'un qui nous appelle au mois d'octobre, qui nous dit: Je veux rénover mon rez-de-chausée au grand complet et moi, je veux recevoir un Noël chez nous. Premièrement, on est début octobre, on n'est pas venu vous voir, on n'a pas pris les mesures, on n'a pas fait les plans, on n'a pas fait les choix de matériaux, on n'a pas commandé la cuisine. Dans une cuisine, les gens mettent beaucoup d'énergie, beaucoup d'emphase sur les fameux comptoirs de cuisine. Les comptoirs de cuisine, c'est mesuré au robot laser une fois la cuisine installée. Il y a à peu près deux semaines de 10 à 15 jours à peu près de calendrier de production. Même si je finis votre cuisine en courant le 14 décembre, vous n'aurez pas vos comptoirs avant Noël parce que les vacances des fêtes et les vacances de la construction sont des endroits très charnières pour l'industrie de la construction. Les vacances obligées, les vacances forcées comme on dit, mais qui vont venir aussi remplir un peu l'entonnoir de tous les fournisseurs. Si quelqu'un me dit: Je veux refaire toute ma cuisine, mon rez-de-chaussée, mais je veux recevoir en Noël, je vais vous dire en premier lieu, la meilleure chose, c'est d'attendre le 15 janvier. Puis le 15 janvier, on va venir chez vous après le temps des fêtes. Vous allez avoir reçu chez vous toute votre famille. Le 15 janvier, vous allez avoir fait vos boîtes, on va pouvoir rentrer faire nos travaux, puis 15 mars, on va être sortis, vous allez être content, tout va être fait. Vous allez pouvoir profiter de votre printemps, votre été chez vous et vous ne serez pas en retard. C'est plus dans ces... Les gens pensent aussi que certains travaux vont se passer un peu comme à la télé, nos fameux Canal Vie ou Canal Casa, qu'en 60 minutes, on refait une pièce complète. 60 minutes, des fois, c'est des blitzs jour et nuit, plusieurs jours, etc. Il y a une équipe de fou derrière ça. Les rénovations, ce n'est pas Canal Vie. Canal Vie, c'est un résumé. Les gens, des fois, ne s'attendent pas à: Crime, la salle de bains, oui, mais la salle de bains, ça va nous prendre une semaine et demie, deux semaines avec certaines commandes, justement, de comptoir, accordement d'évier. Oui, la salle de bains va être fonctionnelle, la douche, mais il va rester deux, trois petits détails. Autant des fois que notre hausse, c'est d'ajuster un peu les attentes des clients, des fois à la hausse, des fois à la baisse. Des fois, les gens s'attendent à être ici: On va être ici pendant six mois. Non, madame deux mois, on va être sorti. Puis de gagner quatre mois. Dans d'autres cas, les gens pensent que c'est deux semaines, finalement, c'est deux mois, ce n'est pas évident.

[00:29:08.300] - Manef

J'aimerais juste que vous pensiez à quelque chose. Cette question que je vous lancer après, j'aimerais bien vous poser une autre question pour avoir votre avis. Là, dans votre cas, vous êtes un entrepreneur général, donc vous touchez à plusieurs domaines et plusieurs spécialités dans votre entreprise. Ça veut dire que vous vous occupez de la job l'été et aussi l'hiver. J'imagine que l'hiver aussi, vous vous gérez des projets, certes intérieurs la plupart du temps, mais vous gérez des projets aussi. J'imagine aussi que la balance pèse plus pour printemps, automne, été qu'hiver en termes de projets et la quantité que vous allez recevoir. Déjà, vous en pensez quoi ?

[00:29:47.900] - Xavier

Principalement, notre calendrier est plein pas mal 12 mois par année. Nous, on prend un mois de congé habituellement. Ces dernières années, c'est tout ça, ça fait l'affaire à peu près tout le monde. À peu près la mi-décembre, à peu près la mi-janvier, on prend un gros mois de congé, se reposer, prendre du temps à la famille, se reposer, profiter un peu de l'hiver. Beaucoup de gens chez nous qui aiment les sports d'hiver et autres, ce qui fait que ça fait l'affaire un peu à tout le monde. On a nos fameuses vacances de la construction obligatoires à la fin juillet à peu près. Justement, en étant, je dois dire, les calendriers remplis assez d'avance, ça nous permet de bien jouer avec ça pour s'assurer de remplir, comme je dirais, remplir notre hiver, s'assurer qu'on a du travail pour les équipes à l'intérieur, que ça soit des excavations de sous-sols, que ce soit des rénovations à l'intérieur, peu importe. On peut même changer des portes et fenêtres en hiver si on est capable de les avoir. Ce n'est pas idéal, mais on choisit des plages horaires où il fait encore des moins simples.

[00:30:40.610] - Manef

Ça dépend de l'hiver aussi.

[00:30:40.780] - Xavier

Exactement. Cet hiver, on aurait pu travailler dehors pratiquement tout l'hiver, façon de parler, mais... Le calendrier, on essaie de jouer avec ça pour s'assurer évidemment d'avoir un calendrier plein à l'année, où en termes de rétention de main d'œuvre, s'assurer de continuer les opérations puis de pouvoir répondre. Mais comme je le dis souvent aux collègues, les clients, c'est un peu comme les bourgeons. On dirait au printemps, tout le monde commence à avoir des idées, voit le printemps arriver, voit le beau temps arriver, commence à vouloir un petit peu de changement. Ils ont soif de vraiment s'installer, profiter de l'été, faire des travaux et qu'ils vont être en congé, un petit peu moins occupés au travail, quoi que ce soit. Quand on arrive à l'automne, souvent, c'est des travaux qui ont été préparés, les travaux ont lieu l'automne, etc. Il n'y a pas de bons ou de mauvais temps pour faire des travaux.

[00:31:25.710] - Manef

C'est ça.

[00:31:26.390] - Xavier

Mais on s'adapte.

[00:31:27.170] - Manef

Je comprends. Je suis votre logique et je me dis: Pourquoi les vacances de construction, alors ça en été ? Parce que vous avez de la job, on va dire, pour l'année longue, mais il y a d'autres entrepreneurs qui sont spécialisés, par exemple, aménagements paysagers ou construction de garage, ou revêtement extérieur ou toitures, eux, ils ne peuvent pas...

[00:31:52.320] - Xavier

C'est au niveau réglementaire. Les vacances se doivent d'être prises même au niveau syndical et autres, parce qu'au niveau des horaires entendus dans l'industrie de la construction, les vacances sont obligatoires.

[00:32:03.760] - Manef

Sont obligatoires ?

[00:32:04.220] - Xavier

Sont obligatoires. Dans le fond, si on veut être capable de travailler durant les vacances de la construction sur certains chantiers, on doit en aviser la Commission de la construction du Québec pour s'assurer qu'on peut permettre la continuité du chantier et d'expliquer pourquoi on déroge de cette horaire-là, puis un paquet d'autres choses à attacher, mais c'est vraiment au niveau légal, façon de parler.

[00:32:24.290] - Manef

Ok. Je me suis dit qu'il t'a... Parce que je ne trouve pas ça balancé pour certains entrepreneurs, ceux qui ne peuvent pas...

[00:32:33.150] - Xavier

C'est aussi au niveau pan-québécois depuis si longtemps que je me rappelle, les vacances à construction existent, elles sont là. Même le commerce québécois, les vacances, tout le monde quitte aux vacances à construction deux semaines. On essaie de sortir, d'aller aux États-Unis ou de prendre la route ou peu importe quoi. C'est plein partout, c'est un blitz. Tout le monde est en vacances à ce moment-là. Nous, on donne aussi des vacances à nos employés bien mérités qui travaillent corps et âme toute l'année. Oui, l'hiver, on travaille, mais on a quand même notre mois de congé, quatre, cinq semaines off. Les vacances nous permettent quand même de prendre un pas de recul, de se reposer. Ça reste que c'est des emplois qui sont très physiques dans des températures comme aujourd'hui qui fait 38 degrés ressentis à l'extérieur. C'est des pauses ponctuelles, il faut se reposer, il faut s'hydrater, il ne faut pas avoir beaucoup de chaleur, c'est au niveau santé aussi. Les vacances sont bien méritées, mais je vous avoue que même si j'avais le droit sur certains chantiers de travailler, je trouve que c'est important de prendre ces deux semaines-là puis d'arrêter. Moi et mes collègues, on travaille des heures de fou. C'est un peu ça qui est difficile pour tout le monde dans des périodes un petit peu plus de blitz, de garder un peu l'équilibre. Mais les vacances, même s'ils n'étaient pas toujours obligatoires chez nous, elles le sont.

[00:33:53.660] - Manef

Je comprends totalement. Je suis totalement d'accord avec vous. J'ai eu cette réflexion juste parce que je me disais: OK, mais les personnes qui traitent uniquement beaucoup plus de projets l'été que l'hiver, leurs vacances à eux doivent être l'hiver inversement. Boom, ça règle le problème. Tout le monde est content, mais pas du tout. Je comprends totalement que l'été, toutes les personnes doivent profiter aussi de ça. Vous êtes combien dans l'entreprise environ ?

[00:34:19.230] - Xavier

Le plan de main d'œuvre va varier un petit peu selon disponibilité, un certain roulement de main d'œuvre un peu inévitable. La division Béton & Infrastructure maintenant compte trois employés temps-plein, puis la division Rénovation & Transformation, cinq, incluant moi. On est une belle équipe de sept, huit qui est multidisciplinaire. On travaille ensemble, on est en mesure quand même avec nos sous-traitants, puis avec des entreprises aussi de confiance qui viennent nous prêter main forte dans certains travaux. Ça nous permet de répondre à un très grand volume de clients annuels. Quand vous avez débuté, est-ce que vous étiez avec- Ça a commencé très humblement avec un employé moi-même et tout ça, à faire nos travaux de manière à plus petite échelle qu'aujourd'hui, mais on était en pleine expansion depuis et avec nos présences au Salon national de l'habitation, Expo Habitation ces dernières années, etc, ça nous permet une plus grande visibilité maintenant. On est très content.

[00:35:17.950] - Manef

Depuis, on parle de quelle année environ que vous avez commencé avec BORDO ?

[00:35:22.320] - Xavier

Ça a débuté en pleine pandémie. Au début de la pandémie et autre, ça a été sous sa forme actuelle, on a mis ça sur pied. L'entreprise Les constructions BORDO est assez récente, quoique l'expérience ces dernières années, autant en immobilier pour des projets que j'ai fait personnellement ou depuis mon adolescence, je n'ai jamais vraiment lâché le marteau, comme on dit, que j'ai toujours été toujours baigné là-dedans. Mais aujourd'hui, avec la division Béton & Infrastructure, une question d'assurance, ça a été séparée vraiment dans une division qui est capable maintenant de prendre beaucoup plus projets d'acquisition de la machinerie et tout ça, qui est un petit peu plus spécialisé pour l'excavation et tout ça.

[00:36:05.750] - Manef

Ça vous ouvre d'autres...

[00:36:06.580] - Xavier

Ça nous ouvre d'autres portes, mais ça nous permet aussi que malgré qu'on a une main d'œuvre très polyvalente qui est capable de faire beaucoup de choses, on croit quand même que c'est chacun son métier, que tant un menuisier est en mesure de faire du coffrage puis de couler du béton, mais que rien de mieux qu'un travailleur qui en a fait, qui est vraiment habileté à faire ça, un opérateur de la machinerie lourde et autres, on est capable de s'aider, mais ça reste que, comme j'aimerais dire dans le jargon, des gars de civile, c'est des gars de civile, puis des gars de menuiserie, c'est des gars de menuiserie. Chacun son métier, mais maintenant, les équipes sont vraiment concentrées dans ce qu'ils font mieux, sont capables de travailler ensemble à réaliser de beaux projets.

[00:36:46.330] - Manef

Et depuis que vous avez commencé, est-ce que vous constatez du changement dans la manière de faire dans le monde de la rénovation en général ? Qu'est-ce qui a changé, selon vous ?

[00:36:56.520] - Xavier

Qu'est-ce qui a changé ? Je pense que les clients aujourd'hui sont de plus en plus informés. Ils font de plus en plus de recherches avant de nous contacter. Ils font faire plusieurs soumissions, ce qui est très bien pour eux autres d'aller chercher le meilleur prix, mais des fois, pas nécessairement le meilleur prix ou le prix le plus bas, mais plutôt d'aller chercher l'entreprise qui colle le mieux à leurs besoins. Parce qu'autant qu'on pourrait leur offrir un budget plus bas qu'un autre compétiteur, si dans notre budget plus bas, on répond mieux à leurs besoins, je pense que c'est là qui ils doivent aller chercher plus que de chercher un chiffre sur une proposition. Mais je pense que c'est ça, les clients sont de plus en plus informés, ils sont beaucoup dans les fameux DIY do it yourself, et qui sont très informés. Des fois, ils manquent un petit peu d'habilités parce qu'évidemment, ce n'est pas leur métier, mais ils savent un peu plus comment faire. Ils vont nous questionner: Quel type de membrane liquide vous utilisez dans la douche ? Comment vous faites telle ou telle autre chose ? Nous, on va vraiment toujours se fier à ce qui est au niveau du normatif légal du code du bâtiment, de s'assurer de respecter tout ça, mais c'est nous. Je veux dire, ce n'est pas tant des nouvelles contraintes que ça nous amène des nouvelles discussions avec nos clients qui ont fait leur revue intelligente un petit peu de leurs besoins, s'assurer: Il y a un entrepreneur qui me suggère de faire telle chose. Moi, je dis: Moi, je vous le déconseille pour telle autre raison. Comme ça, on est capable de se parler, mais c'est des discussions qui sont un petit peu plus techniques. Avant, je pense qu'on avait plus une confiance aveugle aux entrepreneurs. On a vu des histoires d'horreur un peu dans les de médias d'entrepreneurs qui font avec des malfaçons et autres. Je pense que c'est tout en l'honneur des clients que de s'informer et de savoir un peu plus le portrait global de l'envergure de leurs travaux. Pour nous, tout ce que ça nous force à faire, c'est de prendre le temps d'expliquer puis de discuter avec eux et de défaire certains mythes qui pouvaient être trouvés sur les réseaux sociaux ou avec les beaux frères.

[00:38:51.670] - Manef

Comment vous imaginez tout ça dans 5-10 ans ?

[00:38:55.090] - Xavier

Je pense que dans 5 à 10 ans, il y aura certainement eu un certain ménage naturel de l'industrie de la réno qui est comme notre pain, notre beurre à nous autres, où certains entrepreneurs, je dois dire, un petit peu moins aiguillés, un petit peu moins professionnels dans leur façon d'organiser leur calendrier ou d'organiser leur projet. Parce qu'aujourd'hui, avec le coût des matériaux, le coût de la main d'œuvre, la valeur des propriétés, ça reste qu'aujourd'hui, des bungalows très simples, très un, en bordure couronne Nord, couronne Sud de Montréal, ils vont se vendre 5, 6, 700 000. Mais si un entrepreneur fait une malfaçon dans un bungalot à 700 000, ça ne fait pas mal plus mal à l'entreprise qu'il y a 20 ans, quand cette même maison-là se vendaient 200, puis que les travaux n'étaient pas nécessairement le tiers du prix. Oui, il y a eu une hausse de prix ces dernières années en termes de salaire, en termes de matériaux, mais les maisons ont quintuplé de prix. Je pense qu'il y a certains, malheureusement ou heureusement pour d'autres, diront, mais il y a certains entrepreneurs qui vont peut-être trouver ça un petit peu plus dur s'ils ne prennent pas ça au sérieux autant qu'on peut le prendre au sérieux en termes de responsabilités, en termes d'assurance. Aujourd'hui, une assurance responsabilité de 2 millions, ça ne couvre même pas la valeur d'un cinq logements dans lequel on peut travailler dans un immeuble, un cinq-plex qui va valoir des fois beaucoup plus cher que ça.

[00:40:20.710] - Manef

Est-ce que je peux savoir les valeurs de BORDO ?

[00:40:23.330] - Xavier

Les valeurs de BORDO ? C'est un exercice qu'on essayé de faire un peu non-officiel à chaque année. La première valeur que j'essaie d'inculquer à tout le monde qui entre chez nous, soit un travailleur, que ce soit un superviseur dans le bureau ou autre, l'intégrité. Très important pour nous de donner l'heure juste au client en termes d'impact de nos travaux en termes de valeur de nos travaux, en termes de... On parlait tantôt d'horaires, d'échéanciers, d'intégrité, d'être intègre puis d'être honnête dans ce qu'on fait tous les jours, d'être professionnel, que ce soit un petit, moyen, un grand projet pour quelqu'un qui est un peu néophyte là-dedans ou quelqu'un qui s'y connaît. Il y a plein de clients, ils sont ingénieurs, ils font ça tous les jours dans des bâtiments beaucoup plus grands que ce que nous, on peut faire, puis ils ont à nous en apprendre. On en apprend d'eux, puis on est humble là-dedans, puis on ne se prend pas pour d'autres. Mais le fait d'être professionnel, puis de les traiter tous égaux, tous très importants, c'est des clients, c'est eux qui font en sorte que nous, on met du pain sur notre table, on travaille, l'entreprise va bien, puis qu'on fait ce qu'on est capable de faire à chaque année. La troisième chose, c'est le respect. C'est le respect entre personnes, entre collègues, le client, le matériel, les outils. Ça va jusque-là, le respect aussi de s'assurer de... Quand on se respecte, on se comprend, on travaille mieux ensemble. Même si on a des différends, quand ça reste respectueux et autres, nous, on n'est pas dans le bullying de plaisir à se tirer la pipe à tous les jours. Une belle dynamique d'équipe respectueuse qui travaille une belle atmosphère de travail, exactement.

[00:42:03.730] - Manef

Comment vous injectez ça dans l'entreprise ? Comment vous arrivez à mettre ça en valeur ?

[00:42:08.520] - Xavier

Je m'implique beaucoup. Je m'implique beaucoup dans les opérations de chantier, je m'implique beaucoup dans nos revues d'estimés, dans nos façons de communiquer avec nos clients. Avant de laisser passer la balle à un ou à une collègue sur un certain aspect, je vais m'assurer de faire vraiment un bon coaching, un bel accompagnement pour leur expliquer expliquer un peu de quelle façon j'aime qu'on aborde les clients, de quelle façon je trouve important qu'on aborde les clients. Je vais leur expliquer ce que je considère comme étant, je vais dire payant ou ce que je considère comme étant pas payant monétairement, mais payant en termes de gagner des points ou de démontrer notre professionnalisme. Vraiment, c'est de la présence chantier, de la présence au bureau, de ne pas laisser... De n'abandonner les équipes et autres. Je suis très impliqué, quoique de plus en plus, on doit déléguer avec le volume de travail.

[00:43:01.020] - Manef

Dans le fond, ça a été facile pour vous ? Parce que quand je m'imagine, ce que vous avez vécu ici, c'est qu'à un certain moment, vous étiez en plein dans la job, dans les travaux. À un certain moment, l'équipe s'est agrandie et peut-être que vous n'avez pas eu le choix que de laisser un petit peu le terrain pour pouvoir vous occuper de quelque chose d'autre et de vous perfectionner dans un autre domaine ou autre ou d'être sur la partie client. Comment cette passation s'est passée ? Est-ce que c'était facile pour vous ?

[00:43:38.430] - Xavier

Facile, non. Simple et clair, oui. Ça a été un petit peu... Ça va de soi dans le sens où... Ça a commencé au début, plus humblement, on était deux, on travaillait les chantiers, disons, 40 heures par semaine. Tous les soirs, je devais m'impliquer pour les estimations, les facturations, que ça soit les commandes de matériaux, de travailler avec les designers au début, ça se passait tout le soir pour la fin de semaine. Quand on commence en affaires, on n'a pas le luxe ou les moyens financiers que de s'engager des gens compétents avec des salaires plus importants, donc on doit faire nous-mêmes. Tout simplement. Après ça, le volume de travail, le volume de clients n'a pas arrêté de grandir. Engager d'autres travailleurs en chantier pour me libérer du temps, pour être capable de faire, disons, 10 heures ou 20 heures de travail administratif par semaine, de jours, ce que j'appelle deux jours, qui n'est pas le soir ou quand le soleil est couché ou la fin de semaine. Et puis, graduellement, avec le volume, l'ajout d'employés, l'ajout d'une personne dans le bureau, maintenant une coordonnatrice de projet qui peut vraiment nous aider à avoir le portrait d'ensemble de tout ça, des estimés, des visites, des commandes de matériaux, suivi des projets, avancement, etc, s'assurer qu'on n'oublie rien. Tout ça est venu un peu parce que le la base débordait, comme on dit. C'était dans le feu de l'action ? Exactement, dans le volume. On le sait, si on double, on triple le volume de clients d'aujourd'hui, oui, on a juste à doubler, tripler la main d'œuvre, mais ce n'est pas tout à fait ça. Comme on disait tantôt, pour être capable de garder une main d'œuvre active qui respecte nos valeurs, puis qui nous aide à être qui on est, être tout le monde ensemble, c'est ce que des fois, il faut prendre le temps, comme je dis souvent, de digérer un employé, de dire... Une nouvelle personne qui arrivent, il faut l'intégrer au groupe, il faut qu'elles se sentent avec un certain sentiment d'appartenance, il faut que tout le monde puisse partager un peu ses idéaux, puis partager ses idées. Ce n'est pas juste d'engager quatre personnes dans le bureau, puis huit au chantier, puis dire: Let's go, on fait 80 projets de plus cette année. Non, parce que la première chose qui va arriver, c'est que ça risque de partir un peu en queue de poisson. C'est important de s'impliquer, puis de, je trouve, faire un pas à la fois.

[00:45:57.530] - Manef

Oui, pas s'enflammer.

[00:45:58.520] - Xavier

Une marche à la fois, de monter avec des bases solides, puis de s'assurer qu'après ça, les gens avec qui je travaille, nos collègues, l'associé, tout le monde est capable de pousser, de ramer dans le même sens pour que le bateau, plus il va être gros, il va quand même continuer d'avancer puis d'aller dans la bonne direction.

[00:46:14.650] - Manef

Je comprends. Si ce n'est pas indiscret, le prochain move de BORDO construction, si ce n'est pas- Le prochain move, c'est une très bonne question.

[00:46:24.180] - Xavier

Vous me prenez un peu de cour, mais le prochain move, je pense, c'est de de grossir encore un petit peu ce qu'on a mis sur pied, la division Rénovation, la division Béton & Infrastructure, de s'assurer d'être capable de... Je n'ai pas un nombre d'employés, je n'ai pas un nombre d'équipes ou quoi que ce soit en tête, plus que le prochain move, ça va être vraiment d'implanter ça de manière très, très, très stable.

[00:46:53.020] - Manef

Fluidifier un peu les deux...

[00:46:54.080] - Xavier

Oui, fluidifier les deux projets, d'être capable de prendre davantage de projets d'envergure. On est capable, à ce jour, peut-être d'en prendre quatre ou cinq d'envergure par année qui implique les deux entreprises, d'être capable de vraiment remplir nos calendriers de projets de très grande envergure et d'être capable de digérer d'autres projets un petit peu plus simples qui sont uniquement une ou deux ou trois pièces par maison. Le prochain move, ça va être vraiment ça. Ça va être surtout de trouver de la main d'œuvre qualifiée qui est capable de vraiment bien s'imbriquer dans les équipes actuelles.

[00:47:29.310] - Manef

C'est ça le problème, c'est de main d'œuvre, mais qualifiée.

[00:47:31.850] - Xavier

Mais d'œuvre qualifiée qui respecte nos valeurs. Moi, je ne suis pas celui qui croit qu'on est capable de forcer une valeur chez quelqu'un. Si quelqu'un n'a pas la valeur du respect en dedans de lui, on a beau lui répéter maintes et maintes fois: Arrête d'insulter le collègue. Oui, mais c'est juste des blagues. Oui, mais pas ici, ça ne nous tente pas. Souvent, on le sait rapidement, on cherche une main d'œuvre, on cherche à engraisser nos équipes actuelles, puis de s'assurer qu'on est vraiment des vrais bons coups de main. Ça, c'est le défi des prochaines années pour les entrepreneurs, de trouver de la main d'œuvre, un qualifié qui respecte.

[00:48:07.500] - Manef

Je vous le souhaite, bonne chance à vous. Dans le fond, pour finir, j'aimerais bien parler de votre plus gros succès. Le projet, selon vous, qui a été soit en tournant dans votre carrière ou le plus gros projet en termes de valeur ou vous estimez qu'il y a une place spéciale. Est-ce que vous pouvez nous en parler un peu ?

[00:48:26.550] - Xavier

Oui, il y a un projet qui a été un point tournant dans les premières années, qui nous a permis d'apprendre la vitesse gravée certaines... C'est-à-dire d'apprendre à la dure. C'est un projet qui a duré pratiquement sept mois, qui a nécessité à son plus haut point, je pense qu'on a quand même 14 travailleurs sur le chantier, douzaine de travailleurs avec sous-traitants, etc. Ce qui nous a vraiment permis dans une maison qui était centenaire, il y a des gros troubles de structure. On a dû faire appel à un architect, ingénieur en structure, soudeurs, une grosse compagnie de démolition pour démolition de béton. On avait un grand, grand, grand besoin. C'est une maison qui était énorme. C'est un des certains quartiers centraux de l'île Montréal. C'est un projet qui a été très complexe vu l'état de la propriété. Il y avait des annexes à l'arrière qu'on devait aussi rénover.

[00:49:25.790] - Manef

Est-ce que c'était le type de propriété où, par exemple, tout ce qui était extérieur aurait été considéré comme patrimonial, donc il faut le traiter d'une manière-

[00:49:33.600] - Xavier

Oui, exactement. Il y a eu du patrimonial, il y a eu de la structure, il y a eu des entrées d'eau à refaire, il y a eu des branchements de gaz naturel à travailler, il y avait un peu de non-conformité au niveau- Complexe. Ça s'est installé dans un processus d'acquisition. Les clients nous ont fait confiance, ils nous ont donné la maison, ils venaient d'acquérir, il y avait une liste de travaux à faire. On a fait autant les plans, on a travaillé avec des designers à l'époque, on en avait pas à l'interne, mais pour faire les choix de matériaux, l'aménagement de certaines pièces, des choix, on avait, malgré tout ça, un budget à respecter qui était très important, mais quand même. Et puis, au niveau même de maçonnerie, toiture, on a eu de la structure à faire, comme je l'ai dit. On a eu quatre escaliers dans la maison à faire, un peu quelque chose. Il y avait un grand volume, mais c'était de s'assurer que tout ça pouvait quand même se passer de manière fluide, pour que les clients étaient très impliqués dans les choix, dans les visites terrain. C'est sûr que les chantiers étaient sécuritaires tout le temps, qu'on puisse faire la visite. C'était une maison qui avait plus de 25 pièces dans la maison. Il y avait sept salles de bains, c'était... Très, très grande propriété.

[00:50:37.410] - Manef

J'aimerais juste savoir aussi l'état d'esprit, votre état d'esprit avant d'accepter ce projet. Est-ce qu'il y a eu une petite goutte de sueur ou vous vous êtes dit: C'est soit je le prends, je teste, soit je vais... Ça ne sert à rien de le perdre.

[00:50:51.530] - Xavier

Le projet, c'était une référence, donc je n'ai pas eu à... Comment dire ?

[00:50:59.110] - Manef

À vous battre pour...

[00:51:00.260] - Xavier

Non, je ne me suis pas nécessairement battu. Non, c'est ça, mais j'ai plutôt abordé ça dans une obligation de résultat, dans le sens où lorsque le projet est arrivé, j'ai fait la première visite avec... C'était au processus d'achat, comme je vous disais, avec l'inspecteur, etc, s'assurer un peu qu'on donne le point de vue entrepreneur, point de vue inspecteur, sur qu'est-ce qui devrait être corrigé, qu'est-ce qui doit être corrigé, etc. Comment le faire ? Après ça, on a parlé, on a fait le tour de tout, on a fait le premier work scope, la première étendue de travaux. Puis moi, tout ce que j'ai dit, c'est: On va le faire. On va le faire. S'il manque de main d'œuvre, on va en trouver. Puis si on a des défis, comme je dis souvent, c'est fait par du monde, on est du bon monde, on devrait être capable de faire une bonne job. Moi, c'est vraiment une obligation de résultat, une façon de... Il faut mener ça à terme de la bonne façon, de manière intègre, de manière respectueuse, il faut s'assurer de le faire puis d'être transparent. Oui, le budget a augmenté parce que l'étendue de travaux a augmenté parce qu'il y avait des enjeux structurels dans la maison. Après ça, l'échéancier a étiré, mais les propriétaires n'avaient pas encore vendu leur autre propriété, donc on était en mesure de limiter l'impact. Moi, j'ai plus abordé ça avec une obligation de résultat qu'avec une goutte au front. Est-ce qu'il y a eu une petite goutte de sueur au front ? Oui, mais il ne faut pas que ça passe.

[00:52:14.730] - Manef

C'est ce qu'il faut. Il faut foncer, il faut voir. Je respecte totalement ça. J'adore cette histoire, je l'ai bien aimée. Dans le fond, où les clients peuvent vous trouver ? Est-ce que vous avez des sites, des réseaux ? Est-ce que vous êtes disponible en ligne ?

[00:52:28.300] - Xavier

Oui, on est disponible sur notre page Facebook, BORDO entrepreneur général, B-O-R-D-O. On est aussi disponible sur notre site web, www.bordoconstruction.com. Et on est aussi rejoignable en personne au Salon Expo Habitation et Salon national de l'habitation l'hiver prochain.

[00:52:47.860] - Manef

Excellent. J'y serai aussi. Ça m'a fait extrêmement plaisir de vous avoir. Merci. C'était trop intéressant et j'ai aimé votre vision. J'ai aussi aimé la partie où vous avez abordé les valeurs de votre entreprise. Je pense que c'est extrêmement important. Et si quelqu'un est dans l'état d'esprit de s'agrandir et d'avoir vraiment une base solide, je pense que c'est ce type de valeur-là ou c'est ce type de réflexion qu'il doit avoir, parce que c'est la plus solide, c'est la plus fiable et il vaut mieux y aller avec ce type d'employé-là que d'engager, on va dire, d'une manière un peu...

[00:53:23.880] - Xavier

Premier venu.

[00:53:25.450] - Manef

Exactement. Donc, toujours filtré et encore plus filtré, c'est... Ça donne mal à personne. Donc pourquoi pas vous avoir pour un autre podcast ?

[00:53:34.300] - Xavier

Avec plaisir.

[00:53:35.410] - Manef

Dans le fond, potentiellement, ça ne sera pas toujours comme ça. On l'essaye d'essayer d'autres choses avec plusieurs intervenants, plusieurs entrepreneurs, des podcasts à quatre, des podcasts filmés. Donc pourquoi pas vous avoir aussi...

[00:53:47.190] - Xavier

Avec plaisir.

[00:53:47.220] - Manef

Parce que j'ai extrêmement aimé discuter avec vous. Dans le fond, j'étais avec monsieur Xavier Leblanc, qui représente Les constructions BORDO ou BORDO construction, excusez-moi, de comment j'ai mis en place tout ça. Mais c'était Manef, comme d'habitude. Et je vous dis à la prochaine pour un prochain épisode. Bye bye.


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