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Comment réussir sa transformation numérique dans le secteur de la construction?
Par Équipe éditoriale
Modifié le 26 août 2024
Dans un monde en constante évolution, la transformation numérique devient un enjeu stratégique majeur pour les entreprises. Il s'agit d'un processus qui intègre des technologies numériques dans tous les domaines d'une organisation. Cette démarche nécessite une refonte des processus d'affaires, un changement culturel et une intégration optimale de l'information. Les trois piliers d'une transformation numérique réussie. Découvrez comment réussir votre transformation numérique, ses objectifs et les tendances actuelles.
La transformation numérique : c'est quoi pour une entreprise en construction?
Pour effectuer une transformation digitale, vous pouvez vous appuyer sur :
Des logiciels de gestion;
Le BIM (Building Information Modeling);
L’intelligence artificielle (IA).
Travailler avec des logiciels de gestion permet de numériser vos projets pour les centraliser et les rendre accessibles à tous vos partenaires. Ils assurent ainsi une communication efficace entre le chantier et les bureaux avec un contrôle en temps réel de toutes les étapes du processus de construction.
Maîtriser le BIM (Building Information Modeling), c’est travailler avec des maquettes et des jumeaux numériques afin de simuler l’utilisation du bâtiment. De cette manière, toute interférence entres les travaux des différents corps de métier est détectée.
Intégrer l’IA permet non seulement de numériser les processus et d’analyser la maturité numérique d’un projet, mais surtout de traiter l’ensemble des données pour proposer des solutions visant à limiter les retards et optimiser les ressources.
Mais il n’y a pas que ces logiciels qui forment le tournant du numérique dans le domaine de la construction. Le béton 3D, dont nous avons parlé dans un précédent article, est une technologie qui permet de monter les murs d’une maison en moins de 24 heures. C’est donc un gain de temps de 95% !
Par contre, l’impact de la transformation numérique a un coût.
Quels sont les objectifs de la transformation numérique?
La croissance;
L’agilité et la flexibilité face à la concurrence;
L’amélioration de l’efficacité opérationnelle;
L’augmentation de la productivité;
La favorisation de la collaboration et de la communication sur le chantier et au bureau;
Une plus grande satisfaction des clients,
Tous ces éléments concourent au plus important : la compétitivité au travers.
Quels sont les 3 piliers d'une transformation numérique?
Stratégie numérique
Il n’existe pas une seule stratégie numérique à mettre en place. En réalité, chaque entreprise doit analyser précisément son fonctionnement et choisir une ou plusieurs des solutions suivantes :
Le BIM;
L’IA;
Les logiciels de gestion;
La réalité virtuelle ou augmentée;
Les drones et autres robots.
Comment implanter le BIM dans une entreprise?
Le BIM s’implante en sachant précisément ce que chaque employé fait dans l’entreprise. En pratique, chaque acteur est numérisé en fonction des tâches qu’il accomplit.
Le BIM fonctionne par étapes comme, par exemple :
La conception;
La réalisation;
La construction.
Pour réaliser le mapping de ses processus, il convient d’avoir un certain niveau de standardisation. Réussir l’implantation du BIM impose d’y dédier une personne au sein de l’entreprise. Il faut cependant avoir à l'esprit que l’implantation du BIM demande environ trois années de travail. Pourquoi? Parce qu’il faut respecter le rythme d’assimilation de l’écosystème auquel appartient déjà l’entreprise.
Pour y parvenir dans de bonnes conditions, il faut une feuille de route interne qui soit le prolongement de la feuille de route gouvernementale.
Le BIM va ensuite devenir une façon de faire. Une façon de travailler qui peut faire passer certains processus d’une durée de deux mois à une durée de deux semaines. Les retours d’expériences permettent par exemple de dire qu’il y a moins d’erreurs sur :
Les relâchements d’équipement;
Les mises en production.
Par exemple, le BIM permet de limiter les conflits qui n’ont pas été vus au niveau des conduits de ventilation. Il y a donc moins de reprises et moins de perte de matériel. Ainsi, une entreprise sur deux qui a adopté le BIM déclare constater :
Une réduction des coûts de 50%;
Une réduction de 50% de la durée d’un projet.
Une fois implanté, le BIM assure :
Moins de paperasse;
Plus de contrôle;
Plus de simplicité.
Bien que l’investissement de départ puisse sembler être important, à long terme les gains qui en sont tirés sont largement supérieurs. L’objectif étant que le BIM soit adopté par toute l’industrie, ne pas le faire revient, à terme, à sortir l’entreprise de son écosystème, et donc à être écarté de plus en plus de projets de construction. Certes, le BIM augmente le temps passé au bureau, dans la préparation du chantier, mais ce temps est ensuite gagné dans la mise en production.
Processus d’évolution
Concernant la numérisation du secteur de la construction dans son ensemble, une étude McKinsey réalisée en 2015 pour le Québec, a mis en évidence que ce secteur est à peine plus numérisé que celui de l’agriculture.
Une transformation graduelle est donc indispensable pour faire face aux enjeux d’avenir :
Pénurie de main-d’oeuvre;
Développement durable;
Compétitivité nationale et internationale.
Le BIM a donc pour vocation de mieux maîtriser les très nombreuses informations qui circulent lors d’un projet de construction, afin de les traiter plus facilement et plus rapidement.
Avant d’en arriver à une intégration complète du BIM, il est possible d’en passer par des changements bien plus simples. Par exemple, l’adoption des technologies mobiles, qui regroupent les téléphones intelligents, les tablettes, ou encore l’ordinateur portable, permet un couplage avec des dispositifs de captation et de traitement automatique des données.
Du côté de l’IA, sur le chantier, elle améliore trois domaines majeurs :
La sécurité;
L’efficacité;
La précision.
Une fois adoptée dans l’entreprise, l’IA est partie prenante depuis le plan de construction du bâtiment jusqu’à son élévation. Pour l’avenir, le processus d’évolution de la digitalisation des compagnies de construction promet l’amélioration du MEPF (Mechanical, Electrical, Plumbing and Fire Protection). Avec l’IA, il sera possible d’inclure les circuits d’eau, d’électricité et d’air climatisé en évitant tout problème dans les autres phases de la construction.
Compétences et innovations
Développer le BIM dans les entreprises et s’ouvrir aux solutions de l’IA a mené à une prise de conscience dans la formation des futurs employés. Ainsi, dans le secteur de la formation et de l’enseignement, l’intégration des pratiques émergentes est en cours.
Des programmes de formation dédiés à l’implantation du BIM en entreprise sont déjà proposés par de nombreux Cégep, comme celui du Vieux Montréal ou encore le Cégep de Limoilou.
Du côté de l’innovation, la transformation digitale et l’arrivée de l’intelligence artificielle dans le secteur de la construction est souvent appréhendée sous la forme d’un risque pour la sécurité de l’emploi. En réalité, l’objectif de la transformation digitale dans les entreprises est de remplacer l’humain dans les tâches banales, redondantes, qui n’apportent que très peu de valeur ajoutée.
En d’autres termes, l’intelligence artificielle semble pouvoir ramener les employés vers leur cœur de métier : celui de la construction.
Les outils technologiques: une aide pour les entreprises en construction
Les compagnies œuvrant dans le domaine de la construction ont principalement orienté leurs efforts vers l’acquisition de matériel de pointe, comme :
La réalité virtuelle et augmentée;
La robotisation.
La réalité virtuelle et augmentée
La réalité virtuelle est utilisée dans toutes les étapes du processus de construction. Au départ, elle sert à créer et à revoir à tout moment et rapidement le design du projet. Elle est donc tout autant du côté de la société que du côté du client. À la fin, elle sert à assister les équipes dans les phases de la construction du bâtiment.
Ainsi, la réalité virtuelle accompagne les entreprises pour atteindre les résultats suivants sur un projet :
L’amélioration de la compréhension de son design;
L’amélioration de sa constructibilité;
La minimisation des travaux avortés ou remis;
La visite virtuelle et récurrente du site.
La réalité augmentée apporte encore une dose de réalisme supplémentaire. Comment? En combinant la réalité virtuelle simple avec la téléprésence. C’est-à-dire que la réalité augmentée combine le monde réel avec le monde virtuel.
En d’autres termes, vous êtes sur le site de votre futur projet. Aucune construction n’a encore été mise en œuvre. Le terrain est nu. Grâce à la réalité augmentée, vous voyez déjà l’impact de la transformation. Votre projet est ajouté sur le terrain sous vos yeux grâce à un travail de numérisation qui ajoute virtuellement les objets ou constructions. Bien sûr, tout cela prend forme à travers un casque de réalité virtuelle.
La réalité virtuelle fait aussi son entrée dans la formation des futurs employés de la construction. Ainsi, CNMIE (Conseil national des métiers de l’industrie électrique) a obtenu 4.5 millions de dollars de financement pour développer des formations virtuelles en électricité.
L'utilisation de robots sur les chantiers de construction
Les robots sont principalement utilisés sur les chantiers pour :
Effectuer des tâches répétitives;
Lever de lourdes charges;
Offrir une vue depuis une hauteur;
Manœuvrer en espace restreint avec précision.
Nous avons consacré un article complet sur la présence des robots sur les chantiers. Parmi eux, on compte :
Les robots « chiens » (pour la collecte de données);
Les robots briqueteurs et maçons;
Les robots de démolition ou de forage;
Les robots d’impression 3D;
Etc.
Il en existe des dizaines, capables de couvrir tous vos besoins sur un chantier. C’est justement là qu’il faut faire attention. Les robots sont chers, et il n’est pas sûr qu’ils puissent vous servir souvent.
L’utilité de tels investissements dépend de la récurrence de chantiers de même type que vous réalisez annuellement. Autrement dit, analysez vos besoins et fixez vos objectifs avant de vous lancer dans des achats dispendieux pour suivre vos concurrents sur le chemin de la transformation digitale.
Les différents logiciels
Un peu plus tôt dans cet article, nous avons évoqué les logiciels de gestion comme faisant partie intégrante du virage numérique. Parmi eux, on compte des logiciels de :
Gestion de projet;
Ressources humaines;
Paie;
Etc.
On pourrait même ajouter les CMS (système de gestion de contenu), les outils de communication interne (Slack, Microsoft Teams, Lark, etc.) et même votre site web, donc tout ce qui facilite la réalisation d’objectifs, la gestion de la relation client, les achats de matériel ou encore la direction de votre compagnie.
Dans ce domaine, le logiciel Procore est un parfait exemple. Compatible avec les ordinateurs et les mobiles, ce logiciel disponible en français permet de :
Passer ou répondre à des appels d’offres;
Concevoir des plans 2D et 3D;
Rédiger des devis, contrats, échéanciers, etc.;
Comparer des budgets, des comptes de résultat, etc.;
Faire des estimations;
Dresser des graphiques;
Indiquer les normes et les réglementations (150 pays);
Etc.
Il ne s’agit ici que de ce que Procore sait faire dans la phase de pré-projet. S’ensuit ensuite la phase du projet en lui-même, dans laquelle le logiciel permet :
Une mise à jour en temps réel de tout document (courriel, journal de bord, etc.);
Une uniformisation des processus entre intervenants;
Un contrôle des dépenses;
Une vue sur la productivité.
Si cela vous fait étrangement penser aux bénéfices du BIM, c’est tout simplement parce que Procore peut vous aider à réaliser votre transition numérique vers cette nouvelle forme de gestion et d’organisation.
Si nous voulons nous focaliser sur la transformation digitale qui affecte plus particulièrement le chantier de construction en lui-même, nous pouvons parler d’un logiciel comme Fusion 360, OpenSpace.ai, PlanSwift, mais surtout ConstructN.ai.
Ce logiciel permet de parcourir le site du projet en étant connecté à une caméra à 360°. Il suit l’avancement des travaux et lie leur progression directement au calendrier d’intervention des professionnels qui doivent opérer sur le chantier. Et ce n’est pas tout, puisque le logiciel permet également de calculer les écarts entre le plan et la construction elle-même, en temps réel.
Quels sont les enjeux et les défis de la construction à l'ère du digital au Québec?
L’enjeu est simple : rester compétitif.
À Ottawa, le gouvernement a fléché 40 millions de dollars à l’intelligence artificielle pour le seul secteur de la construction. Au Québec, ce sont 700 millions de dollars qui ont été investis dans l’IA par le gouvernement entre 2017 et 2023.
À l’heure actuelle, 45 000 professionnels de l’IA sont Québécois, dont 2 200 sont considérés comme très spécialisés. À tel point qu’aujourd’hui, en ayant dépassé les 5% d’entreprises à avoir adopté l’IA, notre province est la plus avancée du Canada.
Les principaux défis sont maintenant de former toujours plus de spécialistes du BIM et de l’IA pour mener la transformation digitale d’un maximum d’organisations. Du commerce de détail à la construction, en passant par les appareils mobiles et les plateformes de vente en ligne, la culture d’innovation doit être portée dans tous les secteurs.
C'est ce qui a mené au développement de l’ICQ 4.0.
L'initiative québécoise pour la construction (IQC 4.0) : acteur clé du virage numérique
Pourquoi l’IQC 4.0? Car l’industrie de la construction fait face à un défi majeur pour chaque projet de construction qui est entrepris : gérer les flux d’informations entre parties prenantes. Par gestion, on entend surtout la communication des informations nécessaires au travail de chaque entreprise participant au projet.
La numérisation de ces informations permet, non seulement une prise de décision humaine en temps réel ou quasi réel, mais aussi certaines prises de décisions par le système informatique lui-même. Pour y parvenir, l’IQC mise sur de nombreuses technologies :
La robotisation du travail (automatisation ou robotique collaborative);
Les drones;
Les étiquettes RFID;
L’impression 3D;
L’intelligence artificielle;
Les matériaux augmentés;
Les outils d’analyse prédictive;
La réalité virtuelle;
La numérisation laser 3D;
Les exosquelettes;
Les technologies mobiles (téléphones intelligents, tablettes, etc.).
Les acteurs de la construction ont aussi vu l’étude McKinsey et les rapports d’Atkins et de KPMG, et qu’en ont-ils conclu? Que dans les années qui viennent, les appels d’offres des acteurs publics prendront toujours plus en compte trois composantes :
Le coût total;
La durabilité;
L’écologie.
Pour rester compétitif, le secteur doit donc prendre le tournant de la transformation digitale, au point que l’IQC 4.0 espère même « le déploiement à grande échelle de la modélisation des données du bâtiment (Building Information Modeling - BIM) ».
Les enjeux sont simples :
Accroître la performance du secteur;
Augmenter la productivité;
Pérenniser son modèle d’affaires;
Améliorer sa compétitivité.
Transformation numérique: innover pour prospérer
Une transformation numérique réussie nécessite une approche stratégique, intégrée et orientée vers l'avenir. Cela nécessite de choisir des technologiques fiables et de mettre en œuvre des solutions numériques qui améliorent l'efficacité opérationnelle et l'expérience client. De plus, une communication transparente et l'engagement des parties prenantes à tous les niveaux garantissent une adoption plus large et une minimisation des résistances au changement. En intégrant ces stratégies, les entreprises peuvent naviguer dans un monde en constante évolution.
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