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Travaux intérieursHistoire des bâtiments : l'évolution des fenêtres
Contribuant à définir le style architectural d’une maison, les fenêtres ont bien plus qu’une fonction esthétique. En effet, elles permettent de rester en contact avec l’extérieur même lorsque la température peu clémente nous confine à l’intérieur.
Comme toute chose évolue et se perfectionne au fil du temps, les fenêtres d’autrefois ont fait bien du chemin jusqu’à aujourd’hui. Qu’il soit question de leur style, de leur vitrage ou de leur mécanisme d’ouverture, les changements sont aussi nombreux que diversifiés!
C’est à partir du 17e siècle que la fenêtre double fait son apparition chez nous, laquelle utilisait déjà à l’époque l’air se trouvant entre les deux vitrages comme isolant. D’ailleurs, cette astuce permettait d’éviter l’apparition du givre sur les fenêtres et garantissait donc une meilleure visibilité pour les gens se trouvant à l’intérieur. Également, en raison de l’impossibilité de tirer profit de dispositifs d’éclairage performants, il était primordial de pouvoir profiter au maximum de la lumière naturelle.
Sur les fenêtres d’autrefois, on remarque souvent la présence d’un grand nombre de carreaux. Pourquoi donc? Si on peut d’emblée supposer qu’il ne s’agit que d’une préférence esthétique, rien n’est plus faux. En réalité, ce choix architectural était plutôt dû à l’impossibilité de constituer de grandes surfaces vitrées disposant d’une résistance suffisante pour faire face aux conditions climatiques parfois difficiles.
En subdivisant les fenêtres en petites sections, celles-ci étaient alors plus solides. De ce fait, les fenêtres très anciennes contiennent habituellement plus de carreaux que celles dont la construction est plus récente. Il fut nécessaire d’attendre l’arrivée du 19e siècle pour voir apparaître des fenêtres comportant aussi peu que 6 carreaux.
Sur ce point, il convient de préciser que les maisons d’inspiration française construites entre 1731 et 1829 comptaient habituellement 24 petits carreaux (sur les deux fenêtres). Fait étonnant concernant la fenestration sur ce type de maison : on disposait les fenêtres de façon asymétrique de chaque côté de la porte. On voyait donc deux fenêtres d’un côté et une seule de l’autre.
Toujours à cette période et jusque dans les années 1950, la fenêtre à battant et la fenêtre à guillotine étaient très populaires sur les maisons d’ici. Toutefois, certaines spécificités s’appliquent dépendamment du style de la maison et de l’époque précise à laquelle celle-ci appartient. On retrouve d’ailleurs ces deux modèles sur la maison de colonisation (1880 à 1930/1930 à 1950). Lorsque le modèle à battant était préconisé, on optait souvent pour des modèles comportant trois grands carreaux par battant.
Sur la maison cubique (1900-1940), les fenêtres à battant contribuaient à complimenter la beauté majestueuse de l’architecture. Elles comportaient généralement de très grands carreaux et se retrouvaient sur chacune des façades de façon symétrique. On retrouvait également des modèles de fenêtres avec une imposte dans le haut, bien que cela n'était pas une constance au niveau architectural. Précisons que ce type de maison comportait parfois des fenêtres à guillotine également.
Cette tendance à disposer les fenêtres à battant de façon symétrique se remarquait aussi sur la maison traditionnelle (1800-1900) où on voit la présence occasionnelle d’un cadrage de fenêtre ouvragé. Autrement, on mise sur un cadrage standard et au design plus simple. La fenêtre à battant compte habituellement entre 4 et 6 carreaux et on observe la présence de jolies lucarnes à l’étage supérieur, ce qui ajoute à la beauté de l’habitation.
Sur la maison à mansarde, laquelle fait son apparition vers la moitié du 19e siècle et dont la construction est populaire jusqu’en 1920, les fenêtres à battant sont habituellement composées de 6 carreaux et une fois de plus, elles sont positionnées de façon symétrique sur les façades.
Sur ce style de maison, on note aussi la présence de fenêtres de part et d’autre de la porte. Le cadrage est d’ordinaire peu travaillé, bien que l’on puisse observer sur certaines maisons un design plus détaillé à ce niveau.
En dernier lieu, soulignons que la fenêtre à guillotine s’observait aussi sur le cottage à deux versants droits, tout comme la fenêtre à battant. Cette maison dont la construction s’est échelonnée de 1900 à 1930 optait pour des ouvertures disposées de façon symétrique à certaines occasions, alors que d’autres modèles choisissaient l’alternative visant à les disposer de façon asymétrique.
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Dernière modification 2023-11-07
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