Tout savoir sur le métier de mécanicien de machinerie lourde
Par Équipe éditoriale
Modifié le 21 janvier 2025

Le mécanicien de machinerie lourde est chargé d’accomplir toutes les tâches relatives à l’entretien et la réparation d’équipement mobile lourd, sous la surveillance d’un chef d’équipe. Il est amené à évoluer sur diverses machines telles que des grues, des pelles mécaniques, des niveleuses, des épandeuses, des rouleaux, des tracteurs ou tout autre équipement de construction motorisé.
Ces machines sont employées dans de nombreux secteurs tels que la construction, le transport, l’exploitation de ressources naturelles, la manutention, l'aménagement du paysage. Le mécanicien de machinerie lourde est donc amené à travailler pour des entreprises de location d'équipement lourd, des concessionnaires ou directement pour des propriétaires.
Mécanicien en machinerie lourde
Les tâches réalisées
Dans le cadre de son travail, le mécanicien en machinerie lourde réalise plusieurs tâches :
inspecter les machines;
comprendre le problème;
entretenir, nettoyer, lubrifier;
réparer;
s’assurer que l’élément réparé fonctionne.
Les horaires de travail dans ce milieu peuvent varier. Généralement, une semaine de travail de 40 heures s’étale du lundi au vendredi, avec une durée quotidienne limite de 8 heures par jour. Cependant, il faut être en mesure de faire preuve d'une certaine flexibilité selon la convention collective adoptée et les contraintes liées aux chantiers.
À noter que ce métier s’exerce dans un environnement particulier. En effet, le lieu de travail peut être particulièrement bruyant du fait des nombreuses machines en marche. Il arrive aussi que le mécanicien soit amené à travailler à l'extérieur, dans des conditions climatiques difficiles, que ce soit en plein soleil, sous la pluie ou dans le froid.
Salaire du métier
Le métier de mécanicien de machinerie lourde étant particulièrement recherché, le salaire est plutôt élevé. Un débutant touche environ $48 000 par an. Avec les années d'expérience, le salaire augmente pour aller jusqu'à $72 000 par an pour les plus expérimentés. Selon Emploi-Québec, le salaire annuel moyen est de 54 000 $. Du fait du salaire concurrentiel, le métier de mécanicien de machinerie lourde attire beaucoup de travailleurs qualifiés et expérimentés en provenance d'autres professions.
Perspectives d’emploi
Les perspectives d’emploi pour le métier de mécanicien de machinerie lourde sont bonnes. En effet, on observe une légère hausse de l’emploi depuis le début des années 2000, ainsi qu’un vieillissement des travailleurs. De plus, c'est un travail physique, qui nécessite un roulement de la main-d'œuvre.
Mais les perspectives d’emploi dans ce secteur varient de manière importante en fonction de la région. Elles sont ainsi plus élevées en Colombie-Britannique, Nouvelle-Écosse, Province du Québec, Saskatchewan, Île-du-Prince-Édouard. De ce fait, c’est un métier qui peut nécessiter une certaine mobilité de la part des salariés.
Le ratio chercheurs d’emploi/postes vacants est relativement faible avec seulement un peu plus d'un travailleur au chômage par poste vacant en 2018. Pour la période 2019-2028, les projections estiment 24 200 nouvelles possibilités d'emploi pour 25 900 chercheurs d'emploi (provenant des sortants scolaires, de l'immigration et de la mobilité).
De plus, certains secteurs porteurs devraient créer de nouvelles opportunités pour les mécaniciens de machinerie lourde. C’est le cas notamment de la construction, qui profite du programme d'investissement en infrastructures du gouvernement fédéral de 186 milliards de dollars sur 12 ans. De même, le secteur minier, les industries du transport et du commerce de gros devraient eux aussi connaître des années prospères ce qui est un bon présage pour les mécanos.
À noter qu’avec l’expérience, il est possible d'accéder à des postes de supervision tels que chefs d’équipes, contremaîtres ainsi que surintendants.
Formation et exigences

Exercer le métier de mécanicien de machinerie lourde requiert certaines conditions. Voici les conditions généralement requises pour pouvoir exercer cette profession :
Un diplôme d'études secondaires (DES) ou un équivalent reconnu sont habituellement exigés.
Un programme d'apprentissage de trois à cinq ans ou plus de quatre ans d'expérience dans le métier, ainsi qu'une formation spécialisée en réparation de matériel lourd, sont généralement exigés pour être admissibles au certificat de qualification.
Le certificat de qualification de technicien d'équipement lourd est obligatoire au Québec et en Alberta et est offert, bien que facultatif, dans les autres provinces et les territoires.
Le diplôme d’études professionnelles - Mécanique d’engins de chantier (5331) est une formation qui dure 1800 heures et s’étale sur deux ans. Cette formation a pour objectif d’apprendre à entretenir et réparer différents types de machines de chantier.
Elle est généralement offerte dans les régions suivantes : Abitibi-Témiscamingue - Bas-Saint-Laurent - Capitale-Nationale - Chaudière-Appalaches - Côte-Nord - Estrie - Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine - Laurentides - Mauricie - Montérégie - Montréal - Nord-du-Québec - Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Les techniciens d'équipement lourd et les techniciens de machines agricoles qualifiés peuvent obtenir la mention Sceau rouge après la réussite de l'examen interprovincial portant le même nom. Ils peuvent ensuite se spécialiser sur des machineries, des réglages ou des technologies spécifiques, par exemple mécanicien engins de chantier spécialisé en véhicules chenillés.
De nos jours, le métier de mécanicien évolue notamment du fait de l’arrivée des nouvelles technologies et de l’électronique. Ainsi, l’informatique est utilisée notamment dans le dépistage des pannes.
Compétences et connaissances
Le métier de mécanicien de machinerie lourde requiert certaines compétences et connaissances. Pour réparer ou entretenir des machines lourdes, il est nécessaire de développer un certain savoir en ce qui concerne la mécanique pour moteur diesel et pour moteur quatre-temps, à l’hydraulique, à la pneumatique, à l’électricité et à l’électronique. Pour cela, il faut avant tout des compétences d’analyse, de dépannage et de réparation. Ce savoir-faire est notamment apporté par le biais de la formation.
Mais il est important d’avoir aussi certaines compétences naturelles ou qualités comme :
minutie;
débrouillardise;
avoir une pensée critique;
savoir résoudre des problèmes complexes;
capacité à travailler en équipe;
autonomie;
sens de l’observation;
habileté.
Le mécanicien doit aussi savoir faire preuve de pédagogie. En effet, après quelques années d’expérience, il pourra être responsable de la formation d’un apprenti. À son tour, il devra donc apporter les enseignements nécessaires à l’apprenant, en lui apportant ses connaissances et sa technique.
Dans certaines entreprises, le permis de conduire de classe 3 (camion porteur) peut être considéré comme un atout. Il est tout de fois rarement indiqué comme prérequis et il est possible de le passer en interne, une fois salarié de l’entreprise. Enfin, sur le plan physique, il est nécessaire d’avoir une bonne condition, car il faut bien souvent déplacer des charges lourdes.
Des formations régulières ont lieu en ce qui concerne la santé et la sécurité au travail. Le but est de tenir les mécaniciens au courant des différentes règles importantes à appliquer de manière générale, mais aussi parfois en ce qui concerne les mesures spécifiques à un chantier. Les salariés doivent en effet connaître les règles et les normes relatives à la santé et la sécurité pour eux-mêmes ainsi que pour les autres personnes présentes sur le chantier.
Exemples d’outils de travail

Le mécanicien en machinerie lourde travaille avec de nombreux outils, notamment des clés, des pinces et des tournevis. À l’intérieur de ces trois grandes familles d’outils, il existe différents modèles qui serviront au mécanicien. Il utilise aussi des outils de mesure comme une équerre, un réglet ou une jauge d’épaisseur. Enfin, il utilise des outils de frappe comme un marteau, un burin ou encore un maillet.
Bien souvent, il est amené à découper et utilise pour cela un couteau, une scie ou des cisailles selon la résistance du matériau. Bien évidemment, le mécanicien a toujours besoin de sa lampe torche.
Pourquoi choisir ce métier comparé à d’autres métiers?
Le métier de mécanicien de machinerie lourde est un métier particulièrement intéressant pour les personnes qui aiment la mécanique et l’univers des chantiers. Il permet d’évoluer dans des conditions diverses et variées, mais aussi de changer régulièrement d’environnement.
Mécanicien d'engins de chantier, de poids lourds ou bien de véhicules lourds : le mécanicien de machinerie lourde a plusieurs casquettes selon les besoins de son entreprise. Cette diversité oblige à développer de nombreuses compétences afin de savoir réparer des moteurs, mais aussi des systèmes hydrauliques, des circuits électriques ou encore des composants de la transmission.
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