Calorifugeur : un métier qui vous tient au chaud

Par Équipe éditoriale

Modifié le 8 octobre 2025

Préserver la chaleur à l'intérieur d'une habitation n'est certainement pas un luxe, cela étant d'autant plus vrai pour les gens qui doivent faire face à l'hiver. Le rôle du calorifugeur est donc particulièrement important, celui-ci s'occupant de la mise en place et de la réparation de systèmes d'isolation thermique.

En ce moment, avec l’accroissement des besoins en énergie et la nécessité de limiter notre consommation de ressources, ce métier de monteur en isolation thermique n’a jamais été aussi significatif. Quelle formation faut-il suivre pour devenir calorifugeur et quelles sont les perspectives d’avenir pour ce métier?

Le métier de calorifugeur

isolation tuyaux_Calorifugeur : un métier qui vous tient au chaud

Source : Flickr

Le calorifugeur, également appelé monteur en isolation thermique, étancheur et parfois couvreur de tuyaux, est l’artisan chargé d’isoler des structures dans le but de limiter les pertes de chaleur. Par structure, il faut entendre les systèmes de :

  • tuyauterie;

  • traitement de l’air;

  • chauffage;

  • réfrigération ou de refroidissement;

  • cuves pressurisées.

À cela s’ajoute ce qui s’y rattache, soit les planchers, les murs et les plafonds.

Bien que l’isolation thermique soit l’activité principale du calorifugeur, il peut également réaliser une isolation visant à réduire le bruit, protéger du froid ou ralentir la propagation du feu. Ses noms de couvreur de tuyaux et d’étancheur définissent donc parfaitement son rôle : la préservation des conditions de température dans une pièce ou la lutte contre le bruit extérieur.

Une fois les connaissances en isolation thermique acquises, le calorifugeur doit faire face aux contraintes propres aux métiers du bâtiment. En tant que couvreur de tuyaux, il n’est pas rare que le calorifugeur opère dans des endroits exigus ou qu’il doive faire face à des températures extrêmes. Les chantiers sont réalisés tout au long de l’année, par grands froids ou fortes chaleurs. À cela, s’ajoute le travail en hauteur, qui est particulièrement récurrent.

Calorifugeur : formation et détails sur l'emploi

La formation

Le métier de calorifugeur est enseigné de manière à associer la théorie (dispensée en classe) à la pratique sur le terrain (montrée par un calorifugeur certifié appelé ''compagnon''). Ce type d’apprentissage combiné permet de ne passer que 20% du temps à l’école et 80% du temps sur les chantiers à se pratiquer. L’apprentissage concret permet d’être reconnu par la profession grâce à un diplôme certifiant la réussite de l’examen des reconnaissances professionnelles.

Être calorifugeur exige de solides connaissances en lecture de plans et de dessins industriels, en plus de comprendre les spécifications techniques nécessaires à la réalisation d’un chantier d’isolation. Le monteur en isolation thermique doit donc suivre une formation professionnelle qui lui apprendra notamment à travailler sur des chantiers. Ce métier est particulièrement exigeant de par sa technicité, mais également de par l’environnement de travail.

Le métier de calorifugeur demande également des connaissances mathématiques et scientifiques. Ces matières prennent surtout place dans la pose du matériau isolant.

À cela, s’ajoutent les connaissances nécessaires en mécanique du bâtiment. C’est-à-dire la compréhension du fonctionnement global des équipements de l’infrastructure (plomberie, systèmes de chauffage, climatisation, réfrigération, risques d’incendie, etc.).

Enfin, au-delà de ces compétences académiques, le monteur en isolation thermique doit connaître les normes de sécurité qui encadrent les matériaux qu’il utilise. Il porte donc plusieurs chapeaux : scientifique, juridique et pratique.

Vient ensuite le maniement des outils que nous détaillerons plus bas. Dans ce domaine, le calorifugeur doit savoir tracer des patrons, découper des matériaux et les poser. Il lui est donc nécessaire d’être un brin manuel pour à la fois se servir avec dextérité de ses outils et être en mesure de réaliser les découpes à la main.  

L'inscription 

Bien que les conditions varient en fonction des provinces et des territoires, de manière générale, pour s’inscrire il faut :

  • être âgé d’au moins 18 ans;

  • avoir terminé une année de Cégep ou une formation équivalente.

Il est possible, dans certains territoires ou provinces, de suivre des cours de calorifugeage dès le secondaire. Qu’importe votre niveau social, avec l’apprentissage, vous pouvez profiter du prêt canadien aux apprentis, de la subvention incitative aux apprentis ou encore de la subvention à l’achèvement de la formation d’apprenti.

Les exigences

Outre les exigences liées à la difficulté du métier, il est nécessaire de passer un certain nombre d’étapes avant de pouvoir intégrer la profession. Chaque territoire ou province possède une réglementation du métier de calorifugeur qui lui est propre.

En ce qui concerne la province de Québec, l’accès est réglementé par la Commission de la construction du Québec (CCQ). Cette dernière demande :

  • d’être titulaire du DEP en calorifugeage;

  • de posséder une garantie d’emploi provenant d’une société enregistrée à la CCQ;

  • que l’emploi en question dure au moins 150 heures sur 3 mois;

  • d’avoir effectué un total de 6000 heures d’apprentissage sur trois périodes.

Ces prérequis conditionnent la délivrance du certificat de compétence, qui permet l’accès aux chantiers, ainsi que l’obtention du certificat de compétence compagnon du métier, qui lui pave la voie vers la profession de calorifugeur.

étudiants_Calorifugeur : un métier qui vous tient au chaud

Source : Flickr

Les outils

Le calorifugeur utilise un grand nombre d’outils qu’il convient de distinguer en deux catégories : manuels et mécaniques.

Parmi les outils manuels, on compte entre autres les pinces et les différentes sortes de cisailles (aviation, Pélican, passe-tôle, universelles) permettant la découpe de la tôle et des matériaux d’isolation de façon optimale.

Du côté de l’outillage mécanique, on compte du matériel portatif de type cisailles, grignoteuses, riveteuses, scies ou encore perceuses. Autrement dit, tout un panel d’outils permettant d’adapter les matériaux aux surfaces qu’ils doivent isoler.

Les perspectives d'emploi

Au Québec, tous les ans, on compte en moyenne 44 apprentis qui deviennent calorifugeurs. Ce chiffre a tendance à évoluer à la hausse, avec notamment 57 nouveaux couvreurs de tuyaux en 2018.

Le marché du calorifugeage est en effet en pleine expansion dans la province, garantissant une activité soutenue durant les prochaines décennies; qu’il s’agisse des industries, dont les besoins ont toujours été importants, ou des particuliers, qui aspirent à mieux maîtriser leurs dépenses énergétiques. 

Le salaire

Il faut distinguer l’apprenti du compagnon, qui n’ont pas du tout les mêmes rémunérations. À l’heure actuelle, un apprenti calorifugeur est payé 24,65$ de l’heure lors de sa première période, c’est-à-dire durant les 2000 premières heures de sa formation. Ce montant passe ensuite à 28,30$ en deuxième période, puis à 34,37$ en troisième période.

Finalement, le salaire horaire d’un compagnon est plus élevé, mais dépend aussi beaucoup de son secteur d’activité. Il faut distinguer trois grands domaines pour lesquels les rémunérations diffèrent : 

  • Le résidentiel léger : 37,85$/h

  • Le secteur industriel et commercial : 40,43$/h

  • Le génie civil et la voirie : 40,83$/h

Cette grille salariale permet de mieux comprendre la diversité du métier de calorifugeur. Un calorifugeur en isolation peut très bien être calorifugeur nucléaire, travailler pour des compagnies minières, sur des chantiers pétroliers, mais également pour des particuliers.

Au-delà des chiffres, il faut garder à l’esprit qu’un étancheur est avant tout un artisan. C’est-à-dire qu’une fois son métier bien maîtrisé, il peut songer à créer sa propre entreprise.

De plus, il est intéressant de savoir que, pendant les études, un salaire horaire correspondant à environ 50% du salaire du compagnon est offert. Ce montant augmente ensuite de manière graduelle, jusqu’à atteindre le montant que touche un calorifugeur diplômé.

gaz isolation_Calorifugeur : un métier qui vous tient au chaud

Source : Flickr

Pourquoi choisir le métier de calorifugeur?

Un monteur en isolation thermique est à la fois un manuel et un intellectuel. Il n’est pas qu’un simple couvreur de tuyaux, mais un véritable artiste de l’isolation. La spécificité du métier impose la maîtrise de connaissances transversales que dispensent très bien les formations au Québec.

Ce qui fait l’attrait de ce métier porte également sur son rôle majeur dans notre société contemporaine. En un siècle où la question du réchauffement climatique est devenue la pierre angulaire des politiques publiques, le métier de monteur en isolation thermique prend un nouveau sens.

Ainsi, au-delà du caractère indispensable de ce métier dans les constructions contemporaines, un calorifugeur possède de véritables perspectives d’évolution de carrière.


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