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Couvreur : un métier en hauteur
Par Équipe éditoriale
Modifié le 17 mai 2024
Réparer ou refaire une toiture comprend un certain nombre de risques, principalement en raison du travail en hauteur. Or, il est fortement recommandé de faire appel à une équipe de couvreurs professionnels. Toit plat ou en pente, ils ont l’expertise pour remettre votre toit à neuf.
Le métier de couvreur
En été comme en hiver, l’expertise du couvreur peut être réclamée puisqu’il s’agit d’un spécialiste des toits qui travaille pour une entreprise spécialisée en toiture, en construction, en rénovation ou à son propre compte. «Il applique et pose des revêtements sur différents types de toits ou il remet à neuf les toitures et effectue les réparations nécessaires», indique le professeur au centre de formation Le Chantier, Claude Boulanger au Journal Métro.
La journée d’un couvreur commence tôt, puisqu’il faut hisser le matériel et délimiter une zone de sécurité autour du chantier avant de s’attaquer à la toiture. Il faut enlever la toiture et en installer une nouvelle. La toiture ne peut pas rester ouverte indéfiniment. «Nous touchons à la plomberie, à la ventilation et à la menuiserie. Chaque toit est différent, il faut chaque fois trouver la solution idéale», explique le couvreur qui travaille pour la compagnie familiale fondée en 1924 depuis 28 ans, Jacques Perron à La Presse.
L’exercice de ce métier comporte un risque de chute et vous ne devez pas avoir le vertige. Les couvreurs doivent faire face aux intempéries et aux coups de chaleur. Sur le toit, les températures peuvent frôler les 70 degrés Celsius étant donné que le bitume doit être chauffé à 500 degrés Celsius pour l’appliquer.
«Bien entendu, pour se tailler une place dans ce milieu, il faut prouver qu’on est toute aussi professionnelle que les hommes. Et il faut être prête psychologiquement à affronter les préjugés», confie la couvreuse qui exerce le métier depuis 10 ans, Teresa Moniz au Journal Métro.
Photo : torbakhopper
Les programmes offerts
Le Diplôme d’études professionnelles (DEP) permet à l’aspirant couvreur d’acquérir les connaissances, les habiletés et les aptitudes nécessaires pour poser des revêtements de toiture sur des toits à versants (bardeaux, tôle, grès, tuiles et matériaux composites), poser des revêtements d’asphalte et gravier, ainsi que des revêtements de membranes monocouches (PVC, Hypalon, EPDM, Elastomère, etc.).
De plus, la formation vous apprend à faire la réfection de l’ensemble de ces revêtements et les réparations qu’imposent les infiltrations, dans le but de les isoler et de les imperméabiliser, procéder à l’entretien et aux réparations mineures de l’équipement.
Le DEP pose de revêtement de toiture est offert dans plusieurs écoles aux Québec, dont les trois écoles suivantes situées en Montérégie, à Québec et à Laval :
- École de formation professionnelle de Châteauguay
- École des métiers et occupations de l’industrie de la construction de Québec (EMOICQ)
- Centre de Formation Le Chantier, Commission scolaire de Laval
Cette formation est accessible aux personnes de 16 ans avec un niveau de secondaire 3 en anglais, en français et en mathématiques ou aux personnes détenant un diplôme d’études secondaires (DES). Selon la FTQ-Construction, le métier de couvreur compte deux périodes d’apprentissage de 2000 heures. Dès que 4000 heures ont été enregistrées à la Commission de la construction du Québec (CCQ), l’apprenti est admis à l’examen de qualification provinciale dont la réussite mène à l’obtention du certificat de compétence compagnon du métier.
Travailler comme couvreur au Québec
Photo : David Wilson
Pour travailler à titre de couvreur au Québec, il est indispensable d'obtenir une licence valide de la RBQ, soit plus précisément une licence d'entrepreneur en isolation, étanchéité, couvertures et revêtements extérieurs (licence 7.0). Pour le consommateur, il est indispensable de vérifier que l'entrepreneur détient bel et bien cette licence, faute de quoi il sera impossible d'obtenir un quelconque dédommagement en cas de préjudice.
Vous souhaitez savoir comment choisir votre couvreur? Lisez notre article sur le sujet!
Les associations syndicales
L’Association des Maîtres Couvreurs du Québec (AMCQ) fournit un soutien technique auprès de ses membres, gère le programme de garantie 10 ans avec surveillance continue ainsi que des inspections post-travaux, représente ses membres auprès des donneurs d’ouvrage et des organismes législatifs, fournit une assistance aux professionnels de l’industrie pour la validation de devis techniques, réalise des processus de vérification des nouveaux produits disponibles sur le marché, développe et diffuse des formations spécifiques aux besoins de l’industrie et de ses membres.
Vous pouvez également adhérer à la FTQ-Construction si vous êtes diplômé en pose de revêtements de toiture ou par pénurie de main-d’œuvre selon certaines conditions. Selon la centrale syndicale, les perspectives d’emploi sont bonnes pour les couvreurs en raison de l’accroissement prévu de la demande au cours des prochaines années, alors que la disponibilité est très faible et que le taux de roulement des travailleurs demeure élevé.
Un couvreur parle de son métier - Gabriel Lacoste
Le président du Groupe Serveko Inc., spécialisé en réfection de toitures et en remplacement de gouttières, Gabriel Lacoste, un entrepreneur faisant partie du réseau SoumissionRenovation.ca, nous a accordé une entrevue sur son métier.
Quelles sont les qualités d’un bon couvreur?
Ponctuel, attentionné, assidu, travaillant, minutieux, persévérant. C’est un métier dur physiquement, ce n’est pas tout le monde qui peut faire ça.
Quelles sont les étapes d’un projet de couverture?
Le client nous appelle, il demande une soumission. On se déplace à sa résidence, on prend les mesures de la maison, puis on lui donne une soumission. Suite à ça, s’il accepte le prix, on planifie une date. Après, on se présente chez lui pour faire les travaux. Au début, il faut enlever l’ancienne couverture. Si c’est un toit en pente, on enlève le bardeau. Si c’est un toit plat, on va enlever l’asphalte et le gravier. On va se rendre au bois.
… et après avoir enlevé la couverture?
Pour une toiture en pente, ça va prendre une membrane dans les bas de pente pour étancher le bas de la toiture. Ensuite, on va mettre un papier sur le toit, un genre de pare-vapeur. On va appliquer le bardeau sur la membrane dans le bas et sur toute la superficie. Généralement, ce sont des bardeaux garantis 40 ans, un peu plus épais qu’avant.
Comment fixez-vous les bardeaux?
Ils sont cloués. Ça prend 5 à 6 clous par feuille. Il y a une bande qui nous indique où mettre nos clous et on cloue le bardeau sur la ligne droite. Puis, l’autre bardeau va aller par-dessus le bardeau déjà cloué, on va couvrir le tiers de la feuille par chevauchement. Le papier qu’on utilise a déjà des lignes; évidemment il faut installer le papier de façon assez droite pour pouvoir suivre les lignes sur le papier. Je dirais que les bons couvreurs savent comment bien s’enligner pour que ce soit droit.
Combien êtes-vous dans votre équipe?
On a trois équipes : deux équipes sur la pose de bardeaux et une sur les toits plats, une quinzaine de couvreurs en tout. Généralement, on a trois projets par jour. Il y a deux mondes dans la couverture, ceux qui font les toits plats et ceux qui font le bardeau. Souvent, les couvreurs qui sont sur les toits plats ont passé par des grandes compagnies qui les ont formés à la dure. Leur façon de travailler est plus sérieuse, plus encadrée. Tandis que ceux qui font du bardeau avec des petites compagnies sont plus décontractés.
Quelles sont les mesures de sécurité?
Le matin quand on arrive, il faut mettre un ancrage sur le toit, à une extrémité de la toiture. C’est un ancrage pour chaque couvreur avec chacun sa corde. À cet ancrage, il y a un anneau, auquel on va accrocher nos cordes, nos «lignes de vie». C’est comme un harnais d’escalade. Sur un toit plat, ils n’ont pas besoin d’être attachés, mais il faut installer des garde-corps, des barrières sur tout le périmètre de la toiture.
Utilisez-vous le goudron?
Oui, il y a un procédé qui est de l'asphalte et du gravier. Il y a un autre procédé qui est de la membrane élastomère. On va mettre un panneau en dessous pour mettre un fond sur le bois, mettre une première couche de membrane et la deuxième va être soudée à la torche. Puis, cette membrane-là a une petite pierre incrustée, un peu comme un papier sablé. Ça protège des rayons UV, c’est fait pour être au soleil.
Ça doit être chaud d'appliquer du goudron au soleil?
Sur les toitures plates, c’est plus chaud à cause du goudron, puis aussi quand on utilise nos chalumeaux. Une journée qu'il fait trente degrés, il doit faire quarante sur le toit, si ce n’est pas plus. C’est important de faire régulièrement des pauses et tout le monde a sa gourde d’eau.
À part les bardeaux et la membrane élastomère, utilisez-vous d’autres matériaux?
Des toits en bardeaux de cèdre, on n’en fait pas. Les toits de métal, on n’en fait pas non plus. On n’est pas spécialisé là-dedans.
Pouvez-vous travailler sous la pluie?
On prévoit nos rénovations en fonction de la météo. En haut de 60% de précipitation, on remet les travaux à une autre journée. C’est possible que le temps change. C’est sûr que le moment le plus critique, c’est le matin, quand on arrache. On ne peut pas travailler quand il pleut. Quand il pleut beaucoup, on perd des journées de travail. S’il pleut deux jours pendant la semaine, on va essayer de travailler la fin de semaine.
Travaillez-vous l’hiver?
Pas beaucoup, ce n’est pas l’idéal. On peut travailler pour des contracteurs qui construisent pendant l’hiver. On ne peut pas faire de rénovations. Dans un cas d’extrême urgence, une maison qui passe au feu en plein mois de février, ça peut se faire. Ce n’est pas conseillé de refaire son toit l’hiver. Pour les toitures plates, ça se fait. On déneige.
Quelle est la durée des travaux?
Généralement une journée, jusqu’à deux, trois jours. Quatre à cinq jours, c’est un gros contrat pour le bardeau. Pour les toits plats, ça dépend de la superficie. Si on refait un IKEA par exemple, on va être là plusieurs semaines.
La formation pour devenir couvreur est-elle obligatoire?
Ce n’est pas tout le monde qui a suivi un cours; tu commences en bas de l’échelle, comme manœuvre, puis ensuite tu acquiers des responsabilités pour monter dans les échelons de l’entreprise.
Photo : H & S Roofing Charlotte NC
Que faut-il savoir avant de s’inscrire à un programme de formation?
Avant d’entreprendre une formation de couvreur, il est recommandé d’avoir les habiletés et les intérêts suivants :
Acquérir des connaissances liées à l’application des notions de mathématiques, aux propriétés des produits et des matériaux ainsi qu’en ventilation;
Avoir le sens de l’organisation;
Être capable de travailler en équipe et en hauteur;
Pouvoir déplacer des objets lourds;
Avoir une bonne condition physique et pouvoir s’adapter à des changements de température extrêmes;
Avoir une bonne dextérité manuelle;
Faire preuve d’une bonne coordination de mouvements;
Être ponctuel et assidu;
Faire preuve de patience et de persévérance dans l’exécution des détails;
Avoir une bonne acuité visuelle.
Le métier se nomme «Couvreur et poseur de bardeaux», mais le programme d’étude se nomme «Pose de revêtements de toiture». Le métier s’apparente aux professions «Couvreur de bardeaux de bois» et «Couvreur en asphalte».
Il existe un métier d’artisan qui se nomme «Couvreur-ornemaniste». Ce professionnel se spécialise dans le remplacement des élégantes coquetteries des maisons anciennes : corniches, frises, gargouilles, lucarnes, etc. Il ne reste plus que deux ou trois ferblantiers ornemanistes autodidactes en mesure de reproduire des ornements, comme Pascal Perron.
Alors, si vous avez l'ensemble des habiletés et intérêts énumérés, mais que vous préférez être solitaire, en plus de vous intéresser au patrimoine architectural, une belle opportunité de carrière s’offre à vous.
Photo entête : Bart Everson
Auteur : René-Maxime Parent
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