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Inspection de toiture - À quel moment intervenir ?

Par Équipe éditoriale

Modifié le 26 mars 2025

Façade de maison moderne avec revêtement en bois vertical couleur miel, grande fenêtre noire et toiture en bardeaux gris foncé.

Au Québec, le climat rigoureux met chaque année les toitures à rude épreuve. Entre les accumulations de neige, le gel, le dégel et les fortes pluies, les matériaux sont sollicités comme rarement ailleurs. L’inspection régulière de la toiture n’est plus un simple geste préventif, mais une nécessité pour éviter des dommages coûteux et assurer la sécurité de ceux et celles qui y habitent.

Comment savoir si votre toit résistera à la prochaine saison? À quel moment faut-il le faire inspecter, et quels signes doivent vous alerter?

Dans cet article, découvrez quand et comment intervenir efficacement, et les bonnes pratiques à adopter pour prolonger la durée de vie de votre toit.

Quand faire une inspection de toiture ?

Toiture résidentielle recouverte de bardeaux d’asphalte gris avec évents de ventilation sous un ciel dégagé.

Source : Menuiserie Roy et Flis s.e.n.c

Quelle est la fréquence idéale selon les experts ?

L’Association des Maîtres Couvreurs du Québec (AMCQ) recommande une inspection deux fois par année pour prévenir les dommages liés aux changements climatiques saisonniers. Ces inspections de toiture sont essentielles pour garantir la longévité et la sécurité de votre maison. Au Québec, deux moments clés sont recommandés :

Au printemps

L’hiver au Québec est particulièrement rigoureux. Une inspection printanière permet de vérifier les dommages causés par ces conditions extrêmes. Les éléments à surveiller incluent :

  • Bardeaux manquants, cassés ou gondolés, souvent causés par le poids de la neige ou les vents violents.

  • Solins et joints d’étanchéité fissurés en raison des variations de température.

  • Accumulation d’eau ou de débris sur les toits plats, qui peut entraîner des infiltrations.

  • Gouttières obstruées par des débris ou des morceaux de glace.

À l'automne

Avant l’arrivée des premiers gels, il est crucial de préparer votre toiture pour affronter les conditions hivernales. Une inspection automnale permet :

  • De nettoyer les gouttières pour éviter les blocages causés par les feuilles mortes.

  • De vérifier l’état des bardeaux et réparer ceux qui sont endommagés pour prévenir les infiltrations d’eau et les dégâts liés au gel.

  • D’inspecter la ventilation du toit pour éviter la condensation excessive pendant l’hiver.

En complément, il est conseillé d’effectuer une inspection après tout événement météorologique extrême, comme :

  • Vents violents : Ils peuvent arracher des bardeaux ou endommager les solins.

  • Pluies abondantes : Risque d’accumulation d’eau sur les toitures plates ou infiltration dans les joints d’étanchéité.

  • Grêle : Peut causer des fissures dans le revêtement ou endommager les bardeaux

Selon l’âge du toit et le type de toiture (plate ou en pente)

La fréquence des inspections dépend également de l’âge de la toiture :

  • Les toits récents (moins de 10 ans) nécessitent moins d’attention, sauf après des événements extrêmes.

  • Les toits plus anciens (15 à 20 ans) doivent être inspectés plus fréquemment, car ils sont plus susceptibles de présenter des signes d’usure comme des bardeaux recourbés ou une perte d’étanchéité

Le type de toiture joue un rôle important dans la fréquence des inspections nécessaires. Les toits plats, en raison de leur vulnérabilité aux accumulations d’eau et aux infiltrations, doivent faire l’objet d’un examen approfondi. Quant aux toits en pente, même s’ils permettent un meilleur écoulement de l’eau, ils doivent tout de même être inspectés régulièrement afin de repérer d’éventuels bardeaux manquants ou endommagés, ainsi que les problèmes au niveau des solins.

Pourquoi faire inspecter son toit ?

Toiture résidentielle recouverte de bardeaux d’asphalte gris avec évents de ventilation sous un ciel dégagé.

Source : Bâti-Toit Plus inc.

Une inspection de toiture n’est pas qu'une question de prévention; c’est un moyen concret de protéger votre maison, votre budget et votre tranquillité. Voici les principales raisons pour lesquelles ce geste d’entretien mérite toute votre attention :

Prévenir des dommages coûteux

Une inspection régulière permet de détecter les problèmes mineurs, comme un bardeau manquant ou un joint d'étanchéité dégradé, avant qu'ils ne deviennent majeurs. Par exemple, remplacer quelques bardeaux est beaucoup moins onéreux que de devoir refaire toute une section de la toiture due à des infiltrations d'eau non détectées.

Prolonger la durée de vie du toit

Un entretien préventif régulier peut considérablement augmenter la longévité de votre toiture. Les inspections permettent d'identifier les signes de vieillissement prématuré et d'intervenir avant qu'ils n'affectent la structure globale du toit. Avec un bon entretien, une toiture en bardeaux d'asphalte peut durer de 15 à 25 ans, voire plus dans certains cas.

Maintenir la valeur de votre maison ou bâtiment

Un toit en bon état est un atout majeur pour préserver, voire même augmenter la valeur de votre propriété. Une toiture bien entretenue rassure les acheteurs potentiels et peut faciliter la vente de votre maison. De plus, elle contribue à l'efficacité énergétique du bâtiment, ce qui est particulièrement important dans le contexte climatique québécois.

Comment faire une inspection de toiture ?

Drone en vol au-dessus d’un chantier de toiture où des travailleurs avec casques effectuent des rénovations.

Source : Option toiture

Inspecter son toit ne demande pas nécessairement d’être un expert, mais il est essentiel de savoir quoi observer et quelles précautions prendre. Que vous soyez au sol, dans le grenier ou que vous décidiez de monter sur la toiture, chaque niveau d’inspection peut révéler des signes importants de détérioration. Voici comment procéder de manière sécuritaire et efficace :

Inspection visuelle depuis le sol : que peut observer un non-expert ?

  • Bardeaux manquants, cassés ou gondolés

  • Accumulation d'eau ou de débris sur le toit

  • Solins détachés ou fissurés autour des cheminées et évents

  • Déformation visible ou affaissement du toit

  • Présence de mousse ou de matières organiques sur les bardeaux

Inspection dans le grenier : repérer fuites, traces d’humidité, moisissures

  • Recherchez des traces d'humidité ou des taches sombres sur les murs et plafonds

  • Vérifiez la présence de moisissures, souvent liées à une mauvaise ventilation ou à une fuite

  • Examinez l'isolation pour détecter des signes d'humidité

  • Observez s'il y a de la condensation excessive, signe d'une mauvaise ventilation

Monter sur le toit : des précautions à prendre

  • Portez des chaussures antidérapantes et utilisez un harnais de sécurité

  • Choisissez une échelle appropriée et stable

  • Évitez les inspections par temps venteux, pluvieux ou en hiver

  • Ne marchez pas directement sur les bardeaux fragiles pour éviter de les endommager

Il est fortement recommandé de faire appel à un professionnel pour cette tâche, car monter sur un toit peut être dangereux, surtout dans les conditions climatiques québécoises.

Que faut-il savoir sur l'inspection de toiture professionnelle ?

Travailleuse en harnais de sécurité effectuant des travaux sur un toit en bardeaux d’asphalte, près d’un conduit habillé de bois.

Source : Groupe J.M Poulin Inc.

Qui peut expertiser une toiture ?

Un inspecteur certifié ou un couvreur qualifié avec licence RBQ est recommandé pour garantir un diagnostic précis. 

Quels éléments sont vérifiés ?

Éléments inspectés

Observations

État du revêtement

Inspection globale : détection des signes de vieillissement, de déformation ou de détérioration.
Détection des anomalies : recherche de bardeaux manquants, gondolés, cassés, dégranulés, fissures dans les membranes, panneaux métalliques desserrés ou rouillés, etc.

Gouttières et descentes d’eau

État général : rouille, déformation, détachement
Obstruction par des débris, feuilles ou glace.
Accumulation d'eau sur la toiture après les précipitations.

Solins et joints d'étanchéité

Vérification des signes de rouille, fissures ou détachement.
Examen des joints de scellement pour détecter les craquelures.
Inspection des zones critiques.

Ventilation de la toiture

Fonctionnement des systèmes de ventilation.
Présence et état des évents de toit.
Signes de condensation excessive dans l'entretoit.

Infiltrations ou moisissures

Inspection pour repérer les affaissements ou déformations.
Recherche de traces d'humidité, de moisissures ou de pourriture dans l'entretoit.
Vérification des plafonds intérieurs pour détecter des taches d'eau.
Examen du contreplaqué pour identifier des signes de détérioration.

Matériel utilisé par un inspecteur professionnel

Les équipements utilisés incluent :

  • Caméras thermiques pour détecter l’humidité

  • Drones pour inspecter les zones difficiles d’accès

  • Échelles sécurisées et équipements spécialisés. 

Quel est le prix d’une inspection de toiture au Québec ?

En 2025, le coût moyen varie entre 250 $ et 500 $, selon la taille et le type de toiture ainsi que les services inclus (photos, rapport détaillé). 

Le rapport inclut :

  • Photos détaillées des zones problématiques.

  • Diagnostic complet avec recommandations.

  • L’état du revêtement de toiture, des gouttières, et des solins.

Quand envisager de refaire entièrement votre toiture ?

Maison en briques avec toiture en tôle noire style tuiles, lucarnes blanches.

Source : 9398-7410 Quebec inc.

Quels sont les signes d’usure d’une toiture ?

Certains signes d’usure ne trompent pas : lorsque plusieurs d’entre eux sont présents en même temps, cela indique souvent qu’il ne suffit plus de faire des réparations ponctuelles — il est temps de refaire sa toiture au complet.

L’un des premiers éléments à examiner lors d’une inspection est l’état général du revêtement de toiture. Qu’il s’agisse de bardeaux d’asphalte, de membrane élastomère ou de métal, des signes comme des fissures, des déformations, des soulèvements ou des sections manquantes indiquent une perte de performance. Par exemple, pour les bardeaux, une accumulation de granules dans les gouttières est un indice que la surface protectrice est en train de se désagréger. Une membrane qui se décolle ou qui présente des cloques et des déchirures est également préoccupante. Dans tous les cas, lorsque le revêtement n’assure plus son rôle de barrière contre les intempéries, il est souvent plus rentable — et plus sécuritaire — d’envisager un remplacement complet de la toiture.

Des infiltrations d’eau — repérables par des taches au plafond, la présence de moisissures ou des traces d’humidité dans le grenier — sont aussi des indices sérieux d’un problème d’étanchéité avancé. Lorsque les solins sont rouillés ou que les joints de mastic sont fissurés, l’eau peut facilement s’infiltrer à des endroits stratégiques. L’apparition de mousse, d’algues ou de moisissures, surtout à la jonction entre le toit et les murs, témoigne d’une dégradation avancée souvent liée à une humidité persistante.

Il faut aussi rester attentif à la structure du toit : un affaissement visible ou des ondulations, notamment sur une toiture plate, sont des signes de déformation qui mettent en péril la solidité de l’ensemble.

Lorsqu’un ou plusieurs de ces signes se manifestent, il est fortement recommandé de consulter un couvreur pour évaluer s’il est nécessaire de remplacer entièrement la toiture.

En cas de doute, consultez notre article Comment déterminer si un problème de toiture est urgent?.

Quels facteurs considérer ?

La durée de vie des matériaux 

Matériaux

Durée

Bardeaux d'asphalte

15 à 35 ans

Toiture métallique

40 et 70 ans

Membrane élastomère

20 à 40 ans

Bardeaux de cèdre

plus de 30 ans

Tuiles d'argile ou d'ardoise

Jusqu'à 100 ans

Pour plus d'information, consultez notre article sur la durée de vie des revêtements de toiture.

Le climat québécois 

Le climat québécois impose des conditions particulièrement exigeantes pour les toitures. Les hivers rigoureux s’accompagnent souvent d’importantes accumulations de neige, tandis que les cycles de gel et de dégel sont fréquents au printemps et à l’automne. Durant l’été, la chaleur et l’humidité s’installent, provoquant un stress thermique supplémentaire sur les matériaux. À cela s’ajoutent de fortes variations de température d’une saison à l’autre, qui mettent les revêtements à rude épreuve.

Préserver sa toiture: entretien préventif recommandé

L’inspection de toiture au Québec doit s’inscrire dans une démarche proactive et bien informée. Attendre l’apparition de fuites ou de tuiles manquantes pour agir, c’est risquer des dommages importants à la structure de votre bâtiment et des réparations dispendieuses. Avec des conditions climatiques de plus en plus imprévisibles, planifier une inspection à l’automne et au printemps, ou après un événement météorologique intense, devient un réflexe indispensable. En faisant appel à un professionnel qualifié et en intégrant l’entretien de votre toiture à votre routine d’entretien annuelle, vous protégez non seulement votre investissement, mais aussi la tranquillité d’esprit de toute votre famille comme. En matière de toiture, mieux vaut prévenir que réparer.

FAQ inspection de toiture

Locataire ou locateur: qui est responsable de l'entretien de la toiture ?

Au Québec, selon le Code civil, c’est généralement le locateur (propriétaire) qui est responsable de l’entretien structurel du logement, ce qui inclut la toiture. Cela signifie qu’il lui incombe de faire inspecter régulièrement la toiture, d’en assurer la réparation et de veiller à sa conformité afin de maintenir le logement en bon état d’habitabilité.

Cependant, le locataire peut être tenu responsable de l’entretien courant (comme le dégagement des gouttières), ou de réparations mineures résultant de sa négligence. Par exemple, s’il omet de signaler un début d’infiltration et que la situation s’aggrave, il pourrait être partiellement responsable des dommages.

Quel drone pour une inspection de toiture ?

En 2025, l’utilisation de drones pour inspecter une toiture est de plus en plus courante au Québec, surtout dans les zones résidentielles difficiles d’accès ou sur les toits en pente. Pour une inspection efficace, privilégiez un drone doté des caractéristiques suivantes :

  • Caméra 4K ou plus, pour obtenir des images nettes et détecter les fissures, les bardeaux soulevés ou les joints affaiblis ;

  • Capteur thermique (caméra infrarouge), idéal pour repérer les pertes de chaleur ou les infiltrations d’eau invisibles à l’œil nu ;

  • Stabilisation d’image (gimbal 3 axes), pour des prises de vues précises même par vent modéré ;

  • Mode de vol stationnaire et capteurs d’évitement d’obstacles, pour sécuriser l’opération près des cheminées, fils électriques ou arbres.


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