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Un métier d'avenir : chaudronnier
Par Équipe éditoriale
Modifié le 7 novembre 2023
Devenir chaudronnier, c’est faire le choix de travailler dans l’industrie aéronautique et spatiale, les industries pétrochimiques, nucléaires ou cryogéniques, les énergies renouvelables et plus encore.
Le chaudronnier est de toutes les innovations, de toutes les batailles industrielles, au cœur des plus grandes réalisations humaines. Il est celui qui donne littéralement vie aux visions des ingénieurs.
Le métier de chaudronnier en bref
La définition standard du métier de chaudronnier est celle de constructeur de générateurs de vapeur, de réservoirs et de chaudières de toutes sortes (chaudières portatives, réservoirs vapeurs, flotteurs, cuves de brasserie, etc.). La liste est longue et son expertise l’a depuis longtemps amené vers la réalisation d’une grande diversité de pièces. Si le cœur du métier de chaudronnier était de réaliser des chaudrons, son métier a aujourd’hui bien évolué.
Un chaudronnier est donc, plus précisément, un spécialiste du métal. Son rôle est de transformer une feuille de métal brute en un objet. Du piston d’une voiture à la cuve d’un réacteur nucléaire, de la coque d’un navire au mât d’une éolienne, du wagon de marchandise jusqu’au lanceur d’une fusée, il sait tout faire. Le chaudronnier se voit remettre un plan industriel lui indiquant le type de pièce qu’il doit réaliser. Cela lui suffit pour travailler les feuilles de métal, les profilés ou encore les tubes, et donner vie à des pièces très diverses.
On le rapproche souvent du soudeur ou du métallurgiste, car il fait partie d’un secteur qui regroupe la chaudronnerie, la tuyauterie et le soudage. Il sait d’ailleurs travailler tous les métaux, sans exception (cuivre, zinc laiton, etc.). Le chaudronnier est ainsi devenu indispensable sur tous les grands chantiers.
Source : Flickr
Le chaudronnier exerce un métier qui demande une grande précision. De la qualité des pièces qu’il construit dépend la sécurité et la rentabilité d’industries entières. C’est pourquoi le chaudronnier doit travailler dans le respect d’un grand nombre de normes :
W471, W47-2, W59, etc., pour les normes de soudage de l’ACNOR (Association canadienne de normalisation),
API 620, API 650, API 653, pour les normes édictées par l’API (American Petroleum Institute),
Les normes ASME (American society of mechanical engineers), pour le soudage et les vaisseaux sous pression.
À cela s’ajoutent les réglementations locales, contenues dans la législation nationale (Code national du bâtiment) et provinciale (Code de la construction du Québec), quand il n’existe pas de règlementation communale à respecter, notamment dans le domaine de la construction.
Chaudronnier : les outils
Le chaudronnier se sert de nombreux outils pour effectuer son travail; outils qu'il devra d'ailleurs savoir entretenir et réparer. On peut les diviser en cinq catégories :
Les outils manuels
les ciseaux et les burins à métaux;
les coupes boulons et les coupes tubes;
la scie égoïne et les scies à métaux;
le couteau multiusage;
les étaux (coulissant, d’établi ou à tubes);
les pinces (à tranchant latéral, multiprises crantées, coupantes en bout, etc.);
etc.
Les outils électriques
les cisailles grignoteuses;
le pistolet thermique à induction;
les scies (alternative à lame multiples, circulaire et sauteuse);
les rectifieuses;
les perceuses;
les presses.
Les outils de montage
les barres (à levier, cintreuses et de retenue);
le bélier hydraulique;
les coins (en acier, en laiton et en bois);
les marteaux, masses et massettes (anti étincelles, de forgeron et à frappe douce);
les poinçons de forgeron.
Les outils de serrage
les clés à fourches;
les clés à mâchoires;
les clés à tube;
les clés polygonales;
les clés Allen;
les tournevis;
etc.
Les outils de soudage
le chalumeau TIG et son poste;
l’écran de soudage en cuir;
les fours à électrodes fixes et portatives;
les pinces à électrodes;
le robot de soudage;
les équipements de préchauffage et traitement thermique;
les crayons indiquant la température;
etc.
Comment devenir chaudronnier
Les pairs mettent l’accent sur les bases scolaires solides que demande le métier de chaudronnier, notamment tout ce qui a trait aux mathématiques et au raisonnement logique. Il est donc nécessaire de maîtriser le cursus scolaire du secondaire (DES) pour être en mesure de suivre la formation DEP de manière adéquate. Ce programme peut être suivi uniquement au CFP des Métiers de l’Acier de Montréal, qui se situe dans le quartier Anjou.
Toutefois, il faut savoir que les frais de scolarité s’élèvent à 31 250$, auxquels s’ajoutent notamment 950$ de frais de matériel et 250$ pour l’étude du dossier de candidature. Bien que ces coûts seront amortis après 2 ans de pratique professionnelle, il faut également être prêt à suivre 1 290 heures de cours magistraux en salle de classe.
Source : Flickr
Chaudronnier : Les compétences indispensables
Le métier de chaudronnier repose sur un savoir-faire manuel demandant une très grande technicité. C’est pourquoi un grand nombre de normes encadrent son action, afin qu’il soit toujours en mesure d’atteindre une qualité de travail minimale, dont le seuil est très élevé.
Connaissances pour exceller dans le métier de chaudronnier
La lecture de plans (dessins de montage, triangulation, etc.) |
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Les mathématiques |
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La géométrie |
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La métallurgie |
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Les échafaudages |
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La sécurité |
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Les techniques de levage |
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Le soudage |
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Le contrôle qualité |
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À ces connaissances essentielles s’ajoutent des aptitudes motrices reposant notamment sur la dextérité et la coordination des mouvements, particulièrement durant les travaux de soudure.
Il est également important de préciser que le chaudronnier ne doit pas souffrir de vertige ou de claustrophobie. En effet, de nombreux travaux doivent tant être réalisés en hauteur que dans des espaces clos.
Enfin, le chaudronnier doit être en mesure de sentir la présence de certains gaz, de détecter, au son, des bruits anormaux dans la structure qu’il réalise et bien voir les composants qu’il soude.
Chaudronnier : Perspectives d’emploi et salaire
Parce qu’elle est indispensable aux industries, la voie de la chaudronnerie est une voie de débouchés; 88% des apprenants sont placés immédiatement à la fin de leur formation.
Le travail des chaudronniers se répartit généralement sur trois secteurs d’activités :
94% dans le secteur industriel
4% dans le secteur institutionnel et commercial
2% dans le génie civil et la voirie
Au vu de ses compétences, vous avez déjà compris que le chaudronnier travaille partout, autant sur le terrain qu’en atelier. 75% des chaudronniers ont déjà été amenés à travailler en dehors de leur région de résidence mais, si l’on prend le seul exemple de la province de Québec et pour ne nommer que ces endroits, le chaudronnier est indispensable :
Sur les chantiers navals de Lévis ou à Montréal
Sur le site de la centrale nucléaire de Gentilly
À la centrale hydroélectrique de La Grande
Dans l’une des 115 usines de pièces automobiles de la province
Chez Bell Helicopter
Chez Bombardier Aéronautique
Chez Textron
Chez Pratt & Whitney Canada
Source : Flickr
Être chaudronnier au Québec permet de gagner environ 42,46$/h, soit un tarif horaire légèrement inférieur au salaire médian canadien qui se situe à 44$/h. Ainsi, le salaire haut d’un chaudronnier peut atteindre 44,28$ de l’heure dans la province de Québec et passer la barre des 50$ en Ontario et en Colombie-Britannique.
Ce qui rend ce métier encore plus attrayant repose sur le développement de carrière auquel peut prétendre le chaudronnier. Il n’est en effet pas rare qu’il devienne contremaître, gérant de projets, voire consultant auprès de firmes spécialisées dans l’ingénierie. À ces niveaux-là, les perspectives de salaire ne sont plus du tout les mêmes.
Le métier de chaudronnier est un métier d’avenir qui s’inscrit dans la réalisation de projets d’envergure. Non seulement ce travailleur manuel a toujours occupé une place centrale dans diverses industries, mais il tire également profit de l’évolution des normes environnementales. À chaque nouvelle législation, de nouveaux systèmes doivent être fabriqués (systèmes de filtration, de traitement des gaz, de gestion des produits dangereux, d’emprisonnement des particules fines et ainsi de suite). Ces changements ont un impact positif direct sur la charge de travail du chaudronnier, dont la demande ne cesse d’augmenter.
Le chaudronnier est donc sûr de 4 choses :
trouver du travail près de chez lui ou ailleurs;
être convenablement payé;
pouvoir envisager un avancement de carrière;
pouvoir se reconvertir.
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