Si vous êtes à la recherche d’une profession qui tiendra en éveil tous vos sens avec des tâches physiques et concrètes, devenir foreur pourrait bien vous interpeller. Avec tout un éventail de spécialisations à votre portée, vous serez amené à œuvrer dans diverses conditions en utilisant de la machinerie lourde, des équipements spécialisés et des explosifs.

De même, vous pourrez choisir de travailler sur des chantiers d’envergure, chez des particuliers, en mer, dans des mines à ciel ouvert ou des carrières. Pour creuser les rouages du métier, c’est par ici!

Foreur : définir le métier

Source : Dimitris Vetsikas - Pixabay

Pour faire simple, un spécialiste du forage, ça creuse! Et ce, dans plusieurs buts. Notamment, voire le plus couramment, pour inspecter ou installer les puits qui fournissent en eau les maisons et les commerces.

Ces foreurs de puits peuvent se spécialiser dans une ou plusieurs méthode(s) - comme le forage au marteau, au câble, à la dynamite - ou encore ajouter des cordes à leur arc en devenant foreur en mer pour trouver du gaz, opérateur de carotteur pour exploiter des mines ou échantillonneur de parois afin d’assister la production pétrolière.

De plus, vous pouvez travailler pour vous-même, pour des entrepreneurs ou pour le gouvernement. Bref, ce métier vous permet de vous composer la vie que vous souhaitez : en voyageant ou non, en ajoutant du piquant en forant les souterrains ou au beau milieu de l’océan, en vous créant une clientèle fidèle de particuliers et en bougeant lorsque le besoin de changement se fait sentir.

Concentrons-nous ici sur la division de cette profession la plus populaire enseignée au Québec : le forage de puits d'eau.

Voici une liste plus ou moins exhaustive des tâches qu’accomplit un foreur ou un opérateur de sonde percutante :

• analyser les demandes des clients concernant l’emplacement du forage;

• maintenir et réparer l’équipement mécanique pour assurer son bon fonctionnement;

• poser les accessoires requis (paravents, revêtements, etc.);

• creuser, tester et vérifier des puits;

• rédiger des rapports sur les formations géologiques;

• assainir et désinfecter les puits;

• faire l’entretien des pompes et des canalisations.

Ainsi qu'une liste des outils que vous aurez à manipuler :

• trépan;

• foreuse;

• systèmes de déviation du trou de forage;

• manchons aléseurs;

• outils de coupe et couronne (souvent diamantés);

• systèmes de carottiers;

• systèmes de tubage à avancement;

• train de forage.

*Si vous magasinez vos premiers outils, assurez-vous de faire affaire avec un détaillant qui connaît la différence entre le forage de surface et de souterrain.

La formation pour devenir foreur

Si vous avez déjà fait appel à un orienteur, vous connaissez le test de personnalité RIASEC. La profession de foreur semble idéale pour les profils dits RCS (réaliste – conventionnel – social). Or, si vous êtes du genre à préférer les tâches précises, tangibles et ordonnées ainsi qu’à vouloir vous impliquer activement dans ce que vous faites pour aider, vous devriez songer à vous inscrire au DEP en forage et dynamitage ou à la formation collégiale en forage de puits. Ces cours vous prépareront autant pour le domaine de la construction que pour le monde des mines et carrières.

D'ailleurs, pour être plus précis concernant le type de personnalité à qui ces cours s'adressent, voici une liste de qualités et compétences à posséder ou développer pour devenir foreur :

• pensée critique et raisonnement déductif;

• habileté écrite pour expliquer des problématiques et traiter plusieurs informations;

• bonne compréhension et expression orale;

• précision, coordination et dextérité manuelle;

• excellente vision de près et de loin et rapidité de perception des profondeurs, des couleurs et des détails;

• grande sensibilité auditive et écoute active;

• autonomie, rigueur et polyvalence;

• aimer travailler à l’extérieur dans diverses conditions climatiques.

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Pour être admissible aux programmes, il vous faudra être âgé de 18 ans et avoir réussi au minimum les matières principales de 4e secondaire (français, anglais, mathématiques) - ou toute équivalence jugée pertinente et fonctionnelle. Il est également possible de suivre une formation aux adultes afin de compléter les exigences préalables en même temps que la formation de foreur.

De plus, certaines écoles veulent que vous possédiez votre permis général d’explosifs offert par la Sûreté du Québec. Il vous sera également demandé, dans certains cas, d'obtenir éventuellement votre permis de conduire de classe 1. Posséder des compétences en soudure vous permettra aussi de vous démarquer sur le marché du travail, alors songez à jumeler des cours si vous le pouvez et le voulez.

L’apprentissage de la profession de foreur vous permettra d’acquérir les compétences suivantes :​​

• faire votre travail de forage et de dynamitage de manière complète (pour dégager des minerais, retirer des souches, casser de la roche, creuser des terrains instables, prévenir les fuites d’eau souterraine, faire des tranchées autour d’un site…);

• conduire et entretenir les foreuses et perforatrices;

• opérer une foreuse manuelle;

• connaître les règles de santé et sécurité sur les chantiers;

• établir des plans de tir et des patrons de forage;

• procéder à des contrôles de qualité et analyser des données;

• développer des connaissances connexes en : gestion, supervision, bâtiment, finances, géographie, ingénierie, mécanique et service à la clientèle;

• s’initier au marché du travail.

Une fois ces acquis obtenus, vous pourrez décider de vous spécialiser dans le but d’obtenir un certificat de qualification pour devenir, par exemple, foreur de mines de surface.

Foreur : salaire et perspectives d'emploi

D’innombrables facteurs influencent le salaire horaire d’un foreur. Pour ne nommer que ceux-là, notons le type de forage, la province, l’employeur et l’expérience. Attendez-vous alors à une paye entre 20 et 45$/h.

Pour les foreurs de carrières, de mines ou de pétrole, les opportunités d’emploi se dégotent davantage dans les provinces de l’Ouest canadien, dans le Nord, en mer ou dans les villes québécoises réputées dans ces domaines comme Thetford-Mines, Val-d’Or et la Baie-James.

Source : A-Quinn - Pixabay

En revanche, il y aura toujours du travail à proximité pour les foreurs plus communs, puisque les chantiers de construction pullulent un peu partout et que les propriétaires doivent faire inspecter leurs puits un jour ou l’autre. De plus, il n’est pas impossible que vous souhaitiez accéder à des postes de supervision et de gestion en cumulant les années de pratique, ce qui vous ouvre d’autres portes.

Fait intéressant, voire intriguant, les données ne recensent aucune femme foreuse pratiquant activement le métier dans les dernières années. Si cette profession vous intéresse, consultez nos articles :

• Femmes en construction : 5 ressources pour vous accompagner

• Les programmes de formation destinés aux femmes en construction