L’achat d’une thermopompe se fait souvent dans l’optique de réaliser des économies d’énergie et de voir le montant des factures de chauffage et de climatisation diminuer.

Pourtant, plusieurs facteurs interfèrent sur le degré d’économie qui sera réalisé, notamment le climat de votre région, le rendement du système de chauffage complémentaire ainsi que la puissance de l'appareil. 

En moyenne, elle peut vous faire économiser 20% en frais de chauffage. Cependant, une telle économie inclut de l’utiliser de manière adéquate, avec l’entretien et la protection requise.

Les facteurs influençant l'économie d'énergie d'une thermopompe

Le froid : ennemi de la performance énergétique de la thermopompe

Comme vous le savez, une thermopompe ne produit pas de chaleur; son fonctionnement consiste à extraire la chaleur de l’air extérieur et le transporter à l’intérieur de la maison.  De ce fait, c’est la température de l’air extérieur qui détermine la capacité à attirer la chaleur à l’intérieur de la maison. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’une thermopompe ne peut se suffire à elle-même lors de grands froids. Elle doit être jumelée à un autre système de chauffage (plinthes électriques, mazout ou gaz).

Ainsi, il est impossible de se fier uniquement sur la thermopompe pour assurer un chauffage suffisant et constant lorsque la température tombe sous la barre des -15 degrés Celsius. En d’autres termes, l’économie de chauffage est seulement possible si la température ne descend pas en dessous de ce niveau.

L’économie d’énergie : une question de performance

Hormis le fait précédent, plusieurs facteurs tendent à remettre en perspective leur économie d’énergie. De ce fait, il faut mettre en évidence le fait que la performance du système de chauffage, de même que celle de la thermopompe influenceront grandement le montant de vos prochaines factures.

À ce propos, le coefficient de performance saisonnier du chauffage (CPSC) est un facteur primordial à inclure au sein de l’analyse. Si la cote du taux de rendement énergétique saisonnier (TRES) est importante pour contrer les chaleurs intenses de l’été (mesure de l’efficacité d’un système de climatisation), notre climat devrait nous pousser à accorder un plus grand intérêt au CPSC.

Pour que l’appareil puisse être la source d’une économie d’énergie, il faut aussi sélectionner avec soin sa taille. Tel que souligné par Ressources naturelles Canada, «une thermopompe à air devrait être dimensionnée de manière à fournir au plus 125% de la charge de refroidissement». Le bien-fondé de cette affirmation dépend du fait que la taille serait sélectionnée en raison de sa capacité de chauffage qui serait trop puissante comparativement aux besoins de refroidissement. De ce fait, elle sera utilisée de façon intermittente durant l’été et son rendement en sera alors affecté.

Si vous désirez profiter d’un rendement Energy Star, choisissez un taux de rendement saisonnier qui est d’au moins 12 pour un appareil de type monobloc ou de 13 pour un appareil de type bibloc. Pour être certifié Energy Star, une cote CPSC de 8 est requise pour l’appareil monobloc et une de 8.2 est nécessaire pour l’appareil bibloc.

Il est également fortement recommandé d’installer un filtre sur la fournaise afin de maximiser son efficacité et de ne pas nuire au rendement énergétique de votre nouvelle thermopompe. Dans un dernier temps, le prix du chauffage ou de la climatisation et celui de l’électricité seront également des éléments à prendre en considération.

Isolation : un prérequis à l’installation d’une thermopompe

Dans un autre ordre d’idées, il ne faudrait pas omettre la nécessité de bien évaluer la qualité de l’isolation dans la maison. Votre appareil, même très efficace, ne pourra contrer les effets néfastes résultant d’une isolation déficiente.

N’oubliez pas que certains détails apparemment sans importance peuvent également affecter l’économie d’énergie. Parmi ceux-ci, mentionnons premièrement la mise en marche du dégivrage. Si celui-ci s’enclenche par minuterie, le système s’actionnera même en l’absence de givre, ce qui entraînera une consommation d’énergie complètement inutile. Il est donc préférable d’opter pour un système qui s’actionne sur demande.

Fait étonnant et pertinent à connaître, l’emplacement aura une influence significative sur le rendement. En effet, une thermopompe qui exposée au soleil peut accroître son efficacité d’environ 30%, ce qui représente un pourcentage tout de même important.

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Entretenir sa thermopompe pour une efficacité optimale

Avec un entretien régulier, la durée de vie d’une thermopompe peut atteindre 10 à 15 ans. Pour rentabiliser cet investissement, il faudrait l’entretenir convenablement pour maximiser sa durée de vie. Été comme hiver, elle doit être bien dégagée afin de favoriser la circulation de l’air.

Pour la protéger contre la glace et la neige qui risquent de chuter du toit, il est préférable d’installer un couvert conçu par le fabricant, plutôt que de se lancer dans la construction d’un abri qui ne sera pas forcément adapté au bon fonctionnement de l’appareil. Si toutefois de la glace s’est formée autour, évitez absolument de la briser avec divers objets; privilégiez plutôt la manière douce en faisant fondre la glace avec de l’eau chaude, car ce genre d’appareil est assez fragile.

Une bonne idée serait de faire une inspection avant chaque période hivernale en suivant les étapes suivantes :

• Pour votre sécurité, coupez l’alimentation;

• Une fois par année, nettoyez le serpentin extérieur avec un tuyau d’arrosage. Pour un nettoyage sur une base plus régulière, utilisez une brosse ou un aspirateur;

• Nettoyez ou remplacez les filtres pour les débarrasser de la poussière qui les obstrue. Sachez qu’une obstruction prolongée peut endommager le compresseur et rendre l’appareil davantage bruyant;

• Une fois par année, nettoyez le ventilateur;

• Les conduites d’air doivent être inspectées et nettoyées au besoin, car certains objets comme les petits débris ou les branchailles peuvent les obstruer;

• Enfin, vérifiez que rien n’obstrue les bouchons d’aération.

Choisir sa compagnie de chauffage et de climatisation

Nous résidons dans une province qui connaît de grands écarts de température tout au long de l’année. C’est pourquoi les systèmes de chauffage et de climatisation nous apparaissent comme essentiels, autant pour le confort personnel que pour préserver les matériaux de notre domicile.

Lors de rénovation ou de construction, choisir le type d’appareil idéal pour répondre à ses besoins, selon son budget et la configuration architecturale de sa maison, peut s’avérer un casse-tête sans l’aide d’un professionnel. D'ailleurs, comme le souligne Houssem Zaabi de Atlas Climatisation Réfrigération Inc., pour réaliser des économies ultérieures, il faut d'abord investir dans un bon système. En effet, choisir le bon appareil est important, puisque les coûts d’une nouvelle installation peuvent varier entre 3000$ et 8000$.

Si votre système devient désuet ou que vous souhaitez vous conformer aux normes environnementales les plus récentes, peut-être devriez-vous moderniser vos installations et ainsi profiter de l’aide financière offerte pour le faire.

L’installation d’une thermopompe complétée de façon inadéquate peut grandement nuire à son rendement, ce pourquoi il faut aussi porter attention à choisir une compagnie d’installation compétente. Monsieur Zaabi conseille aux gens de déterminer l'installateur en investiguant plusieurs facteurs :

• Avis et plaintes des clients ou de l’entourage

• Nombre d’employés

• Licence RBQ valide

• Formations ASP (attestation de spécialisation professionnelle) et Santé et sécurité en construction

• Membre de la Corporation des maîtres mécaniciens en tuyauterie du Québec ou qu’il détient la licence 15.9 ou 15.10 de la Régie du bâtiment du Québec.

La plupart du temps, vous pourrez combiner les services d’achat, d’installation, d’entretien et de réparation au sein de la même entreprise.

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Photo de couverture : Wikimedia Commons